Thérèse Raquin, Emile Zola

Les Amants Malheureux

« Thérèse Raquin » (1867) d’Émile Zola (1840-1902) est un roman qui présente des caractéristiques du naturalisme et du réalisme. L’histoire suit la vie d’une petite fille, Thérèse, recueillie par une mère et son fils donc elle est forcée de se marier avec. Ils déménagent à Paris et rencontrent Laurent, une connaissance de Camille. Un meurtre est orchestré par Thérèse et Laurent et qui a pour but de leur permettre de pouvoir se marier afin de pouvoir s’aimer publiquement. Tout ne se passe pas comme prévu après l’assassinat pour les 2 tourtereaux. Ainsi, on peut confirmer les dangers de se laisser emporter par les émotions. Tout d’abord, la peur très dangereuse si on se laisse emporter; le désespoir est aussi une émotion très dangereuse.

À la suite de l’assassinat, Laurent et Thérèse vivent dans une peur constante du défunt, Camille. La peur fait changer les gens, elle modifie comment on pense, comment on agit. Après le meurtre, ils attendent que le meurtre passe afin de ne pas éveiller de soupçons lors de leur mariage. Cependant, plus le temps passe, plus les 2 amoureux se distancent. Camille hante sans cesse leur vie. Ils le voient tout le temps, dans leur rêves Camille est présent, ils voient Camille partout. Puisqu’ils avaient peur de lui et qu’être ensemble leur rappelait Camille, ils décidèrent de se voir moins jusqu’au mariage. Les rêves de Camille n’arrêtant pas, ils décidèrent de se marier pour ne plus être seul la nuit. Malheureusement, lorsqu’ils en virent à se marier ils réalisèrent que leur peur de Camille les avait fait devenir quasiment comme des étrangers comme on le dit ici : « Quand ils remontèrent en voiture, il leur sembla qu’ils étaient plus étrangers l’un à l’autre qu’auparavant. » (p.139). La tonalité inquiétante de cette phrase montre le malaise vécu par nos 2 personnages qui étaient autrefois des amants et qui ne se reconnaissent plus du tout maintenant. De plus, la peur nous fait agir différemment de comment nous le ferions d’habitude. Plus le temps passe et plus Camille hante Laurent, Laurent l’imagine sortant des tableaux qu’il a peints, sortant de l’ombre, il l’imagine même collé à lui lorsqu’il dort. Bref, Laurent devient peureux. Il a peur de beaucoup de choses donc il ne se préoccupait pas avant. Il n’ose plus faire des activités car il a peur. Il le dit lui-même ici : « Il n’avait jamais été peureux, et ne pouvait s’expliquer cette cause soudaine de terreur. » (p.112). Le paradoxe dans cette phrase a pour but de nous faire comprendre à quelle point la peur qu’a engendré le meurtre a affecté et changer Laurent. Pour finir, on comprend donc que la peur est une émotion très dangereuse si on se laisse contrôler par celle-ci.

Le désespoir est lui aussi une émotion auquel on doit faire attention. Le désespoir nous fait nous retourner contre les gens que l’on aime. Après leur mariage, les mariés ne s’aiment plus et n’arrivent même plus à se tolérer. Le seul moment agréable de leurs journées est lorsqu’ils sont seuls sans leur partenaire. Laurent passe ses journées à son atelier sans rien faire à redouter le moment ou il doit retourner à la maison. Thérèse elle fini par partir de la maison et revenir le plus tard afin d’être avec Laurent le moins possible. Leurs nuits sont des nuits de malheur ou ils ne veulent se toucher l’un et l’autre. Plus leur relation se détériore, Laurent fini par battre Thérèse car il n’est peut plus. De plus, les 2 se préoccupent de moins en moins de Mme Raquin en lui donnant seulement les soins minimums sans plus d’attention. La mentalité des 2 suit cet extrait : « Une sorte de répulsion et d’attraction les écartait et les retenait à la fois ; ils éprouvaient cette sensation étrange de deux personnes qui, après querellées, veulent se séparer, et qui cependant reviennent toujours pour se crier de nouvelles injures. » (p.223). L’antithèse retrouvée dans cet extrait représente un désir d’être ensemble mais de ne pas l’être en même temps. Ils veulent revenir ensemble mais toujours pour se reséparer. Ensuite, le désespoir nous fait tourner vers des solutions plus radicales. On ne pense plus clair, tout ce qui est autour de nous n’est qu’un brouhaha énervant qui fini par tomber sur les nerfs. Dans le livre, Thérèse essaie de se repentir auprès de Mme Raquin puis elle devient de plus en plus folle. Laurent s’imagine que François, le chat, l’écoute tout le temps et fini par le lancer contre un mur pour le tuer. Les 2 ne pensent plus clair comme l’illustre cet extrait : « Du matin au soir, ils s’espionnaient. Laurent ne quittait plus le logement du passage et Thérèse ne le laissait plus sortir seul. Leurs soupçons, leur épouvante des aveux les rapprochèrent, les unirent dans une intimité atroce. Jamais, depuis leur mariage, ils n’avaient vécu si étroitement liés l’un à l’autre, et jamais ils n’avaient autant souffert. » (p.240) La ponctuation de cet extrait a pour but de montrer le ridicule. Il veut faire comprendre que les personnages agissent de manière très ridicule. Le désespoir fini par les mener au suicide. Pour terminer, on peut conclure que le désespoir a beaucoup d’effets négatifs sur notre comportement s’il nous contrôle.