Plan détaillé, De l'éducation - Montaigne, Les Essais
Commentaire de texte : Plan détaillé, De l'éducation - Montaigne, Les Essais. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Anais Desneuf • 4 Mai 2017 • Commentaire de texte • 1 059 Mots (5 Pages) • 1 721 Vues
Michel de Montaigne, philosophe et moraliste de la Renaissance et précurseur et fondateur des sciences humaines et historiques, publie en Mars 1580 ce qui deviendra son oeuvre majeure : « Les Essais ». Comme il aime a le dire, Montaigne est lui-même la matière de son livre dans lequel il aborde des sujets divers et variés d’un point de vue personnel. Dans l’extrait étudié, l’auteur aborde le problème de l’éducation des collèges, problème auquel il fut confronté de près puisque son père ayant d’abord opté pour le modèle éducatif italien, l’a envoyé à l’âge de 6 ans expérimenter le modèle des collèges qui fut pour lui une source de malheur et de souffrance. Dans cet extrait, nous étudierons tout d’abord la critique faite par l’auteur de l’éducation des collèges, puis nous observerons le nouveau modèle éducatif proposé par Montaigne qui répond à un idéal humaniste.
I - UNE CRITIQUE DE L’ÉDUCATION DES COLLÈGES :
A - Une généralisation de méthode :
- Selon l’auteur, la méthode utilisée pour apprendre les savoirs aux élèves n’est pas bonne à appliquer pour tous, du fait que chacun est different de l’autre et qu’une seule et même méthode ne peux convenir à tant de diversité d’esprit : « Ceux qui, comme porte notre usage, entreprennent d’une même leçon et pareille mesure de conduite régenter plusieurs esprits de si diverses mesures et formes, ce n’est pas merveille si, en tout un peuple d’enfants, ils en rencontrent à peine deux ou trois qui rapportent quelque juste fruit de leur discipline. »
- Montaigne reproche au système éducatif de privilégier une quantité de savoirs à l’appropriation véritable des savoirs que l’on nous enseigne : « A faute de cette proportion, nous gâtons tout » ; « notre charge ce n’est que redire ce qu’on nous a dit ».
- Pour l’auteur, en l’état actuel des choses, les enseignants sont ceux qui empêchent l’acquisition des savoirs plus que ceux qui la permettent : « Obest plerumque iis qui discere volunt auctoritas eorum qui docent. » (« L'autorité de ceux qui enseignent est généralement un obstacle à ceux qui souhaitent apprendre »)
- Montaigne parle ici d’un gavage de connaissance, on le remarque notamment par le choix des mots dans l’utilisation d’un champ lexical du gavage : « gain » ; « entonnoir » ; « ravaler » ; « comme qui verserait un entonnoir en notre charge » ; « nous gâtons ».
B - La visée du savoir :
- Montaigne privilégie l’appropriation des savoirs à la quantité de ceux-ci, elle privilégiée par les collèges. Pour le démontrer, il fait même allusion à la fameuse « substantifique moelle » de Rabelais : « Qu’il ne lui demande pas seulement compte des mots de sa leçon, mais du sens et de la substance. »
- L’auteur est convaincu que les savoirs n’ont pas pour simple but de nous faire paraître intelligent mais qu’ils sont surtout les clefs de la vie et des événements que l’ont peux être amener à confronter : « Que ce qu’il viendra d’apprendre, il le lui fasse mettre en cent visages et accommoder à autant de divers sujets, pour voir s’il l’a encore bien pris et bien fait sien. »
- Finalement, pour l’auteur, la meilleure façon de vérifier l’intériorisation d’un savoir est sa pratique morale et non sa récitation, ainsi l’élève doit appliquer le savoir dans sa vie : « qu’il juge du profit qu’il aura fait, non par le témoignage de sa mémoire, mais de sa vie ».
II - L’IDÉAL HUMANISTE D’UNE NOUVELLE ÉDUCATION :
A - Des précepteurs adaptés à l’enfant et à son rythme :
- Pour Montaigne, il ne faudrait pas envoyer les enfants au collège mais plutôt leur choisir un précepteur adapté, qui se chargerait de l’éducation de l’enfant d’une
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