Analyse gargantua, rabelais
Commentaire d'oeuvre : Analyse gargantua, rabelais. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar asapcla • 19 Juin 2022 • Commentaire d'oeuvre • 1 450 Mots (6 Pages) • 971 Vues
Gargantua est construit comme un roman d’épopée, populaire au Moyen-Âge
Dans la mythologie grecque, les géants sont des forces du chaos que les dieux grecs doivent combattre. Dans Jack et le haricot magique, le géant est aussi une force du mal. Gargantua fait son apparition au Moyen-Âge, une figure de géant bienveillant. Mais qu’il soit gentil ou méchant, le géant vit en retrait, soit parce qu’il est en conflit avec les hommes ou parce qu’il est persécuté. C’est cela qui fait de Gargantua un géant pas comme les autres. Il a quelque chose de divin
(un des premiers géants connus de la littérature est hercule un demi-dieu) ; il naît « sortit par l’oreille gauche », comme Athéna qui sort de la tête de Zeus. Cette figure clémente vit en société et est mise au service d’une pensée humaniste.
Le gigantisme tant dans l’aspect physique que dans les quantité de nourriture, est à l’origine du rire rabelaisien. Il reflète l’immense soif de savoir qui caractérise l’humanisme naissant.
- à la naissance de Gargantua sa première parole est « A boire ! À boire! À boire »
- « on fit venir 17900 vaches […] pour l’allaiter quotidiennement »
Le rire plaît et donne envie de lire. Rabelais utilise l’excès pour nous faire rire. Au début du roman, on nous décrit le banquet organisé par les parents de Gargantua ou les convives mangent des quantités de tripes, bien loin des banquets royaux, ce décalage crée l’effet comique. Il pousse l’écriture hyperbolique : utilisation récurrente de l’hyperbole et des énumérations → participe à la création d’un imaginaire grotesque, c’est-à-dire que le bizarre et le bouffon domine le caractère de l’œuvre.
- chapitre XX la liste de jeux auxquels joue Gargantua et ses amis (143 jeux)
- les 264 118 parisiens morts noyés dans l’urine de gargantua
Le gigantisme de Gargantua est source d’excès (comique de Situation) quand gargantua fait tomber des boules de canon en se frottant les cheveux.
Il s’appuie aussi sur des jeux de mots, comme le nom des lieux et des personnages « Anagnoste » → agnostique « quel grand tu as »→ Gargantua « par ris »→ Paris
Le vocabulaire technique notamment les détails physiologiques lors de la description des carnages et démembrements occasionnés par les coups de Frère Jean. + onomatopées, latinisme
Rabelais nous rend complice en utilisant des points satiriques tout au long de l’œuvre
mais aussi sur les obscénités qui suscitent l’hilarité facilement
- le chapitre 12 consacré à l’invention d’un torchecul, les antidiarrhéiques donnés à Gargamelle juste avant son accouchement « si horrible que les membranes du vagin furent tellement bouchées et resserrées »
Chez Rabelais, le rire est une marque d’intelligence car il est le point de départ d’une réflexion plus profonde. Il veut qu’on traite son œuvre comme des silènes, auxquelles il fait référence dans son prologue. Il nous invite à extraire la « substantifique moelle »
Le rire dénonce facilement une idée absurde, donc c’est le meilleur outil pour dénoncer les arguments d’autorité. Il utilise donc la satire pour dénoncer les dérives académiques, religieuses de l’époque mais également les guerres de conquête.
LA RELIGION :
• quand Gargantua enfant donne des chevaux de bois aux invités de son père en leur faisant croire que ce sont de vrais chevaux. L’épisode se termine par une forte charge satirique, qui remet en cause l’autorité de l’Église « tu nous as bien berné, mon mignon. Je te verrai bien un jour pape. »
• Chap XXXVIII (38) gargantua explique sans ambiguïté pourquoi il trouve les moines inutiles, et pourquoi « ils sont raillés et détestés par tous ». Ce qui fait de Frère Jean des Entommeures un bon moine, ce n’est pas sa capacité à prier, à réciter des psaumes ou à dire la messe, mais bien sa présence sur le terrain, pour défendre ses compagnons, sa bonne humeur et son rire
• si les cloches représente la sagesse spirituelle, alors Gargantua qui traverse le pays avec ses cloches serait comme Martin Luther qui a traduit la Bible dans la langue du peuple pour la rendre accessible à tous alors que l’Église la récitait en latin. Rabelais, l’humaniste serait alors un défenseur de la réforme protestante
- LA POLITIQUE : les guerres picrocholinnes font écho aux rivalités entre François 1er et Charles V concernant l’Europe, sujet d’actualité à l’époque de Rabelais. La violence et la folie de la conquête sont incarnées par Picrochole : il multiplie les exactions et injustices même envers ses sujets. Il est soumis à la violence de son caractère. Il incarne ainsi l’homme politique agresseur, la politique de guerre de conquête telle que la menait Charles Quint. Au chapitre 50, Gargantua critique ces empereurs « qui se font appeler catholiques » . La lettre de Grandgousier envers Gargantua est un modèle de justification de la guerre utile et nécessaire. Elle a pour but la restauration de la paix, en préservant les hommes. Implicitement, se lit un éloge de François 1er et d’un prince défenseur de la paix puisqu’éclairé par les idées humanistes. L’opposition de Grandgousier et Picrochole symbolise ainsi l’opposition des humanistes aux forces de récession que sont l’église, la Sorbonne et les conservateurs.
- LE SOPHISME :
L’éducation sans plaisir est un échec. Gargantua devient
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