Le Malade imaginaire de Claude Stratz
Commentaire d'oeuvre : Le Malade imaginaire de Claude Stratz. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar coco biscuit • 22 Juin 2022 • Commentaire d'oeuvre • 335 Mots (2 Pages) • 387 Vues
Le théâtre mise en lumière
Le Malade imaginaire de Claude Stratz
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Si cette pièce fut la dernière que Molière joua avant sa mort il est de même ironique qu’elle soit la dernière interprétation du célèbre et regretté metteur en scène suisse Claude Stratz. Qui à la tête de la comédie française à sue avec brio interpréter 328 ans plus tard un Molière au sommet de son art.
Cette pièce commençant dans la froideur insalubre de la solitude du magnifique décor du vénitien Ezio Toffolutti éclairé à la bougie et se terminant dans la chaleur du rire magnifiquement amené par la chorégraphie de Sophie Mayer est mise à l’honneur par la comédie française. Et si les compositions de Marc-Olivier Dupin tiennent pour beaucoup dans la pièce, le personnage de l’hypocondriaque tyrannique joué par Alain Pralon donne à la folie raisonnée d’Argan une humanité touchante. Beline (Catherine Sauval) dans sa robe rouge doté d’un charisme éclatant suis le mouvement. Deplus loin de paraître niais et caricatural le jeune couple formé d’Angélique (Julie Siccard) et de Cléante (Eric Ruf) prend place sur la scène avec une aisance déconcertante. Si je reste sur ma fin après les impressionnantes prestation de Marie-Anne Chazal et de Juliette Carré le rôle de Toinette reste tout de même magnifiquement interprété par Julie Sicard.
De même, on ne peut rester qu’ébahis devant la prestation artistique que nous donne les intermèdes qui loin de l’art de court codifié du XVIIe rajoute un côté mystérieux à la pièce grâce aux inquiétants masques de la commedia dell’arte, ainsi que leur étranges psaumes en latins. Concluant spectaculairement la pièce avec l’image des deux issues murées qui s'effondrent à la fin, Béralde (tenant là le rôle de polichinelle) et sa troupe font d'Argan le roi des médecins pour rire, crevant l’abcès qui règne après la révélation des dernières scènes de l’acte III Comme pour souffler que seul le rire rend supportable la maladie et la mort.
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