Dans quelles mesures la littérature invite-t-elle l'homme à réfléchir sur sa condition ?

DISSERTATION

Dans quelles mesures la littérature invite-t-elle l'homme à réfléchir sur sa condition ?

Le mot « littérature » est polysémique, c'est l'ensemble des œuvres écrites auxquelles on reconnaît une finalité esthétique, on peut aussi dire que c'est l'ensemble des connaissances et des études qui se rapportent à ces œuvres et à leurs auteurs. La littérature nous aide à comprendre le monde parce qu'elle est avant tout une formation de l'esprit, elle fait partie du métier de l'écrivain, effectivement, celui-ci n'est pas condamné à raconter des histoires. La littérature participent de près aux événements importants de la société, ainsi chaque livre peut être aussi bien structuré sur la fiction ou sur des événements réelles. Les textes littéraires sont d'une grande variété et ont de multiples forment d'argumentation, ils libèrent des sentiments de leurs auteurs et peuvent permettre de mettre l'art littéraire au service de causes politiques. L'art littéraire développe le sens esthétique, l'esprit critique et la connaissance de soit, qui contribue à l'amélioration de la société.

Les textes littéraires se penchent sur la formulation d'idées, de pensées, qu'elles soient politiques ou philosophes. Ces œuvres aux modèles diversifiés font partie de trois genre de la littérature : « argumentative », « philosophique », ou « littérature d'idées ».

Nous allons voir comment la littérature invite l'homme à réfléchir sur sa condition de vie dans notre société.

En premier lieu, la littérature est assez multiforme pour inviter le lecteur à s'interroger sur le sens de la vie en général, de sa propre existence et sur la société, elle ne manque pas non plus de ressources pour mettre en valeur des explicitement ou implicitement. Dans un seconde temps, nous pourrons aussi réfléchir sur le faites que la littérature est distrayante avec son double objectif de plaire et d'instruire, elle ouvre à ses réflexions concernant la société et l'humanité toute entière.

Dans un premier temps, nous allons montrer que la littérature a de nombreuses ressources pour inciter les hommes à une prise de conscience, de ce qu'ils sont, de ce qu'ils ont et du monde dans lequel ils vivent.

Le courant culturel de l'humanisme se développe à partir de la Renaissance, il propose un nouveau modèle de vie, d'écriture et de pensée face à une nouvelle société. D'après les philosophes humanistes, qui ont « la soif de savoir », l'Homme est en possession de grandes capacités intellectuelles. Rabelais est l'un des rares et des principaux représentants du mouvement humaniste français, il a beaucoup de succès pour ses œuvres Pantagruel et Gargantua, qui tiennent à la fois du conte (avec les personnages principales qui sont géants) et de la parodie comique, ces écrits annoncent un roman satirique et aussi réaliste. Cet auteur développe ses idées en faveur de la foi en l'Homme, de la paix et de l'égalité. De plus, les Essais, de Montaigne développe un homme nouveau, on lui décerne d'abondantes qualités. Comme ces auteurs, Etienne de La Boétie met, lui aussi, l'homme au centre de ses préoccupations. Son texte, Discours de la servitude volontaire, propose du maître une image bien négative puisqu'il insiste sur ses vices et sa tyrannie, mais il souligne aussi cependant la fragilité de son pouvoir. La Boétie veut faire réagir le peuple à travers une argumentation qui en appelle à la désobéissance, son discours interpelle les destinataires avec beaucoup d'indignation et de colère, il les inviter à une réaction qui pourrait changer leurs vies. Ce texte s'interroge sur la relation « maître et valet ». Ce texte humaniste, un véritable appel à un renversement du régime tyrannique, est le précurseur du mouvement des Lumières. La philosophie des Lumières apparaît au XVIIIe siècle. A cette époque, les nombreuses découvertes de la science et les récits de voyage d'explorateurs montrent qu'une autre société est possible. Ce mouvement littéraire européen essaye d'éclairer l'esprit des hommes par l'usage de la raison, en combattant l'ignorance et les préjugés, en dénonçant les injustices et les abus, en diffusant les connaissances des sciences et des techniques, en défendant les valeurs d'égalité et de liberté et en luttant pour le bonheur des hommes, c'est-à-dire que ces philosophes défendent tout types de sujet d'actualité et de société en essayant de peser le pour et le contre pour que les hommes prennent conscience du monde dans lequel il évolue. De nombreuses œuvres montre le monde idéaliste de ce mouvement littéraire qui revendique un monde de justice. Tout d'abord, L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert est un symbole de volonté d'informer les citoyens et de rassembler beaucoup de connaissances disponibles. Les philosophes célèbres de ce mouvement, tels que Diderot et Voltaire, insistent sur le fait que les hommes ont beaucoup de capacités pour évoluer. Voltaire écrit plusieurs pamphlet comme De l'horrible danger de la lecture, Candide (un pamphlet contre la providence) ou Femmes, soyez soumises à vos maris…. Dans son texte, Femmes, soyez soumises à vos maris, Voltaire revendique la liberté dans un court écrit consacré à un sujet d'actualité, il attaque le sexe masculin en général par de nombreuses questions rhétoriques et par d'autres procédés littéraires très fort. Il fait un dialogue entre la maréchale de Grancey et l'Abbé de Chateauneuf pour soulever la question de la condition féminine au XVIIIè siècle, en critiquant la soumission dans laquelle les hommes enferment les femmes. Cet auteur invite l'homme à réfléchir sur sa condition et sur la société dans laquelle ils vivent. Il milite pour montrer un monde meilleur avec son Traité sur la tolérance et ses contes comme dans dans Candide. L'homme comprend la société que s'il apprend à se connaître et à s'aimer. La politique du XVIIIè siècle n'approuve pas véritablement que les auteurs dévoilent les sujets sensibles de la société donc pour éviter la censure, les auteurs impriment leurs œuvres à l'étranger. Voltaire et Diderot y sont contraints, la censure peut amener à l'emprisonnement et l'exil. Les philosophes peuvent donc faire passer leurs messages implicitement en utilisant l'ironie et le rire dans les satires et les fables. Montesquieu fait un article, L'Esprit des lois, consacré à la dénonciation de l'esclavage. La fable est un court récit de fiction, une forme d'apologue, écrit le plus souvent en vers et parfois en prose, mettant en scène des animaux, des objets ou des végétaux, et qui délivre, sous forme allégorique, une leçon de morale. Les fables ont un but didactique, elles cherchent à plaire aux enfants et aux adultes et aussi à instruire. La Fontaine est l'un des plus grands auteurs français qui connaît un grand succès grâce aux fables, il utilise ce genre particulièrement efficace pour dénoncer une leçon de morale sur les rapports humains. Mais au-delà d'une simple volonté de donner une leçon de prudence aux hommes, La Fontaine se propose aussi de renouveler le genre de la fable en ne se contentant pas d'une simple imitation de la fable d’Ésope « Le chêne et le roseau », mais en proposant une véritable œuvre originale. « Mon imitation, n'est point un esclavage. » déclara Jean de La Fontaine. La littérature exprime l'humour et l'acharnement des auteurs, pour faire entendre leurs idées librement sur la société et l'homme en général, l'homme doit donc apprendre à réfléchir sur sa condition par les différents genres littéraires. La littérature essaye de séduire les lecteurs grâce aux textes littéraires qui appartiennent au courant littéraire et philosophique de l'existentialisme : il postule que l'être humain forme l'essence de sa vie par ses propres actions, celles-ci n'étant pas prédéterminées par des doctrines philosophiques ou morale, il considère aussi que chaque personne est un être unique, maître de ses actes, de son destin et des valeurs qu'il décide d'adopter. Ce courant essaye de faire prendre une prise de conscience à l'homme, mais les écrivains doivent aller très loin dans leurs argumentations pour faire passer un message clair et précis tout en défendant leurs idées. Albert Camus, grand écrivain de l'existentialisme, écrit un roman, L’Étranger, publié en 1942. Dans ce roman , le personnage principal paraît sans émotions, il perd sa mère ne pleure pas, il tue quelqu'un et ne ressent aucune émotion, Camus cite «Dans notre société, tout homme qui ne pleure pas à l'enterrement de sa mère risque d'être condamné à mort», le héros refuse de mentir, il dit toute la vérité, et donc meurt pour la vérité. Ce personnage est vraiment maître de ses actes, il assume ce qu'il a fait et donc illustre parfaitement l'existentialisme en montrant que des hommes font peur à la société en se dévoilant complètement. La littérature présente de nombreuses stratégies argumentatives, elle a une variété de formes et genres impressionnante qu'elle peut formuler implicitement ou explicitement. Un écrivain peut faire réagir les hommes de différentes manières, c'est-à-dire soit par une forme implicite, qui oblige