Croissance démographique et développement
Rapports de Stage : Croissance démographique et développement. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirest qu’il y aura nécessairement pénurie. Malthus ici se sert de la « loi des rendements décroissants » de la production agricole pour expliquer ce décalage entre les ressources et la population.
Notons cependant que Malthus écrit dans la période même où la transition démographique est à son point culminant en Angleterre, c’est-à-dire avec un accroissement naturel considérable. Pour lui, la seule solution radicale reste la contrainte morale, c’est-à-dire l’abstinence et la chasteté, puisqu’il faut à tout prix limiter la croissance démographique, pour éviter qu’elle ne dépasse les potentialités de la production.
Le néo-malthusiannisme
Pour les néo-malthusiens, il existe un certain nombre d’arguments qui plaident en faveur d’une croissance démographique faible.
Au niveau microéconomique, le premier argument consiste à dire que réduire le nombre d’enfants par femmes permet d’augmenter le niveau de vie.
Au niveau macroéconomique, les ressources naturelles étant limitées, le fait de ne pas maîtriser la croissance démographique, implique que l’on surexploite le sort des générations futures.
Finalement le malthusiannisme préconise une faible croissance démographique pour assurer une meilleure croissance économique.
Le populationnisme
Jean Bodin (1530-1596) : « il n’est de richesses que d’hommes ».
On comprend alors que la thèse populationniste est à l’opposé de la thèse de Malthus.
Les précurseurs
Des auteurs comme Vauban, F. Quesnay et J. Bodin voyaient dans l’homme la seule richesse d’un royaume.
Leur théorie est que si les hommes sont la force d’une nation et que leur nombre augmente, la production suivra et le pays n’en sera que plus puissant. Ce qui revient à dire que la croissance démographique est un facteur qui permet le développement.
Le néopopulationnisme
Ce courant est souvent illustré par la thèse d’Esther Boserup, encore appelée la thèse de la pression créatrice : la croissance de la population fait pression sur l’amélioration des techniques de production (hausse du progrès technique et innovation favorisée). En fait, pour cet auteur, ce n’est pas la richesse qui détermine la population, mais la population qui détermine la richesse, grâce notamment à cette pression créatrice qu’elle génère.
Finalement, pour les néopopulationnistes, la croissance démographique ne constitue en rien un frein mais plutôt un stimulant pour le développement.
Réciprocité entre croissance démographique et développement
S’il y a, à l’évidence, des liens étroits entre croissance démographique et développement, il est difficile de quantifier leurs effets réciproques.
L’état actuel de la démographie mondiale se caractérise par une extrême hétérogénéité, la répartition des hommes est fortement irrégulière à la surface des continents.
Nous allons dans cette partie comparer entre différents pays , l'évolution de la population et le PIB au sein du pays.
les constats
La France : sa population qui a progressé à un rythme croissant depuis le milieu du vingtième siècle, passant de 42 millions d’habitants en 1950 à environ 60 millions aujourd’hui, et , parallèlement, le PIB par tête a lui aussi augmenté de façon plus ou moins régulière, on note cependant un léger ralentissement dans les années 70 dû aux crises pétrolières.
On constate donc une corrélation positive entre les deux phénomènes.
les États-Unis : La population a elle aussi connu une évolution croissante depuis les années 50, avec encore une plus grande régularité que la population française.
Par ailleurs , le PIB par tête , a lui aussi progressé sur la période, avec néanmoins une petite irrégularité et une légère stagnation jusque dans les années 60. Tout comme en France, les Etats-Unis ont été touchés par les crises pétrolières de la fin des années 70.
On constate donc aussi une corrélation positive entre les deux phénomènes.
Le Japon : Le cas japonais nous montre les mêmes caractéristiques que celui de La France et des États-Unis , la population et le PIB par tête du pays ont évolué de manière croissante sur toute la période. La corrélation est une fois de plus positive.
Le Mozambique : Les résultats de ce pays d’Afrique tranchent avec ceux des pays précédents. En effet, la population du Mozambique connaît une forte progression depuis la fin des années 50 mais à l’inverse, son PIB par tête régresse depuis le début des années 70. Il y a donc une corrélation négative entre les deux phénomènes de développement et de population depuis les années 70.
Le Zimbabwe :
Les résultats de ce pays se caractérisent encore différemment des précédentes. Alors que sa population augmente à un rythme régulier, son PIB par tête évolue de manière très irrégulière.
La corrélation n’est donc pas évidente.
les interprétations
De par les contestations, la corrélation entre les phénomènes de développement et et de croissance démographique se différencie selon les pays.
• Pour la France, les Etats-Unis et le Japon, la corrélation semble positive. Ces pays s’inscrivent donc dans la théorie populationniste, la croissance démographique se présentant comme un facteur moteur du développement.
• Le Mozambique, pays d’Afrique, présente des résultats inverses. Alors que sa croissance démographique est encore l’une des plus importantes au monde, elle semble être un frein au développement confirmant ainsi la thèse de Malthus.
• La relation semble pourtant moins claire avec l’exemple du Zimbabwe d’où on ne peut tirer aucune conclusion confirmant l’une des deux grandes théories. Les résultats ne traduisent aucune corrélation positive ou négative entre population et développement.
On remarque que les pays présentant une corrélation positive entre les phénomènes de développement et de croissance démographique
...