Requisitoire "Des souris et des hommes"
Dissertation : Requisitoire "Des souris et des hommes". Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Ingrid Hanssens • 26 Octobre 2015 • Dissertation • 369 Mots (2 Pages) • 3 142 Vues
Monsieur le Président, Messieurs les Assesseurs, Mesdames et Messieurs les Jurés,
Nous nous penchons en ce jour sur le pénible cas de Monsieur Lennie. Vous n’êtes pas sans savoir le nombre incalculable de graves méfaits commis par l’accusé qui se présente aujourd’hui devant cette Cour.
Je suis bien conscient que ce réquisitoire que je m’apprête à prononcer est le plus difficile de ma carrière, difficile à énoncer pour moi, difficile à entendre pour tous ceux qui sont présents dans cette salle d’audience.
Si je me tiens à cet instant devant vous, c’est pour mettre fin à l’hypocrisie régnant autour de ce cas depuis des années.
Bon nombre de nos concitoyens n’ont jamais cessé de trouver des excuses à l’accusé por les crimes qu’il a commis.
Il est manifeste que cet individu ne dispose nullement de toutes ses facultés mentales.
Je ne peux contester le fait qu’il est parfaitement clair qu’il n’avait en aucun cas la volonté manifeste de broyer la main de mon client pas plus que de briser le cou de sa malheureuse épouse.
Mais avez-vous pris seulement la peine de vous poser cette difficile mais inévitable question : quel danger représente l’accusé pour la société ?
Quel danger représente un homme lorsque celui-ci possède la faculté de briser le cou d’une femme par la seule et unique force de son bras ?
Comment pouvons-nous protéger notre communauté d’une telle force hors de tout contrôle ?
Pouvons-nous croire qu’il sortira assagi après quelques années passées derrière les barreaux avec des criminels de la pire espèce ?
Pouvons-nous être sûrs qu’il ne sera pas devenu encore plus sauvage après avoir vécu dans cet environnement inhumain ?
Moi, je vous réponds non !
Je m’adresse à vous, réunis dans cette assemblée, à vous qui allez bientôt vous retirer pour réfléchir, nous devons avoir enfin le courage de mettre fin à ces tergiversations et de prendre, la seule, l’unique décision qui s’impose : mettre un point final à cette affaire.
Oui, nous devons avoir le courage d’écarter pour toujours l’accusé de ses semblables et seule la peine capitale peut, malheureusement, nous offrir cette certitude.
Voilà, tout est dit.
Je vous demande, Mesdames et Messieurs les Jurés, d’en tenir compte lors de votre délibéré.
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