Commentaire "Ma Bohème" Arthur Rimbaud
Compte Rendu : Commentaire "Ma Bohème" Arthur Rimbaud. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresille et ce qu’elle représente de conformiste. Il est révolte et en quête de liberté. Dans « Ma bohème » nous pouvons trouver une profonde dimension autobiographique dans la mesure ou Rimbaud se livre à un récit sur ce qu’il peut vivre et ressentir.
Pour commencer, il convient d’abord d’étudier l’énonciation de ce poème. Nous constatons l’omniprésence de la première personne du singulier. Rimbaud est lui-même le centre du poème. Avec présence du pronom personnel « Je » a huit reprise : « Je m’en allais » au vers 1, « Je les écoutais » au vers 9, ainsi que de nombreux adjectifs possessif « mes poches crevées » au vers 1, « mon paletot » au vers 2. Nous pouvons donc affirmer que le poète parle de lui, de ces états d’âme du moment et cherche a communiquer au lecteur ce qu’il ressent. Ce sonnet ce caractérise donc de l’expression de la subjectivité du poète, un poète qui s’implique directement sans chercher a mettre entre lui et le lecteur un intermédiaire. Ainsi, Arthur Rimbaud est à la fois l’auteur, le narrateur, et le personnage principale du sonnet. Il cherche donc à donner une dimension autobiographique du poème. Il va même, au vers 3, s’adresser directement a la « Muse » et utilise un adjectif possessif de la deuxième personne du singulier «ton ». Le poète exprime ici son amour de la poésie, il livre donc au lecteur sa passion et ce qu’il le porte. Le poète n’hésite donc pas a évoquer ses sentiments pour émouvoir le lecteur, avec une tonalite marqué par le lyrisme : « Oh ! La ! La ! Que d’amours splendides j’ai rêvées » au vers 4.
Pour renforcer la dimension autobiographique du poème, Rimbaud dresse ici son autoportrait. Nous avons dit qu’il était le centre du poème. Il décrit ses sensations du moment dont la caractéristique est sorte du bonheur « Que d’amours splendides » au vers 4, ou encore « Je les écoutais » au vers 9. Le lecteur peut sentir combien le poète se sent libre au contacte de la nature. Il se décrit aussi en vagabond, en insistant sur ses vêtements. Nous notons l’expression de la pauvreté, misère, avec ce champ lexical : « poches crevées » au vers 1, son pantalon est troué, « mon unique culotte avait un large trou » au vers 4, ces chaussures sont abîmées : « mes souliers blessés » au vers 14. Nous observons aussi au vers 7 qu’il dort dehors : « Mon auberge était a la Grande-Ours ». Rimbaud donne donc ici, un portrait de lui-même, il fait même observer ses mouvements. De plus, nous voyons un poète qui va vers l’avant, avec le champ lexical du mouvement, qui quitte un milieu étouffant, fermer sur lui-même pour aller vers l’aventure poétique : « Je m’en allais » au vers 1, « J’allais sous le ciel » au vers 3.
Dans ce sonnet, Arthur Rimbaud exprime aussi sa révolte, ce qui ajoute au poème une dimension autobiographique. Dans ces « poches » se sont ses « poings » au vers 1. Nous pouvons voir dans ce thème une volonté du poète de ce révolté, de ne pas accepter un milieu qui l’étouffe et qui l’éloigne de ses inspirations. De plus, il part sur les routes seul. Nous pouvons donc comprendre le sens du titre, « bohème » semble signifie, pour lui, le vagabondage, l’errance, mais une errance qui lui permet de dire « Non » a cette vie conformiste, a cette vie qu’il a vécu auparavant a Charleville. Nous voyons bien aussi, que la révolte est associé a son art poétique, c’est par son art qu’il entend bien-être libre et donc aboutir a sa révolte. En effet, il se compare au « Petit-Poucet rêveur » au vers 6, pour insister sur l’idée, que pour lui, la révolte est indissociable de la poésie, le Petit-Poucet sème des rimes sur son chemin.
Nous venons de montrer que ce sonnet est marqué par sa dimension autobiographique, le poète parle de lui a la première personne du singulier, il livre aux lecteurs ses sensations, ses émotions, il dresse une forme d’autoportrait en insistant sur sa pauvreté du moment, mais aussi sur le bonheur ressentit, au contacte de la nature et de la liberté, le poète exprime aussi toute sa révolte, une révolte associé a son art poétique.
Ce sonnet évoque le voyage du poète, c’est à la fois un voyage physique de la mesure où le poète se déplace « Je m’en allais » au vers 1. Mais c’est aussi un voyage dans l’art poétique, un voyage qui est source de liberté et de bonheur. Ainsi, nous notons dans le sonnet de nombreuses images de voyage. Le titre lui-même évoque l’errance et donc une sorte de voyage dont l’itinéraire n’est pas prévue d’avance et encore moins la destination. Par ailleurs, nous pouvons relever le champ lexical de l’univers : « ciel » au vers 3, « Grande-Ours » au vers 7, et « étoiles au ciel » au vers 8. Nous voyons bien, qu’il s’agit d’un voyage physique que le poète marche : ses chaussures sont abîmées en raison de ses déplacements, mais le voyage est aussi à l’intérieur du poète, il est associé a la poésie.
En effet, c’est par la poésie que Arthur Rimbaud cherche le bonheur, pour cela, le vers 3 est emblématique car le poète se compare a un serviteur de la poésie : « J’étais ton féal », Rimbaud dans ses déplacements, dans cette errance chercher l’inspiration et lorsqu’il s’arrête, c’est pour écrire : « J’égrenais dans ma course/des rimes » aux vers 6 et 7. Nous notons aussi, au vers 13, un symbole de la poésie : Rimbaud compare les lacets de ses chaussures « élastiques » aux cordes des « lyres », c’est donc par la poésie que le poète entant être heureux et libre, liberté des contraintes familiales et sociales qu’il ne supporte plus.
De plus, cette liberté est présente dans la forme du poème. Il est vrai que « Ma bohème » apparaît d’abord comme un poème traditionnel. En effet, il s’agit d’un sonnet de forme classique de la poésie, les vers sont en alexandrin, une forme de vers très
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