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Crise Financière Et Économique De 2008

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conjoncture économique qui marque la fin d’une expansion et par extension, elle est caractérisée par la faiblesse de la croissance économique et le développement du chômage.

Problématique :

Cette crise suscite beaucoup d’interrogations tant sur ses causes immédiates que sur ses causes profondes.

La question des conséquences est également essentielle. Il s’agit de s’interroger sur les conséquences qu’aura la crise financière sur l’économie réelle et d’autre part sur les remèdes qu’il convient d’envisager pour éviter qu’une nouvelle crise ne se développe à l’avenir.

Plan :

Nous analyserons les causes de la crise dans un premier temps et ses conséquences dans la 2nde partie.

1ère partie : la crise financière trouve son origine directe dans le financement du marché immobilier américain mais des causes plus profondes sont également à l’œuvre pour expliquer l’ampleur de cette crise.

2ème partie : la crise financière a d’ores et déjà un fort impact sur l’économie, elle suscite des interrogations sur les nouvelles règles fonctionnement qui pourraient être envisagées dans les domaines monétaire et financier.

1ère partie : les causes

a les causes immédiates : la crise des subprimes et la titrisation

l’événement déclencheur : les subprimes

Les ménages modestes américains (2 à 3millions) ont emprunté à la limite de leurs capacités financières à taux variables pour acquérir un pavillon. Lorsque la FED (Banque centrale des Etats-Unis) a remonté les taux pour limiter les tensions inflationnistes, le montant des échéances de prêt a augmenté. Les nouveaux propriétaires ont alors été dans l’incapacité de rembourser leurs dettes, ce qui les a conduit à vendre leurs biens immobiliers. Cette situation ne concernaient pas que quelques ménages mais des centaines de milliers d’emprunteurs, aussi le marché immobilier s’est-il effondré et les porteurs de ces prêts se sont-ils trouvés dans une situation financière pour le moins délicate.

La diffusion des risques dans le monde entier

Ces prêts ont été ensuite titrisés.

De quoi s’agit-il ? les banques qui consentent à l’origine ces prêts sont propriétaires de créances qui ont une valeur. Elles vendent ces créances associés à d’autres créances moins risquées par lot sous la forme de titres à des banques d’investissement qui sont attirées par des rémunérations alléchantes. Le risque par l’opération de titrisation a été transféré des établissements d’origine aux banques d’investissement.

Afin de limiter leurs risques, ces banques d’investissement assurent d’une part, leurs nouveaux actifs auprès d’assureurs (réhausseurs de crédit) et d’autre part elles achètent des titres très particuliers (CDS Credit Default Swap) qui diminuent leur exposition au risque car d’autres acteurs financiers en contrepartie de rémunérations importantes acceptent d’en prendre une partie.

Ces banques d’investissement sont essentiellement américaines et européennes, aussi le risque s’est-il diffusé sur une grande partie du monde développé.

Ces banques d’investissement attirées par les rémunérations importantes ont négligé 2 aspects :

Du fait des montages financiers complexes : plus personne ne savait quel était le contenu des titres acquis : créances saines ou « toxiques » ?

D’autre part les investisseurs et assureurs ont négligé une règle : la diversification des risques (on ne met pas tous ses œufs dans le même panier), ce principe a été battu en brèche. Les acteurs ne se sont pas rendus compte que leurs actifs comportaient une part trop importante du même risque, à savoir la vulnérabilité extrême des 2 à 3 millions de ménages américains modestes à une hausse des taux d’intérêt.

Une fois enclenchée, l’insolvabilité simultanée de ces 2à 3 millions de ménages a entraîné immédiatement des pertes colossales chez tous les acteurs engagés et une défiance généralisée des acteurs, les uns vis-à-vis des autres, du fait de leur incapacité à faire un point précis sur l’étendue des actifs « toxiques » qu’ils détenaient.

b Une cause profonde : l’excès de liquidités dans le monde

Cet excès de liquidité dans le monde a 2 sources :

1. Les politiques monétaires des banques centrales du monde entier à l’exception de la Banque Centrale Européenne ont été laxistes. Elles ont maintenu des taux d’intérêt bas, ce qui a favorisé le crédit et la création monétaire.

2. D’autre part, les Etats-Unis (les résidents) vivent au dessus de leurs moyens depuis une dizaine d’année, qui plus est, l’ampleur de ce phénomène s’accroît avec le temps. Ils consomment des produits importés de Chine. Les chinois eux sont structurellement épargnants et produisent plus qu’ils ne consomment.

La balance des transactions courantes des Etats-Unis est déficitaire d’environ 800 milliards de $ tandis que l’excédent chinois est de plus de 200 milliards de $. L’offre de $ sur les marchés des changes mondiaux est forte alors que dans un même temps la demande de Yuans de la part des exportateurs chinois est forte. La Banque Centrale Chinoise afin que le Yuan ne s’apprécie que très modérément achète du $ sur les marchés des changes, ce qui a pour conséquence d’accroître fortement la liquidité mondiale. Cet excès de liquidités favorise l’inflation des actifs boursiers et immobiliers ainsi que le crédit. (voir annexe pour explication détaillée)

Transition

Nous avons maintenant une bien meilleure connaissance de l’origine de cette crise, voyons maintenant ses conséquences sur l’économie réelle ainsi que les remèdes qu’il faut apporter pour que cette situation ne se renouvelle pas.

2ème partie : les conséquences

a la crise économique

les canaux de transmission : comment la crise financière s’est-elle transformée en crise économique ?

La crise de solvabilité et de liquidité a eu un effet très restrictif sur le crédit. La consommation et l’investissement moteurs de la croissance étaient alimentés jusqu’alors par les crédits. Ils ont connu une baisse très sensible. D’autre part, les agents économiques ont vu leur patrimoine boursier et immobilier perdre de sa valeur, ce qui a eu un effet dépressif sur la consommation, phénomène sensible aux Etats-Unis, c’est ce qu’on appelle en économie l’effet richesse. Enfin la panique qui a failli s’emparer des déposants a eu un effet négatif sur leur moral, ils ont préféré épargné

un ralentissement économique généralisé : croissance négative sur toute l’europe au 3ème trimestre 2008, croissance négative en France au 4ème trimestre 2008, prévision très pessimiste pour la croissance en 2009 –1.4 % en France, les carnets de commande ne se remplissent plus.

une augmentation du chômage : elle est très sensible + 90 200 chômeurs en France au mois de janvier, mesures de chômage technique, non renouvellement des CDD et des contrats d’intérim, montée des licenciements économiques. Suppression de 651 000 emplois aux Etats-Unis d’Amérique au mois de février 2009.

Une forte augmentation des faillites : tension très forte sur les trésoreries dans les PME et dans l’industrie automobiles notamment. 55.514 procédures collectives en 2008. Ce nombre de défaillances des entreprises en France s'affiche en augmentation de 10,3% en 2008 contre une hausse de 5,5% en 2007. Le nombre de défaillances d'entreprises s'est accéléré au deuxième semestre et notamment en décembre. La dégradation a été trois fois plus rapide sur la seconde partie de l'année (15%). Sur le seul mois de décembre, les défaillances ont crû de 24 %.

Le plan de relance français : 26 Mds: plan centré sur l’investissement et sur l’amélioration des trésoreries des entreprises+ 2.6 Mds en février : en faveur des chômeurs et revenus modestes

b. les remèdes

Des solutions concertées au plan international dans le domaine des taux d’intérêt et des changes.

Un système de concertation entre banques centrales doit être mis en œuvre sous l’égide la Banque des Règlements Internationaux (BRI) afin qu’existe une réelle coopération des politiques monétaires au niveau mondial, ce qui permettrait notamment d’éviter à l’avenir des politiques de taux d’intérêt trop bas.

Le FMI doit présider à la définition de politiques de changes concertées entre les banques centrales afin qu’elles répondent mieux au besoin d’un meilleur équilibre des échanges commerciaux dans le monde.

La prochaine réunion du G20 prévue

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