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Dossier complet sur Mozart

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ourrissons de l’époque. Nannerl et Wolfgang seront les seuls enfants vivants du paisible couple Mozart.

Dès le lendemain de sa naissance, on inscrit son nom sur le registre de baptême : Johannes Chrysostomus Wolgangus Theophilus. Le bébé, futur maître absolu de l’harmonie des sons, est déjà appelé Wolfgang par sa famille, parfois même Wolfgangerl ou encore Wolferl.

Plus tard, en Italie, il se fera appeler Amadeus, traduction latine de son prénom Theophilus et Gottlieb en Allemagne. Pour nous tous, il demeure à jamais l’unique MOZART.

Dès trois ans, Wolfgang révèle son

génie dans l’art de la musique. A l'âge de cinq ans, et avant même de savoir écrire, il compose déjà quelques œuvres, les joue à son père qui les transcrit aussitôt sur papier. Le jeune garçon montre de telles aptitudes précoces que son père obtient, en janvier 1762, un congé de trois semaines de son maître l'archevêque Schrattenbach afin de "montrer ce miracle au monde". Les tournées dureront 9 ans !

Les Mozart s’exhibent donc à Munich où les deux enfants jouent du clavecin devant l'électeur de Bavière, puis ensuite se rendent à Vienne pour jouer devant la cour. La tournée des Mozart est longue,

mais l’enfant adore les voyages et joue inlassablement lorsque l’auditoire lui semble admiratif. Léopold et les deux enfants prodiges parcourent presque toute l’Europe en revenant parfois à Salzbourg. Pourtant, Wolfgang ne passera jamais une année entière dans sa ville natale.

Un tableau suffit à démontrer ses longues tournées :

Les tournées du jeune Mozart entre 1762 et 1771 : |

Janvier 1762-janvier 1763 : Tournée d'essai en Bavière et en Autriche. Il fait plusieurs incursions en Hongrie. ( 1 ans) |

Juin 1763-novembre 1766 : Grande tournée européenne. Il va à Munich, Augsbourg, Aix-la-Chapelle, Bruxelles, Paris et Versailles. Puis il reste à Londres pendant plus d'un an. Retour par la Hollande. De nouveau la cour de France, Dijon, Lyon, traversée de la Suisse et de la Bavière. ( 3 ans et 5 mois)|

Septembre 1767-janvier 1769 : Deuxième tournée en Autriche, avec pour base Vienne. ( 1 an et 4 mois) |

Décembre 1769-mars 1771 : Tournée en Italie. Il va à Vérone, Milan, Bologne, Florence, Rome, Naples. Retour par Rome, Milan et Venise. ( 1 an et 3 mois) |

Au total sur neuf années d'enfance ( entre 6 et 15 ans), Mozart voyage pendant plus de sept ans. La rencontre de Jean-Chrétien Bach (dernier fils du grand Jean-Sébastien), au cours de sa tournée, sera déterminante ; il le mettra en contact avec l’Italie.

Sa vie :

Les Mozart reviennent à Salzbourg le 15 décembre 1771. Le 16, le prince archevêque Schrattenbach, employeur des Mozart, décède. Wolfgang n'aurait jamais eu autant de succès si Schrattenbach n'avait accordé généreusement des congés à Leopold et son fils. Entre six et seize ans, Mozart n'a passé qu'un tiers de son temps dans sa ville natale. Schrattenbach fut quelqu'un de compréhensif, indéniablement fasciné par le jeune prodige.

Léopold est maussade ; sa femme et son fils sont loin de lui. Il demeure à Salzbourg avec Nannerl, qui regrette le départ de son frère. Wolferl tout au contraire est de joyeuse humeur, grisé par l’enthousiasme.

Wolfgang et sa mère prennent le chemin de Munich le 23 septembre 1777. Mozart a bientôt 22 ans. Arrivé à Munich, le jeune compositeur tente de solliciter les gens bien introduits à la cour et dans les milieux bourgeois.

Il parvient à obtenir une audience auprès de l'électeur de Bavière, Maximilien III. Son assurance prise pour de l’arrogance fait mauvais effet : il déclare que la cour a besoin d'un compositeur de talent. La conscience de son génie commence alors à agacer les médiocres, les frustrés et les compositeurs installés douillettement dans leur production ordinaire.

Mozart : "- que mon altesse me permette de se jeter à ses pieds et de lui proposer mes services.

Maximilien III : - Ainsi vous avez quitter Salzbourg? Vous vous êtes querellé avec l'archevêque?

Mozart : - Oui c'est exact, j'ai du démissionné, c'est ce que je voulais faire depuis longtemps d'ailleurs. Salzbourg n'est pas un endroit pour moi je puis vous l'assurer.

Maximilien III : - Mais votre père est toujours à Salzbourg?

Mozart : - Oui votre Altesse, et il se jette aussi à vos pieds. J'ai déjà fait trois voyages en Italie, J'ai écrit trois opéras. Je suis membre de l'Académie de Bologne où il m'a fallu passer un examen : j'ai terminé l'épreuve en une heure alors que de nombreux maîtres y ont passé plus de quatre heures. J'ai fait mes preuves et suis prêt à vous servir.

Maximilien III : - Oui mon garçon, mais je n'ai pas de place vacante, je suis désolé, si seulement il y avait une place.

Mozart : - Je puis assurer à votre Altesse que je ne manquerais pas de faire honneur à la musique.

Maximilien III : - je sais, mais c'est inutile, il n'y a pas de place."

Mozart s'en ira, déçu, mortifié.

Après un séjour de courte durée à Augsbourg ( ville natale de Léopold) où il fera la connaissance de sa famille paternelle et de sa cousine Maria Anna Thekla, dite la " Bäsle ", avec laquelle il s'entend très bien, Wolfgang et sa mère partent pour Mannheim. Ils y arrivent le 30 octobre.

Tout comme à Munich, rien ne lui est proposé ; Wolfgang est convaincu qu'il perd son temps. Mais il rencontre Aloysia Weber, fille d'un copiste. Elle est dotée d'une remarquable voix. La famille Weber, en particulier la mère, intriguera pour que Wolfgang tombe amoureux d’Aloysia, et que, par son intermédiaire, le talent de la gamine soit reconnu. Mozart sincère et droit, n’évite pas le piège qu'on lui tend. Il tombe fou amoureux d'Aloysia, et assoit sa notoriété. Mozart est si épris qu'il souhaite l'épouser, la suivre partout, tout abandonner à son amour. Léopold s’arrache la perruque et lui ordonne de quitter cette famille. Aloysia ne montre aucun sentiment pour Mozart qui attend toujours un geste d'affection. Ce que veut Aloysia, c'est la célébrité. Raisonnablement, Wolfgang part pour Paris, espère se faire connaître et devenir riche afin de séduire sa bien aimée restée de marbre. Mozart ignore que ce voyage sera un désastre.

Bien qu'ils habitent un logis sordide rue du Bourg l'abbé, tout s’annonce bien pour les Mozart, grâce au baron Grimm. Il sera le protecteur de Wolfgang lors de sa tournée à Paris en 1763, et se chargera de quelques travaux. J-Jacques Rousseau habite à une centaine de mètres des Mozart. Anna-Maria, sa mère, s'ennuie dans le sombre appartement ; elle ne peut même pas tricoter. Wolfgang ne travaille jamais chez lui : la place manque et le clavecin n’a pas pu être monté.

On peut se demander de quoi vivent réellement les Mozart : le public parisien a totalement oublié le jeune prodige venu quinze ans auparavant. Les malheurs s’accumulent, certaines commandes (telle la K299) restent impayées. Mozart aime le succès, mais ici, il ne le goûte pas et déteste cela. Mozart insulte ces parisiens qui ne savent pas entendre et reconnaître son génie : "...Les Français sont et restent de vrai ânes : ils ne peuvent rien faire ; il leur faut avoir recours aux étrangers...", écrit-il à son père le 9 juillet 1778.

Anna-Maria tombe gravement malade. Wolfgang la soigne, veille et compose à son chevet. Comment se représenter la solitude et le désarroi d’un jeune homme, isolé dans une ville hostile, regardant sa mère secouée de spasmes, tremblante d’une fièvre mortelle ? Le 3 juillet à 22h20, Anna-Maria rend son dernier souffle et laisse son Wolferl effondré de chagrin. Elle sera enterrée le 4 juillet 1778, au cimetière Saint Eustache, à Paris. En l’église des Saints Innocents, où l’on célèbre les obsèques de sa mère, Wolfgang dira :" j’ai tout supporté avec fermeté et abandon, avec la grâce particulière de Dieu. Quand l’état de ma mère fut tout à fait grave, je n’ai plus demandé à Dieu que deux choses, d’abord, pour ma mère, des derniers moments heureux, et pour moi, force et courage". Puis, rentrant dans son logis lugubre, il annoncera la nouvelle en deux lettres à sa famille ; la première adressée à son père parle d’une maladie inquiétante et du peu d’espoir que les médecins accordent. La seconde lettre, adressée à l'abbé Bullinger de Salzbourg annonce la vérité et le charge d'informer Léopold, avec toute la douceur possible.

Puis le moral de Wolfgang s’améliore, sa chère musique panse les plaies. Il revoit Jean-chrétien Bach de passage à Paris, et se sent moins seul.

Ses symphonies commencent à se faire entendre. Le baron Grimm, sûrement jaloux de l’amitié que Mozart porte à Jean-chrétien Bach, devient odieux avec Wolfgang. Il lui ment, prétend que les français ne l'aiment pas, qu'ils haïssent sa

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