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Catherine Mavrikakis, Oscar de Profundis

Dissertation : Catherine Mavrikakis, Oscar de Profundis. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  14 Octobre 2020  •  Dissertation  •  983 Mots (4 Pages)  •  748 Vues

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                                                                                                                                                           Dylan Ross

Le roman de Catherine Mavrikakis, intitulé Oscar de Profundis, est une représentation d’un futur proche où les problèmes de la postmodernité, c’est-à-dire de 1960 à aujourd’hui, se sont accentués. Au début de cette période, avec l’arrivée, par exemple, de la révolution économique et technologique et de la mondialisation culturelle, le monde subi de grands bouleversements, entraînant la postmodernité. Celle-ci constitue l’essence même du roman de Catherine Mavrikakis, qui voit les conséquences de la postmodernité comme une source de destruction de la société. Ainsi, il est juste de dire que ce roman est traversé par un sentiment de déclin. D’une part, l’État Mondial est complètement indifférent face à l’épidémie qui infecte les pauvres. D’autre part, la culture, synonyme de nuisance, est détruite.

Ce qui ressort, en premier lieu, lorsqu’il s’agit d’expliquer qu’ Oscar DeProfundis est traversé par un sentiment de déclin, c’est l’indifférence du Gouvernement Mondial face au sort des pauvres.  Celle-ci est perceptible par la déshumanisation des pauvres. En effet, ils perdent leur identité, ce qui ne les considèrent plus comme des êtres humains : « On crèverait comme des bêtes, on irait vite chez les taupes ». Le champ lexical de l’animal et la comparaison exagèrent l’image d’une mort sauvage et sans discrimination dans laquelle les pauvres auraient aussi peu de droits que les animaux, comme s’ils étaient de la vermine qu’il fallait éliminer au plus vite, ce qui n’est pas sans rappeler la révolution économique, qui a entraîné les évènements du 11 septembre 2001, aux États-Unis, qui ont tués des milliers d’innocents, seulement pour montrer que les États-Unis ne sont pas indestructibles. De plus, il est également question d’exclusion sociale pour expliquer ce sentiment de déclin dans le roman. En effet, les pauvres sont rejetés d’une société qui ne veut pas les aider : « Des essaims de créatures s’étaient spontanément créés, très souvent autour d’une espèce de reine, d’un monarque, d’un chef d’état-major, d’un despote, d’un individu qui s’était montré dans quelque exploit ou légende en mesure de guider les âmes errantes et de protéger leurs vies ». L’énumération de personnes de haut pouvoir fait des pauvres la représentation de l’inutile, voir du néfaste, car ils projettent le revers du capitalisme dans un monde où règne la richesse, ce qui rend les pauvres désormais complètement ignorés par l’humanité entière, dû au fait que les riches même s’ils ont le pouvoir de changer les choses, ne le font pas. Cela permet de se rappeler la mondialisation des marchés, qui a accentuée les inégalités sociales et l’écart économique entre les riches et les pauvres au point d’empêcher les pauvres de pouvoir consommer. Pour Mavrikakis, l’indifférence est donc plus qu’une question de faire perdre le caractère humain aux pauvres, elle implique également un certain rejet des pauvres.

En deuxième lieu, le sentiment de déclin s’explique aussi par la destruction de la culture du passé. Cette destruction est perceptible par la négligence de l’importance de la culture. En effet dans un monde complètement dominé par la technologie, le livre ne sert plus à rien : « Ils ne pouvaient que participer à la pollution de la planète ». La présence du pronom relatif « que », en plus de faire ressortir l’inutilité du livre, il montre que le livre n’a qu’un seul objectif, c’est-à dire de détruire la planète, comme si tout le savoir qu’ils contiennent ne servait plus à rien, ce qui représente l’image d’une société qui, non seulement, ne perçoit aucun bienfait à la culture mais qui en plus, la perçoit comme nuisible. Cela rappelle la mondialisation technologique qui a dématérialisée le livre en livre numérique le réduisant en un simple objet de consommation, favorisant ainsi l’hédonisme déjà présent dans la société. De plus, le dégoût de la culture du passé permet d’expliquer le sujet de la dissertation. En effet, évoquer la culture du passé est devenue un acte criminel punis par la loi : « Dans ce monde dingue où une ridicule citation était devenue un plagiat potentiel et où on était poursuivi pour des millions de dollars aux moindres signes de reprise d’un air insignifiant ». La présence des adjectifs qualificatifs : « moindres », « ridicule » et « insignifiant », illustre une société qui, non seulement, déteste son propre passé mais qui en plus, refuse même les plus petites bribes de celui-ci, les considérant comme étant ridicules et insignifiantes, comme si la culture du passé avait plagié l’art contemporaine et qu’elle devait être supprimée. Cela renvoie donc à la mondialisation technologique, qui a redéfinit la culture au point de faire croire qu’il était possible d’éliminer complètement le passé et de tout réinventer, entraînant ainsi un effacement de la mémoire collective. Donc, pour Mavrikakis, la destruction de la culture est plus qu’une question de sous-estimation de la culture, elle représente aussi une certaine haine envers celle-ci.

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