El Desaparecido

inscriptions sur bronze de la dynastie des Tcheou au 10eme siècle avant notre ère nous rappellent que TAO désigne d'abord au sens propre un chemin. Le terme en vient par extension à exprimer une façon de procéder, la voie que l'on observe. C’est ainsi que l'on peut parler du TAO en un sens non absolu comme le TAO de la nourriture, le TAO du Ciel ou encore le Tao de confucius.

Selon les textes taoïstes, le TAO serait à l'origine du monde. Le modèle démiurgique (une déité à l'origine du monde) de création du monde est quasiment inexistant en Chine. Transcendant, indéterminé, parfois apparenté au néant, le TAO ne saurait être perçu ou représenté.

I. Les origines du Taoïsme

Le chamanisme

Son origine remonte à la préhistoire de la Chine, et sa première manifestation tangible a émergé de l’univers étranges des chamans.

Le chamanisme est le nom donné à ce que beaucoup on décrit comme la première grande religion de l’humanité. Le Chaman croit en l’existence de deux mondes vivant côte à côte se confondant parfois, mais bien distincts : le monde physique que nous habitons et le monde spirituel, habité par les puissances qui guident et contrôlent le monde physique.

Ce qui conduisit à l’émergence de l’idée de tao dans le chamanisme fut le pressentiment qu’un lien existait entre les lois de la nature et la puissance fondamental de l’univers.

Le chaman n’a aucun contrôle sur les esprits, mais les guident. Par son truchement, il aide les hommes à réparer les dégâts qu’ils ont pu causer et, du même coup, à retrouver la Voie.

Astrologie et calendrier

L’astrologie et la science du calendrier, très pratiquées en Chine ancienne, ne sont pas non plus étrangères à l’émergence de la notion de Voie.

Au cœur du tao se trouve la pensée selon laquelle l’humanité doit suivre la Voie, être en parfaite harmonie avec elle, les hommes n’étant eux-mêmes qu’une infime partie d’un ensemble plus grand et plus vaste qui leur échappe.

Nous sommes aux antipodes du modèle occidental qui tout en posant le principe de l’existence d’un Dieu tout-puissant et fait de l’homme (créé à l’image de Dieu) un demi-dieu dans l’univers. En occident, on ne donne de sens au reste de la création qu’à travers l’usage qu’en fait l’homme.

Nous sommes à l’opposé de la conception chinoise et sur tout taoïste du monde, qui s’appuie sur des pratiques anciennes telles que l’astrologie et la science du calendrier. Ces deux activités impliquent l’observation de la Voie de l’univers et de la Nature afin que les comportements et les attentes de l’homme viennent s’inscrire dans cet ensemble. Ainsi, observer la Voie du Ciel et de la Nature, suivre cette Voie est une notion fondamentale du taoïsme.

Enfin, un autre élément contribua à faire du taoïsme ce qu’il est devenu, quoiqu’il soit très difficile à situer. Peut-être venait-il du chamanisme. Il est certain en tout cas que c’était un des domaines où s’exerçait le pouvoir des fang shi. Il s’agit de la quête de l’immortalité et de la longévité. En effet on en trouve des traces chez les souverains de la Chine antique et ce dès le Ve siècle avant J-C.

II. Les Maîtres du Taoïsme

1) LAO TSEU

Le Taoïsme trouve son origine dans la figure légendaire de Lao Tseu « le vieux maitre ». D'après la tradition, sa mère enceinte pendant quatre-vingt un ans lui aurait donné naissance au sixième siècle avant JC en Chine. Connu sous le nom de Lao Tan, il aurait été archiviste royal mais déçu par la vie de Cour et ses intrigues, il serait parti à dos de buffle vers l'ouest pour quitter la Chine.

A la frontière, un homme lui aurait demandé d'écrire ses pensées : c'est ainsi qu'aurait été rédigée le TAO TE KING, 道德经, texte fondateur du Taoïsme (que j ai ici). Il enseigne la conduite à tenir pour vivre en harmonie avec le TAO. Il comprend 81 courts versets sous forme d'aphorismes et d'images poétiques. (lire ceux qui m'ont plu).

Attention, ce n’est pas un ouvrage servant à exposer les thèses taoïste. En effet le taoïsme et les taoïstes n’existaient pas en tant que disciplines et groupe humain lorsque que le livre vit le jour.

Dès le deuxième siècle, Lao Tseu est élevé au rang de divinité (sous le titre de Lao Jun). Assimilé au Tao, il s'affirme comme le créateur du cosmos. Sa légende se superpose à celle du créateur de l'univers, Pangu, dans la mythologie de l'Antiquité chinoise. Il ne possèderait pas de forme fixe et apparaitrait à toutes les époques sous des aspects humains différents.

2) Zuang ZHI et Lie zi

Ces deux auteurs ont écrit, pour chacun, des ouvrages du même nom.

Zuang Zhi aurait écrit un ouvrage du même nom. Il semble qu’il serait originaire de la ville de Mong dans l’actuelle région du Honan en Chine et aurait vécu au temps du roi Liang ( vers 370 – 320 avant J.C).

Certains auteurs pensent toutes fois que cet ouvrage serait l’œuvre d’une école, compilé par des disciples, remodelé et complété par des successeurs. Le livre comprend un grand nombre d’anecdotes et de paraboles destinées à illustrer la pensée Taoiste.

Lie zi, nous savons peu de chose sur liezi ou Lie Yukou auteur du Liezi. Il semblerait qu’il soit nait vers 450 avant J.C et aurait vécu dans le renoncement mais nous ignorons s’il a ou non existé.

L’ouvrage Lie Zi est une compilation de récits qui a été réalisée aux environs de 300 après JC. C’est un recueil de morceaux choisis : paraboles, contes et légendes. Ces histoires sont populaires chez les chinois et elles illustrent les idées taoites (telles que le non-agir ou la nécessité de suivre le slois naturelles plutôt que de chercher à en triompher.

III. Les pratiques Taoïstes: les préparations spirituelles et physiques

1) La préparation spirituelle :

Les nombreuse pratiques, tant psychiques que corporelles visent toutes à parvenir à l'Unité. Le but premier étant de trouver la voie d’accès à l’immortalité.

L’un des moyens d’accéder à l’unité et à l’union avec le tao est la méditation.

Ainsi, le sage qui a réussi à se fondre dans le TAO deviendra donc un immortel (hsien) et rejoindra la cohorte des D.

L’adepte taoïste cultivera donc la vertu, le te, synonyme de tolérance et d'altruisme. Elle se manifestera pas la poursuite du wou wei, art du non agir , qui doit être compris comme le choix de « ne pas intervenir dans le cours naturel des choses ».

Le croyant devra vider son esprit de toute notion et de toute passion, se libérer de tout lien terrestre pour retourner à l'authenticité naturelle, que l'on appelle « l'alchimie intérieure » (nei tan). Elle est l'outil principal du développement spirituel pratiquant. Elle utilise des techniques de rétention de souffle (tchi) afin de transformer l'organisme en un corps immortel.

PARLER DU YING ET YANG

(A faire)

2) La préparation physique :

Les pratiques dites « de longue Vie » sont, elles aussi, censées donner l'énergie nécessaire pour parvenir à l'immortalité physique. Elles sont d'ordres différents:

* l'ésotérisme : elle consiste pour l’adepte à boire un élixir à base de cinabre (sulfure de mercure) ou de jade dans des coupes en or.

Les croyances premières étant de glisser des petites quantités de matières impérissables dans la nourriture d’un homme pour que le corps les absorbe et l’immortalité s’en suivraient.

Elle revêt une portée symbolique (le rouge du cinabre étant associé au feu au soleil et au Yang =>ying yang que l on verra plus tard).

La magie fait aussi partie intégrante du taoïsme : récitation incantatoire de textes et formules magiques, exorcismes, danses et talismans accompagnent les rituels.

* L'alimentation : pour les adeptes taoïstes, les organes du corps sont habités par des D. mais aussi par des démons « les trois Vers ». Ces derniers veulent accélérer la mort de l'organisme qu'ils habitent. L'adepte doit donc consommer entre autres des aliments et des herbes médicinales contenant des « énergies » pour contrer leurs effets néfastes.

* La gymnastique : le rythme respiratoire gouverne l'activité cardiaque et donc la circulation du sang, et possède une influence sur l'activité mentale. Le fidèle apprend donc certains exercices gymniques et respiratoires pour rester en bonne santé. Appelés, le Tchi Kong ou le Kong Fu, ils se mêlent ainsi à certaines traditions martiales, dont la plus connues est le tai chi tchuan (signifie boxe du grand faite).

* La sexualité : les techniques