Candide, chassé du paradis terrestre...
Dissertation : Candide, chassé du paradis terrestre.... Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar sykingdom • 26 Juin 2016 • Dissertation • 582 Mots (3 Pages) • 1 534 Vues
Votre lecture de Candide vous aura familiarisé avec Voltaire et son œuvre. Si cependant vous éprouvez encore quelques difficultés, allez consulter dans le Lagarde et Michard du 18e siècle les pages qui lui sont consacrées.
Pour l’introduction de ce texte, vous le situerez dans l’œuvre et vous pourrez montrer, notamment, que le début du chapitre III (« Candide, chassé du paradis terrestre… ») est un transition bien rapide pour plonger Candide dans le monde atroce où il va connaître toutes les formes de la méchanceté humaine. Bien entendu, ce chapitre III est consacré à la critique de l’un des fléaux de l’humanité : la guerre. C’est un thème traité à plusieurs reprises par Voltaire, et je vous suggère la lecture de l’article qu’il lui a consacré dans le Dictionnaire philosophique.
Il faut tout de suite annoncer que l’arme favorite de Voltaire dans Candide, comme dans les autres contes ou les autres œuvres polémiques de Voltaire, est l’ironie. Elle lui permet ici de présenter la guerre de manière paradoxale (I), d’en dénoncer les cruautés et les sévices (II) mais aussi de dessiner à grandes lignes une critique qui dépasse la dénonciation de la guerre (III).
I. UNE DÉNONCIATION PARADOXALE
Objectif : montrer que l’ironie a ici un caractère surprenant, qu’elle est urticante par le traitement quasi burlesque qu’elle inflige à un thème aussi grave que l’est la guerre.
A) UN ÉLOGE PARADOXAL ? On rappellera que l’éloge paradoxal consiste à louer un objet (au sens large) qui d’ordinaire mérite qu’on le blâme. On sera attentif ici au caractère élogieux de la présentation de l’armée : « Rien n’était si beau… que les deux armées » : caractère superlatif + négation (« rien… n’était… que… ») + anaphore de l’adverbe « si » pour mettre en valeur le côté spectaculaire de l’alignement des deux armées face à face : « beau… leste… brillant… ordonné » = plaisir à la fois des yeux et de l’intelligence. Même idée dans l’accumulation des instruments : « trompettes… fifres… hautbois… tambours… » : allié au nom « harmonie », ils confèrent à ces armées un caractère léger, presque divertissant, en tout cas opposé à l’idée de violence. D’où la chute d’autant plus surprenante et efficace constituée par l’introduction dans l’énumération du nom « canons », et surtout de la proposition de conséquence « telle qu’il n’y en eut jamais en enfer », qui s’achève une nouvelle fois sur un terme en antithèse avec un terme qu’elle prétend mettre en comparaison (« harmonie » vs « enfer ») et qui annonce la violence à laquelle vont se livrer les deux camps ennemis.
B) L’APPARENTE JUSTIFICATION DE LA GUERRE La présentation que Voltaire fait de la guerre est d’autant plus surprenante que, par le biais de l’ironie,
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