Bel ami - guy de maupassant

Bel Ami est un roman réaliste et naturaliste écrit par Guy de Maupassant au 19ème siècle. Ce roman décrit l'ascension sociale fulgurante de Georges Duroy, ancien soldat fraîchement arrivé à Paris qui parviendra à ses fins en séduisant les femmes.

L'extrait étudié ici correspond à l'incipit de Bel Ami.

C'est un texte essentiellement descriptif où le personnage principal Georges Duroy apparaît dans une situation très précaire.

Comment est présenté le héros dans cet extrait?

Nous étudierons dans une première partie le cadre réaliste de l'intrigue.

Puis la deuxième partie sera consacrée à l'entrée en scène du personnage de Georges Duroy.

On retrouve dans ce texte tous les éléments d'un roman réaliste: précision du lieu, de la date, le thème de l'argent

La première phrase de l'incipit nous renseigne sur le lieu de l'action

Ce même restaurant sera qualifié quelques lignes plus bas de "gargote", terme péjoratif qui montre la situation financière difficile de Georges Duroy.

Le personnage est dès le début, parfaitement identifié par son nom et prénom.

On ne connaît pas l'année du déroulement de cette intrig2ue mais on sait qu'elle se déroule en été "le 28 juin".

Le champ lexical de l'argent est omniprésent "3 francs" "22 sous", Maupassant insiste beaucoup sur la situation précaire de Georges. Il est arrivé à Paris sans argent et il doit sans cesse compter pour assurer ses repas. " 2 diners sans déjeuner, 2 déjeuners sans diner", ce chiasme insiste sur ses difficultés. Il ne peut pas manger à tous les repas et doit faire des choix .

La présence du thème de l'argent

Le héros, Georges Duroy fait une entrée en scène théâtrale dans cet extrait.

C'est un "joli garçon" qui est naturellement élégant" comme il portait beau, par nature et par pose". Il le sait et il en joue, la description de son attitude le démontre clairement "il cambra sa taille et frisa sa moustache" . Ces gestes dépeignent un personnage sur de lui.

Il porte sur les autres passants "un regard circulaire" pour s'assurer qu'on le regarde. Ses regards sont comparés à "des coups d'épervier". Georges est décrit comme un oiseau de proie qui chasse , signe de son ambition.

Les femmes le remarquent " elles avaient levé la tête vers lui", comme s'il faisait son apparition