Comment la musique et le musicien sont ils représentés dans le roman et le film ?
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Le texte est lui-même une œuvre musicale. Tout d’abord, Quignard évoque la mue à travers Marin Marais au chapitre VIII, et il explique dans la Leçon de musique que la mue, peut justifier, chez les adolescents, l’envie de jouer d’un instrument pour retrouver le timbre de voix qu’ils ont perdue. Quignard n’hésite pas à jouer de la musique grâce à son écriture comme certaines phrases : « Son cœur battait à rompre par la joie qu’il éprouvait et ses doigts tremblaient » au chapitre XX. Le verbe « battait » peut facilement nous rappeler le fait de battre la mesure, il y a donc ici un rapport avec la musique. On retrouve aussi le rapport entre la musique et l’écriture dans la phrase : « Il eut un air de douleur » (chapitre XV, p78). Cette phrase peut designer l’air en tant qu’air de musique. Enfin, Quignard utilise des bruits comme les sabots du cheval au chapitre XXVII.
Pascal Quignard porte une grande importance au fait d’établir un lien entre la musique et l’écriture, ce que l’on retrouve dans le film duquel il a participé au scenario. L’auteur et le réalisateur n’oublient pas le lien entre la musique et les personnages qui, ayant existé, étaient de grands musiciens.
Saint Colombe, personnage principal, est particulièrement lié à la musique. sont moyen de communiquer avec les autres. Il reconnaît lui même dans le chapitre II « « il n'avait pas d'attachement pour le langage ». En effet, il met tout ses sentiments dans sa musique. A la mort de sa femme, il crée le Tombeau des regrets dans le chapitre 1p 7: « Monsieur de Sainte Colombe ne se consola pas de la mort de son épouse. Il l'aimait. C'est à cette occasion qu'il composa le tombeau des regrets. » Nous pouvons aussi remarquer que dans le film, le portrait de Saint Colombe est fait par la voix off pendant qu’il joue de la viole à la séquence 6. Son univers est entouré de musique car il va jusqu'à pratiquer quinze heures par jours son instrument qui est toujours à ses côtés : « la viole était posée à ses cotés, recouverte de sa housse » au chapitre XV. Son amour pour la viole est donc très fort qu'on peut le comparer à une religion car quand il joue c'est comme une sorte de rituel. Mais la mort de sa fille, Madeleine va lui donner une sorte de dégout pour sa viole. Peut être qu’il se demande si son amour pour sa viole n’aurait pas tué sa fille. Fille, qui a toujours été plongée dans le monde de la musique par son père. *. Quignard représente Madeleine comme une femme déchue par la musique, son père et Marin Marais vont la l’abandonner pour la musique. Elle pratique pourtant bien la viole puisque qu’elle va même donner des cours à Marin Marais à la place de Saint Colombe lors de la séquence 24. Mais son père reprendra ses cours. Marin Marais et Saint Colombe, malgré leur opposition dans le goût pour la musique, ils évoquent tous les deux le thème de l'amour, de l'intimité et de la nostalgie avec les pleurs de Sainte Colombe et la Rêveuse de Marais. Néanmoins ils restent des opposés car Marais vit de sa musique alors que Sainte Colombe vit pour la musique. En effet, Marin Marais joue de la musique pour la cour, pour en vivre, alors que Saint Colombe en joue dans l’intimité, à l’abris des regards. La fin du film montre quand même une union entre les deux personnages car Saint Colombe lui lègue sa musique à la séquence 33. On retrouve cette donation au chapitre XXVII.
La musique parait donc à première vue, comme un instrument de gloire et de réunion entre les personnages. Mais Pascal Quignard, nous montre indirectement le fardeau
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