Voltaire et le combat pour la tolérance : l'affaire Jean Calas

Voltaire et le combat pour la tolérance : l’affaire Jean Calas

1. Rendez-vous sur le site de la bibliothèque Athena, sur le sommaire du Traité sur la tolérance de Voltaire : http://athena.unige.ch/athena/voltaire/voltaire_traite_tolerance.html#c1

2. Lisez attentivement les chapitres I (« Histoire abrégée de la mort de Jean Calas ») et II (« Conséquences du supplice de Jean Calas ») et répondez aux questions suivantes. Vous justifierez vos réponses en citant des phrases du texte de Voltaire.

a. Chapitre 1, dans les deux premiers paragraphes : relevez la problématique telle qu’elle est présentée par Voltaire.

Réponse : La problématique est de savoir qui à tué le fils Calas. Est-ce le père, la mère ou bien le frère…:

« Il s’agissait dans cette étrange affaire, de religion, de suicide, de parricide ; il s’agissait de savoir si un père et une mère avaient étranglé leur fils pour plaire à Dieu, si un frère avait étranglé son frère, si un ami avait étranglé son ami, et si les juges avaient à se reprocher d’avoir fait mourir sur la roue un père innocent, ou d’avoir épargné une mère, un frère, un ami coupables.

b. Relevez dans le troisième paragraphe (« Jean Calas, âgé de soixante-huit ans [...] tous ses enfants ») l’argument de Voltaire en faveur de la tolérance de Jean Calas vis-à-vis de la conversion de son fils.

Réponse : Le fils de Jean Calas était tellement loin des croyances qu’avait tous les autres habitants à cette époque qu’il a fini par accepté la conversion de son fils a une autre religion : « Il paraissait si éloigné de cet absurde fanatisme qui rompt tous les liens de la société qu’il approuva la conversion de son fils Louis Calas et qu’il avait depuis trente ans chez lui une servante zélée catholique, laquelle avait élevé tous ses enfants »

c. Dans le neuvième paragraphe (« Les esprits une fois émus... »), relevez un verbe au présent. De quel présent s’agit-il^[1] ? Quelle est sa visée argumentative ?

Réponse :   «  s’arrêtent » (début de la phrase du neuvième paragraphe) .Il s’agit du présent de narration. En  ce qui concerne la visée argumentative, l’auteur cherche à exposer au lecteur que les protestants ont accusé sans preuve concrète Jean Calas et Lavaisse, pour une question de religion. Quand il dit « les esprits une fois émus ne s’arrêtent point » il cherche à faire comprendre que c’est l’émotion qui fausse le jugement des protestants.

d. Dans le paragraphe 16 (« Mais, par un malheur étrange, ... et par la servante. »), quelles sont les deux thèses défendues par l’auteur ? Reformulez-les simplement.

Réponse : Thèse 1 : la violence et la virulence verbale ont plus d’impact que la raison.

Thèse 2 : Il est impossible que Jean Calas ait pu tuer son fils, il n’en n’est physiquement pas capable. Il aurait fallu que l’ensemble des membres du foyer l’aide.

e. Analysez les exemples du paragraphe suivant. Servent-ils uniquement à illustrer la seconde thèse ? Justifiez votre réponse.

Réponse : Les exemples servent à valider la deuxième thèse mais aussi à convaincre le lecteur de l’innocence de Jean Calas. Il cherche réellement à prouver par des éléments raisonnés qu’il s’agit bien d’un suicide.

f. Chapitre II, deuxième paragraphe (« On respecte toutes les confréries [...] soumises à leurs directeurs ! »), que pense Voltaire des religieux ? 

Réponse : Voltaire pense des religieux qu’ils cherchent à attiser la haine des autres religions, qu’ils cherchent à mettre en avant la religion qu’ils pratiquent. Il pense profondément que les religions causent plus de mal que de bien. De plus, durant le siècle des Lumières, les philosophes étaient plutôt contre les religions car elles empêchaient à la liberté de s’exprimer… Elle est à l’encontre de l’idée de la tolérance et de la liberté de conscience. Cela créer donc des conflits.

g. Quelle est la valeur des exemples présentés dans le dernier paragraphe (« On sait assez ce qu'il en a coûté [...] et touchera des cœurs bien faits. ») ?

Réponse : Les exemples donnés font allusion à la guerre (« bataille », « sang a coulé », « calamités »). Il cherche alors à montrer que la religion est néfaste afin de convaincre ses lecteurs de son opinion.

[pic 1]

Quelle scène est représentée dans ce tableau de C. Destrem ?

Réponse : La scène représentée ici est le moment où Jean Calas découvre la mort de son fils, Marc-Antoine Calas. Le capitoul va donc faire arrêter Jean Calas pensant que c’est lui qui à tué son fils dû à la reconversion au catholicisme de celui-ci.