Question De Corpus
Dissertation : Question De Corpus. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresainsi l'importance de l'objet, puisque le narrateur avoue que son approche aux livres est dû à ses « premières rencontres avec la beauté », et non au belles phrases des auteurs. Le jeune homme a conscience que lecture et réalité sont deux choses distinctes. Dans ce texte, la rupture se signale par les termes « oubliais, abolition, naissait ». On peut dire qu'il s'agit d'une naissance à un autre monde. Le dépaysement est symbolisé par l'élévation du lecteur à « cinquante centimètres du plancher ». Il s'est donc évader dans un autre monde.
Tandis que dans l'Enfant, l'auteur et narrateur décrit sa fuite dans un monde illusoire, où il ne fait pas la différence entre réel et fiction. En effet, pour oublier la méchanceté et l'injustice du surveillant qui l'a puni, l'enfant va s'abandonner dans lecture. L'ellipse qui survient après l'annonce du titre traduit l'effacement du moment présent dans la salle d'étude; le narrateur s'est plongé dans le livre, et ne s'est pas rendu compte du temps qui passe, « j'ai le cou brisé, la nuque me fait mal […], la faim me vient; j'ai très faim ». Puis, d'un coup il se rend compte de la situation « je m'en aperçois tout d'un coup. […] quelle heure est-il ? ». La lecture lui a donc permis d'oublier le temps qui passe, d'éviter de s'ennuyer et de se libérer moralement ainsi que physiquement de sa punition.
Pour finir, les livres permettent aussi d'échapper à la réalité, comme le fait Rousseau dans Confessions : les livres sont les seuls objets que lui a laissé sa mère, leur lecture l'aide à fuir cette réalité, il se noie complètement dans l'univers de la lecture. Il « pass[e] des nuits à cette occupation », avec son père qui semble lui aussi redevenir enfant. Il y a ici une métamorphose dû aux livres, le père préfère redevenir enfant, plutôt que d'affronter sa situation de père seul.
De ce fait, certaines lectures peuvent devenir aliénantes, en amenant par exemple une confusion entre le réel et la fiction. Dans Madame de Bovary, de Flaubert, on observe un clivage entre le monde existant et le monde fantasmé. Ici, le personnage est caractérisée par ses lectures qui participent à la construction de son personnage fictif. L'héroïne, qui est alors jeune et naïve, veut ressembler à ces figures littéraires qui la font rêver. Cette identification engendre une rupture avec le monde réel, comme le prouve le lexique du rêve et de l'imagination « elle avait rêvé », « elle inventait ». De plus, elle semble appartenir à un univers médiéval, connu pour sa poésie romanesque, comme le montrent les mots « bahuts, ménestrels, ogives », ou l'expression « un cavalier à plume blanche qui galope sur un cheval noir ».
Puis, dès que Jules Valés sort de son livre, il se croit encore dans la peau de Robinson Crusoé : « Je me demande où je ferai pousser mon pain », Puis lorsqu'il entend la clé dans la serrure, il pense tout de suite « Est ce vendredi ? Sont-ce les sauvages ? ». Le livre est donc retranscrit dans la réalité, l'enfant transpose l'histoire dans le monde réel.
Ce qui peut donc, amener certains soucis ou ennuis. Comme le rappelle Rousseau, une de ses lectures a faillit lui coûter une main : « un jour que je racontais à table les aventures de Scaevola, on fut effrayé de me voir […] tenir la main sur un réchaud pour représenter mon geste ».
Ensuite, la lecture peut nous emprisonner dans un cercle infernal, car l'envie de lire nous hante, comme elle fit dans Madame de Bovary, où les personnages « aval[ent] de longs chapitres dans les intervalles de [leur] besogne ».
Après avoir examiné cette idée, il convient d'analyser le fait que la lecture crée des clichés et des préjugés sur la société ou la vie. Par exemple, Emma de Bovary décrit ses personnages à l'aide de clichés : par des comparaison auxquels les livres les associent « Messieurs braves comme des lions, doux comme des agneaux, vertueux comme on ne l'est pas »; ils sont identifiés par leurs aventures, persécutions, enlèvements, ou fuites qu'ils vivent, ou alors par le décor dans lequel ils évoluent « pavillons solitaires, forêts sombres », ou bien par l'épanchement des sentiments auxquels ils se livrent « trouble du cœur, serment, sanglots et larmes et baisers ».
Ces stéréotypes et l'identification de la jeune fille à ces héros témoignent d'une lecture déviante qui est dénoncée indirectement par l'auteur.
Rousseau dit avoir eu à cause des livres, un esprit républicain, un « caractère indomptable et fier », il a donc adhéré à un parti sans connaître les arguments et les exemples que ce dernier met en œuvre dans la société de tout les jours, le jeune homme se fixe donc des idées à partir de livres et de leurs auteurs.
Quand à Sartre, il a une vue faussée de la vie : il se noie dans les livres qui embellissent la vie. En effet, ici aussi les personnages sont stéréotypés ; on y trouve d'un côté les « gentils » et les héros, et d'un autre côté les « méchants » : des indigènes et sauvages. L'hyperbole souligne combien les situations ou les postures révèlent ici des clichés : « le sang coulait à flot », les méchants dans leur « astuce diabolique » menacent de faire périr leur victimes « dans les plus atroces supplices » . Il y a donc deux partis très distincts où généralement les gentils l'emportent.
En dernier lieu, la lecture permet d'appréhender la réalité, elle forme l'esprit : comme le dit Rousseau, c'est dans les livres qu'il acquiert une grande connaissance du monde et une immense culture. Il déclare alors « ces émotions confuses […] me donnèrent de la vie humaine des notions bizarres et romanesques, dont l'expérience et la réflexion n'ont jamais bien pu me guérir ». Les livres lui ont donc fournit un enseignement
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