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Question d'interprétation l'enfant et le maître d'école

Dissertation : Question d'interprétation l'enfant et le maître d'école. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  5 Mars 2021  •  Dissertation  •  513 Mots (3 Pages)  •  4 758 Vues

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Question d’interprétation littéraire

Parmi toutes les fables de Jean de la Fontaine « l’enfant et le maître d’école » est la 19ème qui a été publiée en 1668 dans le livre 1 des Fables de Jean de la Fontaine. La fabuliste n’a pas pu s’empêcher de lancer cette « critique » contre les maîtres d’école qu’il a rédigé à sa manière. Que suggère cette fable sur les limites de la parole ? Dans un premier temps, nous verrons que devant la peur de la guerre ou de la Famine, les puissants de ce monde discutent en premier de façon vaine avant de penser à résoudre les problèmes. Puis, dans un second temps, nous constaterons que tout est mis en œuvre pour opposer au discours du pédant un propos efficace. Ensuite, Nous étudierons la morale d’un peu plus près forcés de constater l’innocence de la situation.

Dans la fable « L’enfant et le maître d’école », Jean de La Fontaine prête sa voix à un écolier qui, « badinant sur les bords de Seine », tombe dans l’eau du fleuve. Le Maître d’école passe en cet endroit fort heureusement, mais il ne faudrait pas que ses remontrances durent trop longtemps…

 L’enfant et le maître d’école » Dans cette fable La Fontaine critique une certaine pédagogie et propose, à la place, la sienne, qui passe par l’apologue. Tout est mis en œuvre pour opposer au discours du pédant un propos efficace. Le système critiqué : - Dans l’apologue proprement dit, si l’on excepte la morale, le maître d’école est désigné, par les termes « maître d’école », « magister » (terme latin pour traduire son côté pompeux), puis assimilé à tout « babillard », « censeur », « pédant », à « un peuple fort grand » et même à une « engeance » : termes s’organisant en gradation, de plus en plus péjoratifs et qui le rendent de plus en plus anonyme, avant qu’il soit interpellé de façon familière, et donc méprisante, par un « Hé mon ami ». - Dans la morale, au début, il est tout simplement doublement indéfini (« un certain ») et d’emblée dévalorisé : « sot ». - De même le contenu de son propos est tout de suite résumé péjorativement sous « remontrance vaine », et à la fin sous « moyen(s) d’exercer [sa] langue ». - La mise en place du récit insiste sur l’innocence de la situation : « un jeune enfant », « en badinant », soulignent que la « faute » était plutôt inconscience et accident. De plus, la référence au Ciel et à Dieu, qui sauvent l’enfant, prouve qu’il ne s’agissait vraiment pas d’un péché ; de ce fait, la « remontrance » semble tout à fait inadaptée. D’ailleurs l’intervention du maître est tout à fait fortuite (« Par cet endroit passe un maître d’école »), et n’est pas donnée, au contraire de celle du saule, comme un bienfait céleste. L’expression « à contre-temps », qui s’inscrit de plus entre « ton fort grave » et « tancer », dénigre même ironiquement le sérieux, inadéquat.

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