Le mal, Rimbaud

Objet d’étude : La poésie

Parcours Emancipations créatrices

Œuvre intégrale : Les cahiers de Douai , Arthur Rimbaud, 1870

Texte 1 : Le mal (p79)

Introduction :

AR était un jeune poète français du 19 ème siècle. AR est reconnu pour sa précocité et la modernité de ses écrits. Le poème «Le mal» fait parti du recueil « cahiers de Douai » écrit en 1870,  qui réunit les premiers poèmes écrits par AR. Dans ce sonnet, AR dénonce les horreurs de la guerre , dénonce la royauté et Dieu qui permet l’existence des guerres.

Problématique :

Comment A.R parvient-il à dénoncer à la fois la guerre, la royauté et la religion ?

Pour apporter des éléments de réponse, nous allons essayer de comprendre le poème en étudiants ses 2 mouvements

Mouvements :

1er mouvement :  2 quatrains : AR dénonce la royauté et les horreurs de la guerre

2ème mouvement : 2 tercets : AR dénonce religion  (indifférence de Dieu et du clergé)

1er mouvement :  2 quatrains : AR dénonce les horreurs de la guerre

Les deux quatrains ont un parallélisme de construction « tandis que »ce qui crée un effet d’attente chez le lecteur.

1er quatrain : scène très visuelle avec les couleurs : rouge, vert, écarlate, feu

V1 : métaphore : les crachats représentent les balles et la violence des combats. L’expression péjorative « crachats » souligne l’expression de la guerre (cadavres ensanglantés)

V2 : effet sonore (sifflent). Horreur de la guerre soulignée par « tous les jours » , « infini »en référence à la continuité des combats. L’hyperbole « infini » renforce les combats interminables.

V3 : Adjectifs de couleur « écarlate »/ »vert » représente les 2 forces ennemis (Prusse/France) . Sonorité : ‘écarlates ouverts :suggère violence des combats

« ou » : AR montre sa neutralité (qu’importe ) (AR non patriote). Posture de spectateur du roi « raille »(se moque)

V4 : AR insiste sur le nombre considérable de morts : Hyperbole « en masse »

2ème quatrain :

V5 v6 :horreur renforcé par le verbe broyer. Les soldats sont exterminés, soldats déshumanisés « tas fumant »

V7-v8 : AR prend la parole : rupture dans le quatrain. « Pauvres morts » + point d’exclamation montre que AR est ému. Il s’adresse à la nature en la tutoyant (proximité). « N » (majuscule) montre la place privilégiée de la nature. « été,herbe, joie » 3 CC lieu qui donne place aux aspects positifs de la nature. Le mot « joie » constraste avec les mots précédemment évoqués.

« Ô »+ »saintement » : invoque la nature comme si elle était une divinité.

Passé simple « fis »+ »saintement » montre que les hommes ont été pervertis.

Conclu : AR dénonce la guerre, le pouvoir et la dénaturation des hommes (passé simple)

2ème mouvement :  2 tercets : cupidité de clergé

1er tercet :

V9-v10 : précédé par un tiret, tournure impersonnelle qui met en évidence sa critique sur dieu. L’article indéfini « un » devant dieu est blasphématoire. Rire même action que le roi, AR le rabaisse au niveau des humains. Enumération du champ lexical religieux , cela insiste sur la richesse du clergé « damassées, d’or, grands »