Résumé de l'oeuvre "La Bataille au Trone"
Commentaire d'oeuvre : Résumé de l'oeuvre "La Bataille au Trone". Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Carlencio • 31 Mars 2018 • Commentaire d'oeuvre • 2 030 Mots (9 Pages) • 31 607 Vues
INTRODUCTION
En Afrique, chaque société a sa tradition. C’est un ensemble de de faits historiques, de doctrines et de coutumes qui se transmettent de génération en génération à des gens de tout âge et de tout sexe. Malheureusement, la tradition, à des moments donnés devient objet de mépris pour certains individus par faute d’ignorance. Ceux-ci y mêlent leurs propres opinions, leurs sentiments ou veulent juste raisonner selon leur tendance. Le gong a bégaye, une œuvre d’Apollinaire AGBAZAHOU étudiée en classe de seconde au Bénin nous en donne exemple.
II-BIOBIBLIOGRAPHIE DE L’AUTEUR
Enseignant de Français devenu inspecteur de l’enseignement du second degré, Apollinaire AGBAZAHOU est un ancien Directeur départemental de l’éducation et ancien Président du Conseil d’administration du Festival international du théâtre du Bénin (FITHEB). Il reçut l’oscar des grands Prix d’Afrique Francophone en décembre 2011 pour sa contribution à la culture du Bénin.
Il est également l’auteur de :
-La bataille du trône (2010).
-Kalétas la mascarade, Flamboyant, 2011.
-« Douloureuses amours » in Même l’amour saigne, Plumes Soleil, 2012
-« L’empire noir sur la toile de l’univers » in Obama et nous, Plumes Soleil, 2013
III-PARATEXTE DE L’OEUVRE
L’oeuvre est intitulé Le gong a bégayé et est précedé de la bataille du trône. L’auteur, Apollinaire AGBZAOU la dédia à sa femme Flore SANNY AGBAZAOU, au grand artiste-plasticien Yves-Apollinaire KPEDE ainsi qu’à Susuji BEHANZIN, Happy GOUDOU et Phoebée CHEOU, ses vaillent et talentieux comédiens. Il déclare que ce sont ces derniers qui l’ont inspiré les personnages présents dans l’oeuvre avant de les interpréter. En ce qui concerne la préface du livre, elle renseigne principalement sur la biographie de l’auteur et sur les différents personnages du livre et leurs présentations.
IV-STRUCTURE DE L’OEUVRE
Le schéma narratif étant la structure sur laquelle repose généralement tout récit, est composé de 4 étapes dans une pièce de théâtre.
Le schéma narratif du « gong a bégayé » se présente comme suit :
- L’exposition : Vidaho et Kpanligan deux personnages importants de l’œuvre, le premier étant pour la modernité et le second pour la tradition, s’affrontent suite à leur divergence d’idée.
- Action : Au cours de cet affrontement Vidaho arrache le gong des mains de kpanligan, ce qui a provoqué le bégaiement du gong et langue qui lui a fourché.
-Suite de l’action : S’en suit la réaction du roi qui, fâché à l’extrême, ordonne l’exécution de kpanligan. Cependant, il expédie son exécution en l’invitant à justifier son crime. Kpanligan accuse à son tour Vidaho d’être à l’origine du double crime. Le roi fait appeler Vidaho pour l’écouter, mais celui-ci, toujours habile de la langue, n’a rien eu à dire. Kpanligan inquiet de sa situation dans le royaume car se trouvant entre la colère de la reine-mère et ses machinations, tente avec Migan de raisonner Vidaho mais en vain. Le roi essaie de moraliser Vidaho. Il se fâcha et décida de le maudire quand surgit aussitôt Kinnoumi, la princesse et promise de Vidaho Elle essaie à son tour de moraliser son homme, mais rien y fait
- Le nœud de l’action : Le roi, Kpanligan et Kinnoumi, à coup d’idées des exploits des anciens rois pour l’intégrité du territoire de Danxomè, le mépris dont ils ont été victimes de la part d’autres royaumes, parviennent à éteindre le courroux et la fougue de Vidaho.
- Le dénouement: Vidaho, convaincu, tire une leçon bénéfique de sagesse.
V-RESUME DE L’OEUVRE
Le roman «le gong a bégayé» peut se résumer en six symboles.
- Symbole d’ouverture
L’élément déclencheur fut installé automatiquement. Vidaho, moderniste, va sommer Kpanligan d’arrêter les louanges des ancêtres pour s’affairer à autre chose. Mais Kpanligan, au début imperturbable, continua jusqu’au moment où voulant signifier l’importance de son travail, pécha et le gong aussi se mit à bégayer. Double crime qui ne peut être pardonné par le roi qui entre en scène fâché, avec Migan, prêt à s’exécuter. Le droit de réponse fut accordé au malheureux griot pour s’expliquer. C’est ainsi qu’il dénonça le prince Vidaho d’être celui qui fit bégayer le gong.
- Deuxième symbole
Un laps de temps est laissé à Vidaho pour préparer son droit de réponse vu qu’il est le véritable coupable. Avec Migan et Kpanligan en scène, la lutte des idées entre tradition et modernité continua ; l’inquiétude de Kpanligan grandissait car Vidaho est un prince héritier pas un griot qu’on peut décharger facilement. Le roi revint sur scène pour ouïr les raisons qu’émettrait son fils avant qu’il ne fût déchargé.
- Troisième symbole
Migan et Kpanligan rendirent compte au roi des ambitions outrecuidantes de son fils qui pensait à une révolution culturelle dans le royaume. Vidaho essaya de tenir tête à son père. Alors celui-ci, dépassé, congédia l’assistance pour un tête à tête avec son fils. Ce symbole exprime qu’un roi ne se « dénude » pas en plein jour, il trouve toujours une possibilité pour ne pas se faire ridiculiser.
- Quatrième symbole
Le roi se mit à discuter avec Vidaho espérant le faire raisonner mais celui-ci ne quitta point son point de vue. Décidé à le maudire pour son affront, Kinnoumi, la promise de Vidaho entra en scène, apaisa le roi et se montra plus ouverte à l’histoire de Danxomè. Le roi leur indiqua le mode de désignation des rois et leur fit comprendre que les blancs racontent bien ce qui avantagerait leur culture à eux et nous y contraignent ou l’inculquent à nos enfants à l’école. Pour preuve, l’esclavage est mal conté. Ce symbole s’acheve sur l’appel de Kpanligan sur scène.
- Cinquième symbole
Kpanligan revint sur scène, lui, la mémoire du royaume pour expliciter le phénomène de l’esclavage. Et c’est là que l’on comprend amplement les réserves de vérités dans l’histoire inculquée à l’école des blancs. On retient aussi qu’au Danxomè, les germes de la démocratie étaient déjà présents dans la gouvernance car le prince Danxomenou est le produit de la société, de la classe dominante et de celle dominée. Il doit être de sang mêlé. À la fin du symbole, le roi confia à Vidaho la signification de la jarre trouée de Guézo voulant faire participer toutes les couches de son royaume au développement: « si tous les danxomènous venaient de leurs doigts boucher les trous de cette jarre trouée, alors la patrie est sauvée » confiait-il.
- Symbole final
Tous les acteurs de la scène allèrent de leurs doigts boucher les trous de la jarre trouée en commençant par Vidaho. Désormais, il est fier d’être un roi prédestiné, fier des pratiques traditionnelles de son royaume. Bien des fois, il nous suffit juste d’une explication ou une persuasion paisible pour nous ressaisir ou reprendre bon chemin. Ce symbole finit sur une note de joie, de satisfaction, d’intérêt pour la tradition.
VI-ETUDE DES PERSONNAGES
Cinq personnages sont présents dans ce théâtre.
Le roi: Père de vidaho, il est le chef, le guide et le responsable du royaume de Danxomè. Patient et perspicace, il usa de ses atouts pour ramener son fils à la raison. Il a su défendre la tradition lors du choc tradition-modernité.
Vidaho: Prince de Danxomè, héritier du trône. Farouche guerrier du modernisme au début, c’est lui qui fit bégayer le gong. Quelques fois indélicat dans ses impressions, il est appelé à prendre pour épouse Kinnoumi.
Kinnoumi: Promise de Vidaho, belle et intelligente. Elle aida Vidaho à considérer les paroles paternelles et fut celle qui empêcha sa malédiction.
Kpanligan: Griot du roi, mémoire du royaume. Il fut le premier à être accusé après le bégaiement du gong. Avec l’avis du roi, il illumina les ténèbres de Vidaho sur le phénomène de l’esclavage au Danxomè.
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