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Dossier sur la pièce de theatre " se trouver "

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nce d'un petit monde fortuné se déploie devant nous.

Nordey a situé le premier acte dans le décor grandiose, tout en gris, du patio de ce qui pourrait être l’équivalent d’une villa palladienne, au centre duquel figure un escalier proprement monumental. Cet acte, un peu bavard, joue sur deux thèmes : les préjugés qui entourent les mœurs des comédiennes et une réflexion renouvelée autour du Paradoxe sur le comédien de Diderot. Nordey traite cette matière avec son style habituel, distancié et presque hiératique. Le petit groupe de mondains, invités d’Elisa Arcuri, est mis en scène un peu à la façon d’un chœur et le texte est interprété comme une partition vocale. On parle beaucoup de la Genzi, sans qu’elle soit là. Et quand elle apparaît enfin (l’attente est moins longue que dansTartuffe, tout de même), c’est en majesté, superbe dans une magnifique robe de soirée verte : la déesse quitte l’empyrée pour se mêler aux hommes. Mais le problème de cette déesse, c’est qu’elle cherche son humanité ! Emmanuelle Béart fait sentir concrètement le déchirement issu de ce dilemme, avec une remarquable économie de gestes, en concentrant toute son expressivité dans la mobilité du visage et des yeux, dans la modulation de la voix.

Après un spectaculaire changement de décor à vue, le deuxième acte nous transporte dans un atelier d’artiste, celui d’Ely Nielsen (Vincent Dissez). L’actrice et le peintre s’y sont réfugiés après que leur tentative de fuir les mondanités en prenant la mer s’est soldée par un naufrage, et peut-être une tentation du suicide pour Donata. Celle-ci essaie de se trouver en mettant en œuvre une tentative de « se perdre dans l’amour ». Très vite, cependant, elle s’aperçoit que, même dans l’amour, les gestes de la femme reproduisent ceux que la comédienne a appris. C’est, en quelque sorte, le paradoxe inversé. Dépouillée des oripeaux de la diva, en simple nuisette pourrait-on dire, Emmanuelle Béart est bouleversante d’humanité tout au long de cet acte. Et, il faut bien convenir qu’elle vole la lumière à Vincent Dissez.

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