Comment Meursault demeure-t-il étranger par rapport à son propre procédé ?
Commentaire d'oeuvre : Comment Meursault demeure-t-il étranger par rapport à son propre procédé ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar tatanbutt • 20 Mai 2018 • Commentaire d'oeuvre • 549 Mots (3 Pages) • 781 Vues
Comment Meursault demeure-t-il étranger par rapport à son propre procédé?
L’Etranger, écrit par Albert Camus en 1942, raconte l’histoire de l’Homme Absurde. Le personnage principal et narrateur de l’histoire, M. Meursault, est un exemple de l’homme mis au confront avec l’absurdité de la vie car il ne reconnait pas l’importance de son propre être, ni celui de l’homme en général. Ceci est souvent illustré par son apathie tout au long du roman, ce qui se manifeste de nouveau pendant sa procedure. Dans ce commentaire, nous allons regarder comment Meursault se comporte au long de son procédé, en analysant les techniques utilisées par l’auteur dans l’extrait trouvé à la page 170 de l’Anthologie.
Cet extrait met en scène un personnage portant un regard extérieur et naïf sur les événements qui l’entourent. Meursault n’apparait que comme un témoin des actions qui ont lieu dans son environnement extraordinaire: “Moi, j’écoutais et j’entendais” et “Tout se déroulait sans mon intervention” dit-il. Même si le processus judiciaire devrait se centraliser autour de Meursault, il semble exclu face à ses accusations. Son point de vue de l’événement est interne sans doute, mais malgré le fait que l’attention soit dirigée sur ses actions, son comportement, et son entité en general, Meursault possède la sensation de se retrouver externe.
En addition, Meursault devient d’autant plus étranger dû à son désintérêt total: le procédé ne l’intéresse pas réellement. Il ne choisit pas de participer, et se disloque du portrait qui lui est peint par l’avocat accusateur. “Il est toujours intéressant d’entendre parler de soi” pense-t-il, peut-être car il ne partage pas la vision que possèdent les accusateurs. Cet attitude se manifeste surtout quand il dit qu’ils ont plutôt parlé de lui que de son crime, l’homme entend plus d’analyse psychologique que de faits reliés directement au crime. Les avocats tentent de dresser le portrait d’un criminel froid et calculateur, surtout avec l’énumération de la suite d’événements précédant le meurtre (son insensibilité, son ignorance envers l’âge de sa mere, son bain du lendemain avec Marie… ) Ceci provoque un décalage entre l’accusé et ce qui est dit de l’accusé.
Finalement, à noter sont les similitudes que Meursault décrit entre l’avocat et le procureur. “L’avocat levait les bras et plaidait coupable, avec excuses. Le procureur tendait ses mains et dénonçait la culpabilité, mais sans excuses.” Leurs mouvements sont parallèles, et ils disent tout deux la même chose. Il est possible que Camus utilise cette technique pour démontrer que les hommes collaborent ensemble, pour conspirer contre Meursault. Ceci, de nouveau, illustre la situation inconfortable de Meursault,
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