Manon Lescaut
Dissertation : Manon Lescaut. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Marine Borg • 20 Mai 2018 • Dissertation • 512 Mots (3 Pages) • 2 629 Vues
En littérature, captiver, c’est d’une part susciter l’attention du lecteur, l’animer d’un intérêt puissant, mais c’est aussi le séduire par le pouvoir des mots et des émotions que les personnages véhiculent. La passion est une sensation considérable, qui ébranle les âmes les plus pures et les plus vertueuses. Les romanciers savent frotter les cordes du cœur, même les plus tendues, pour faire résonner la sensibilité qui sommeille en chacun de nous. Bien qu’au XVIème et XVIIème siècle, l’époque classique reproche au roman d’être invraisemblable, irréaliste et immoral car il met en scène les futilités de l’amour et corrompt les mœurs, certains romans émergent et confèrent au genre toute sa légitimité dans la littérature actuelle : les personnages se complexifient et prennent une tournure psychologique différente, s’affinent : ils ne sont plus héros mais incarnent au XVIII l’idée que les lumières ont de l’individu : combinant les mots du cœur et les maux de l’esprit. Cela grâce à de nombreux auteurs, qui nous invitent à reconsidérer la place du personnage en tant qu’être exceptionnel. Si l’écrivain, religieux du XVIIIème l’Abbé Prévost, introduit dans son roman réaliste Manon Lescaut (1731) , 7ème tome du roman à tiroir mémoire d’un homme de qualité, le jeune et noble personnage de des Grieux non pas comme un « héro » à proprement parler, ce dernier se comporte comme un vrai chevalier, prêt à tout pour suivre sa belle Manon, libertine qui incarne la beauté et le plaisir souvent avec amoralité . Des Grieux aime sa princesse passionnément : notons que le mot passion prend racine dans le latin « patior », qui signifie souffrance. Le chevalier n’en souffre pas moins qu’il va au bout de son ressenti, même intense, et est prêt à tout quitter pour elle, qui « détient son cœur » éperdument : vols, mensonges, déshonneur et meurtre sont les étapes de leur déchéance. Bien que l’écrivain Gustave Flaubert par ses mots : « Ce qu’il y a de fort dans Manon Lescaut, c’est le souffle sentimental, la naïveté de la passion qui rend les deux héros si vrais, si sympathiques, si honorables, quoi qu’ils soient des fripons » nous touche par sa sensibilité et nous ouvre les yeux sur la tendresse et la douceur du sentiment amoureux, il est tout de même bon d’interroger le déséquilibre psychologique des personnages romanesques, à savoir : peut-on transgresser la bienséance et les règles sociales en dépit de la vertu pour mener à bien sa passion ? Quels peuvent-être les ressentis du lecteur quant aux comportements des personnages, alors partagé entre fascination et répulsion ? Nous que l’on s’identifie facilement aux personnages romanesques, qui nous invitent/incitent à rencontrer/vivre des choses des choses par le biais de leur propre histoire : comme une main tendue « vers l’inconnu ». Avant de nuancer en montrant que les personnages
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