Melancholia, les Contemplations, Livre III, Victor Hugo.
Commentaire de texte : Melancholia, les Contemplations, Livre III, Victor Hugo.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Tasnim Haouari • 23 Avril 2017 • Commentaire de texte • 1 095 Mots (5 Pages) • 5 165 Vues
Victor HUGO " Melancholia ", Les Contemplations, Livre III
" Les luttes et Les Rêves ", II , vers 113 à 146, avril 1856
Introduction :
Victor Hugo a été le chef de file du romantisme au 19ème siècle. Il a composé une œuvre gigantesque qui témoigne de nombreux engagements personnels. Poète militant, il s’est préoccupé tout au long de sa vie du sort des misérables et a lutté contre toute forme d’injustice sociale.
En 1856, Victor Hugo publie Melancholia, poème en alexandrins, extrait de Les Contemplations. Dans ce poème, Hugo évoque le travail dur et pénible des enfants.
Nous étudierons dans un premier temps un poème argumentatif . Ensuite nous verrons en quoi ce poème fait part de sentiments, d’idées de justice et de liberté. Enfin nous démontrerons que le poème Melancholia est avant tout un instrument de dénonciation.
Le plan synthétique :
- Un poème argumentatif
1/ L'état physique des enfants
Le poème commence par une triple interrogation à partir du même adverbe et du même verbe « où vont » (v.1). Ce vers 1 s'ouvre sur l'image d'un groupe important « tous ces enfants », caractérisé par une négation « dont pas un seul ne rit » traduisant l'absence de ce qui fait le charme de l'enfance, le sourire.
On note les caractérisations insistant sur la jeunesse (« huit ans » v.3) et sur la douceur «doux êtres» (v.2). Ces caractérisations s'opposent aux trois subordonnées relatives, toutes dépréciatives «dont pas un» (v.1) , «que la fièvre» (V.2), «qu'on voit» (v.3)
C'est avec réalisme que le poète nous décrit l'état physique des enfants. Il insiste sur leur mauvaise santé « que la fièvre maigrit », leur fatigue « bien las » et leur manque de vitalité.
2/ La durée du travail et son aspect répétitif
Victor Hugo insiste sur la durée conditions de travail « ils s'en vont travailler quinze heures»
Hyperbole et une répétition renforçant le caractère répétitif du travail : vers 5-6 souligne que les enfants sont de véritables outils à production, ils sont employés par des adultes pour le profit
Il emploie des répétitions contribuant à la dénonciation: «Ils s'en vont», «ils vont»;» le même mouvement», «tout est»
Il attire l'attention du lecteur sur le fait que les enfants sont dominés ; il emploie à plusieurs fois l'adverbe « sous des meules ; sous les dents ». Notations spatiales «sous» prennent une connotation péjorative.
Ils suggèrent un univers monstrueux et inhumain comme le soulignent les termes «meules», «prison», «dents d'une machine sombre», «ombre», «bagne», «enfer».
3/ La dureté du travail industriel
Leurs conditions de travail sont donc totalement « infâmes ».
La position des enfants «accroupis» (v.7) insiste sur leur situation de victimes
Les antithèses «innocents/bagne» «anges/enfer» (v.9) apparente les lieux à des univers effroyables. Hugo souligne ainsi l'injustice qui frappe ces enfants, symbole d'innocence.
Pour Victor Hugo, le monde de l'usine est comparable à l'enfer, il emploie des personnifications par insister sur la dureté de ce travail « sous les dents du machine sombre; monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre ».
Dans ce passage, on peut relever trois allitérations « m ; r et ch », le « r » étant la consonne de la menace.
Louis Ferdinand CELINE, Voyage au bout de la nuit, 1932 (p. 224 – 226 éd . Folio)
Introduction :
Louis Ferdinand Céline (1894-1961) a transposé sa vie dans ses récit comme Voyage au bout de la nuit (1er roman, reçoit le prix Renaudot) publié en 1932 et Mort à crédit paru en 1936. Comme son personnage Bardamu, il s'engage dans l'armée et affronte les tranchés de la première guerre mondiale, voyage en Afrique, et devient médecin. Dans les années 30, Céline se range aux cotés des idéaux fasciste qu'il défend dans des pamphlet antisémites, ce qui lui a valu une exil de plusieurs années au Danemark il reviendra en France en 1951. Réformé pour troubles nerveux après avoir été blessé durant la guerre 14-18, Bardamu âgé d' une vingtaine d'années part pour l'Amérique. Il réussit à se faire engagé dans une usine Ford à Détroit.
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