Synthèse du transhumanisme

Synthèse : Transhumanisme

Le transhumanisme est un mouvement qui associe le développement technologique dans l'informatique et la biotechnologie afin de développer les capacités humaines physiques et psychologiques. Dans ces conditions l’Homme se dirige vers de nouveaux horizons visant à contrer, réparer voire transformer son corps naturel, au profit d’un corps artificiel.

Marie Lechner présente les différentes caractéristiques du transhumanisme dans son article Avec les transhumanistes, voyage vers l’immortalité publié dans le quotidien Libération en 2011. L’entretien avec Michel Fornassier en 2017, Les enfants m’appellent Monsieur Main magique, évoque les bienfaits du transhumanisme, ainsi que le recul nécessaire face à son développement. Ensuite, l’article Transhumanisme : voulons-nous vivre 140 ans ? de Cécile Guéret témoigne des risques possibles du transhumanisme. Enfin le dernier document, La vie imaginée de Léa, née en transhumaine, paru en 2015 dans Psychologies Magazine est une présentation chronologique de la vie d’une transhumaine.

Ces textes nous proposent une réflexion sur la manière dont nous pouvons appréhender le transhumanisme. Pour répondre à cette problématique, nous évoquerons tout d’abord les différentes facettes du transhumanisme pour ensuite présenter les conséquences sur le corps naturel.

Les facettes du transhumanisme sont multiples et contrastées. Il est évident qu’il présente des aspects positifs pour l’être humain. En effet ces documents mettent en avant l’idée que le transhumanisme permet de soigner le corps malade. Marie Lechner précise dans son article que 30 000 personnes atteintes de la maladie de Parkinson portent des implants cérébraux et que ces derniers permettent également le ralentissement de la maladie d’Alzheimer. L’article de Cécile Guéret quant à lui, aborde la notion de nanorobots susceptibles de soigner les cancers. Ensuite, nous retrouvons dans ces textes un transhumanisme qui répare les corps handicapés par les aléas de la vie. Au cours de son entretien, Michel Fornassier souligne qu’il est légitime pour une personne touchée d’un handicap physique, par exemple avec un bras ou une jambe en moins, d’avoir recours à une aide bionique. Il cite notamment l’exemple d’un garçon avec une prothèse de main à fonction mouvement, qui permet à celui-ci de pouvoir agir, jouer, utiliser sa main comme tous les autres enfants. L’article Transhumanisme : voulons-nous vivre jusqu’à 140 ans témoigne également de ce phénomène en expliquant son idéal, qui est de soigner les personnes malades. Honteuse de son handicap (amputée des deux jambes), la mannequin Aimée Mullins confirme cela. De plus, il s’avère que le transhumanisme favorise la fécondité. En effet Cécile Guéret affirme dans Psychologies Magazine que le sperme artificiel empêche la stérilité. Le magazine relève aussi cette idée avec un autre article sur la chronologie d’une fille transhumaine. Celle-ci est née sans aucun gène défectueux et semble donc parfaite aux yeux de la science.

Enfin nous pouvons constater l’augmentation de la performance humaine par le transhumanisme. L’article Avec les transhumanistes, voyage vers l’immortalité, mentionne Kévin Warwick, un homme connecté à son ordinateur grâce un implant corporel. De plus, l’auteur émet l’hypothèse qu’un jour l’Homme pourrait cesser de vieillir pour devenir par la suite immortel. C’est également le cas de Léa, dans l’article de Psychologies Magazine, qui nous apprend qu’après 143 années d’existence, elle est toujours en vie et par conséquent immortelle.

Le transhumanisme a de nombreux effets bénéfiques pour l’Homme, cependant il connait des limites. Effectivement tous ces textes abordent le problème d’inégalité qu’il instaure. L’article de Marie Lechner dans Libération dénonce l’individualiste du transhumanisme, accessible uniquement aux plus fortunés. Michel Fornassier, né sans main droite, dispose d’une main numérique, très chère. D’ailleurs le journaliste lui fait remarquer que tout le monde n’a pas les moyens d’obtenir ce type de prothèse. Cécile Guéret s’interroge quant à elle sur le fait que ces évolutions technologiques et médicales ne seront pas accessibles à tous. Enfin dans La vie imaginée de Léa, née en transhumaine, nous retrouvons ce phénomène d’inégalité. Principalement en 2040, lors de son concours pour HEC, où grâce à un processeur implanté, elle va devancer tous les autres étudiants. Ces documents démontrent également que le transhumanisme peut entrainer des dérives dangereuses. M. Lechner souligne les dérives eugénistes comme évidentes avec le développement de ce mouvement. Elle rappelle que les scientifiques appellent à la réflexion avant tout. Cécile Guéret dénonce également les dangers de ce phénomène qui semble être devenu banal. Elle parle des dérives génétiques qui pourraient entrainer la disparation de certaines caractéristiques physiques. Pour finir le transhumanisme pourrait avoir des conséquences négatives pour notre civilisation, comme le montre l’article Avec les transhumanistes, voyage vers l’immortalité, en abordant les risques de surpopulation et de crises énergétiques. Le transhumanisme présente finalement des aspects positifs pour l’être humain mais connait des limites et représente parfois un danger. Il entraine de nombreuses conséquences sur le corps naturel.

Le transhumanisme est un mouvement scientifique ayant pour but l’amélioration des performances humaines. Malgré ses aspects légitimes et précieux, ce phénomène entraine diverses conséquences sur le corps naturel. Toutes ces transformations laissent apparaitre un rejet du corps humain à l’état de nature. En effet tous ces textes dénoncent comme conséquence