Analyse poème Mélancholia (Les Contemplations de Victor HUGO)

Texte 15 :

Melancholia

Le 19e siècle est principalement caractérisé en France par le mouvement littéraire du romantisme. Parmi les auteurs les plus connus, on retrouve Victor Hugo, né en 1802 et décédé en 1885. Il est un dramaturge, poète, romancier et politiciens français, principalement connu comme étant le chef de file du romantisme et pour ses œuvres le dernier jour d’un condamné, les misérables ou encore les contemplations. Cette dernière est un recueil de 158 poèmes, publié en 1856, rendant principalement hommage à sa fille Léopoldine morte en 1843. Dans cette œuvre nous étudierons un extrait du poème Melancholia, du 3e livre.

Pb : comment Hugo dénonce-t-il la cruauté de l’Homme à travers ses observations sur le travail forcé des enfants ?

Axe 1 : le triste et cruel sort des enfants

1er temps : Les enfants par nature jouent, rient et sont joyeux. Ici ils ne le sont pas, Hugo témoigne de la tristesse de l’enfance : opposition entre les termes « enfants dont pas un seul né rit » v1 , « jamais on ne joue » v11 , « ils ne comprennent rien à leur destin » v14.

2nd temps : « fille de 8ans » v3 témoigne de l’extrême jeunesse de ces enfants.

3e temps : Les enfants sont fatigués et malades, témoignant d’une mauvaise condition physique : champs lexical de la maladie « la fièvre maigrit » v2 , « qu’elle pâleur » v12 , « a peine jour, déjà bien las » v13 opposition.

4e temps : Le travail des enfants est interminable et répétitif, tel de l’esclavage. Cela explique leur piètre condition physique : champs lexical de l’interminable « travailler 15h » v4 , « de l’aube au soir » v5 , « éternellement » v6 ; champs lexical de la répétition « le même mvt » v6 , « jamais on ne s’arrête » v11. 

5e temps : Les enfants paraissent tels des condamnées innocents dans une prison infernale : champs lexical de l’enfer et rimes suivies « sombre » , « ombre » , « enfer » , « fer » , « dans la même prison » v6 , « innocents […] enfer » v7 

Axe 2 : la condamnation de l’absurdité et de la cruauté de l’Homme

1er temps : Hugo se joue porte-parole des enfants envers Dieu et dénonce la cruauté de l’Homme : « dire à Dieu […] font les hommes » v15-16.

2nd temps : Il témoigne à nouveau de la cruauté de l’Homme qui exploite l’enfant, l’affaiblit et lui arrache son enfance, sa tendresse et sa beauté : « servitude infâme imposée à l’enfant » v17 , « travail dont le souffle étouffant » v18 , « qui se sert d’un enfant ainsi que d’un outil » v25 , « travail maudit qui prend l’âge tendre en sa serre » v23.