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Visions de l’homme et du monde

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Par   •  5 Février 2017  •  Dissertation  •  588 Mots (3 Pages)  •  1 220 Vues

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[pic 1]LE ROMAN ET SES PERSONNAGES

Visions de l’homme et du monde

Hugo, Flaubert et Zola, auteurs réalistes du XIXe siècle, ont choisi de mettre en scène un peuple insurgé dans des faits historiques. Trois révoltes majeures de l’histoire de France sont ainsi mises en avant respectivement dans les Misérables en 1862, dans L’Education sentimentale en 1869 et dans La Fortune des Rougons en 1871 : l’émeute parisienne de juin 1832, le saccage du palais des tuileries lors de la Révolution de 1848 et le coup d’état du 2 décembre 1851 organisé par Louis-Napoléon Bonaparte. Quelles visions du peuple les trois extraits du corpus donnent-ils ?

        Ces trois textes sont marqués de plusieurs points communs comme le fait qu’ils usent d’un champ lexical de la révolte comme chez Flaubert : « piétinement », « brisa », « lacéra », « caprice » ou Zola : « masse noire », « éclat »,  « colère », « rugissement », « brusques éclats ». Les énumérations sont de plus très nombreuses et présentent un peuple en mouvement : « il gênait les flâneurs, il existait les paresseux, […] mordait les ouvriers » dans les Misérables et « brisa, lacéra les glaces […] jusqu’à des corbeilles de tapisserie. » dans l’Education sentimentale. Certaines énumérations sont au pluriel et rajoutent un effet de circulation en masse  au peuple : « des bouts de l’horizon, […], des moindres broussailles » chez Zola ainsi que « des têtes nues, […] et des épaules ». La population est abondamment confrontée à des comparaisons et des métaphores qui évoquent une vague, une onde, illustrée avec « comme un fleuve refoulé par une marée d’équinoxe […] sous une impulsion irrésistible » dans le texte de Flaubert ou « La route devenue torrent, roulait des flots vivants […] tempêtes humaines. »

Ils possèdent pourtant des points de vue différents. Chez Hugo, il est interne, la scène est perçue à travers un personnage, ici, Gavroche contrairement à Flaubert qui est extérieur dû au fait que le narrateur raconte son histoire comme un simple observateur.  Le point de vue chez Zola est omniscient, le narrateur sait tout sur les personnages. Le fait que dans Les Misérables la scène décrite soit centrée sur un enfant montre un symbole de pureté et donne une vision touchante et optimiste de la République. Hugo met en lumière sa vivacité et son enthousiasme par des énumérations et des métaphores « tourbillonnement », « mouche ».  Flaubert quant à lui propose une vision plus méprisante comme une masse dangereuse et incontrôlable  saccageant le Palais de Tuileries, symbole de la souveraineté construit par Louis XIII. Il en parle avec ironie « les héros ne sentent pas bon !» ou « Voilà le peuple souverain ! ».  Zola décrit aussi une vision générale du peuple mais en beaucoup plus admirative et poétique avec le réseau lexical de la nature où le peuple en est le portrait : « torrent », « vallée », « campagne », « rochers », « terre labourées », « prairies », « bouquets d’arbres », « broussailles ».  

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