Britannicus, acte ii scène 3.
Fiche : Britannicus, acte ii scène 3.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Camille Herbain • 28 Novembre 2016 • Fiche • 796 Mots (4 Pages) • 11 944 Vues
Britannicus Acte II scène 3
La scène 3 est caractérisée par la première apparition de Junie et la déclaration d’amour de l’empereur Néron. Dans la scène précédente, Narcisse vient de quitter Néron, et ce dernier croise Junie devant l’appartement d’Octavie. Junie ne lui cache pas son malaise de se savoir prisonnière du palais de l’empereur sans même en connaitre la cause et supplie Néron de bien vouloir le lui dire : « De grâce, apprenez-moi, Seigneur, mes attentats » (vers 538). L’empereur lui dévoile l’amour qu’il ressent pour elle et lui reproche « d’aimer et d’être aimé » (vers 551) de Britannicus, son frère par alliance.
- L’aveu de Néron
- Un destin déjà tracé
Néron se tenant face à Junie, lui déclare l’amour qu’il porte envers elle. Il lui dit qu’il est prêt à renoncer à Octavie pour faire d’elle son épouse. Il tente de la flatter pour resserrer l’emprise qu’il exerce sur la jeune femme : J’ai parcouru des yeux la cour, Rome et l’Empire, / Plus j’ai cherché Madame, et plus je cherche encor, / En quelles mains je dois confier ce trésor (vers 576 à 578). Mais Junie repousse Néron, car, amante de Britannicus, frère par alliance de Néron, elle ne peut lui causer une telle souffrance.
- La réaction de Junie
Dans sa première réplique, Junie
La seconde réplique de Junie à Néron et brève et soudaine elle ne s’attendait pas à recevoir de l’amour de la part d’un Empereur aussi cruel que Néron. Junie est prise au piège. Elle est d’autant plus surprise qu’elle sait que Néron est au courant que Britannicus et elle sont amants.
Junie, prise au dépourvu, ne sait plus quoi répondre. S’en suit une longue tirade de Néron dans laquelle il énumère plusieurs arguments pour tenter de convaincre Junie.
- Le « monstre naissant »
- Le chantage grâce au pouvoir
Face à Junie et pour tenter de la séduire, Néron utilise plusieurs arguments : la première phase de cette approche consiste en un discours faisant appel aux termes de «trésors» et de «charmes» soulignant le registre de la galanterie. Mais déjà dans ce premier temps du discours transparaît la jalousie potentielle de Néron pour Britannicus. Néron se pose ensuite en monarque absolu qui ne peut accepter que ses sujets ou les membres de sa famille s’unissent sans son consentement, avant de proposer le mariage à Junie, la raison essentielle paraissant être l’absence d’héritier : l’offre ainsi faite à Junie ne saurait que l’éblouir.
« Songez-y donc, Madame, et pesez-en vous-même
Ce choix digne des soins d’un prince qui vous aime,
Digne de vos beaux yeux trop longtemps captivés,
Digne de l’univers à qui vous vous devez. » (V. 599-602)
C’est un chantage particulièrement cruel que Néron va faire peser sur Junie.
Il use de son pouvoir et de son influence pour mener à bien ses projets.
- Nuire à Britannicus
On peut supposer deux raisons pour lesquelles Néron pourrait demander à Junie de l’épouser. La première semblerait être l’absence de l’héritier qui succédera à Néron :
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