En quoi ce passage constitue-t-il un épisode charnière dans le roman L'étranger de Camus ?
Dissertation : En quoi ce passage constitue-t-il un épisode charnière dans le roman L'étranger de Camus ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar AzizDeL'Est • 6 Novembre 2022 • Dissertation • 907 Mots (4 Pages) • 408 Vues
Introduction
L’extrait que nous allons étudier est issu du roman L’Étranger de Albert Camus, grand écrivain du XXème siècle, paru en 1942. Ce roman nous présente un personnage très particulier, Meursault, qui parait étranger à l’histoire. Cette extrait du roman fait découvrir au lecteur la scène du meurtre de l’Arabe, élément perturbateur majeur de l’œuvre. Le personnage principal est en possession d’une arme appartenant à son ami Raymond et rencontre par hasard l’un des arabes avec qui ce dernier fut confronté. L’extrait qui nous intéresse ici marque une rupture avec la première partie du roman dont il est d’ailleurs la scène finale. En quoi ce passage constitue-t-il un épisode charnière dans le roman L'étranger de Camus ? Après avoir étudié l’importance du soleil dans le passage, nous verrons que celui-ci prend un tournant complètement tragique.
Plan détaillé
I - Le soleil, un détail éminent
Le soleil apparaît dès la première phrase, et est sans doute le troisième acteur de cette scène de crime.
A. Le soleil : l’antagoniste du passage
→ La chaleur se fait ressentir tout au long de l’extrait, les termes suivant le montre bien :
« un souffle épais et ardent »
« pleuvoir du feu »
« brûlure » et « brûlante »
« gouttes de sueur »
→ C’est contre le soleil que semble se défendre Meursault, c’est lui (le soleil) qui est à la cause de tous les événements => c’est « à cause de cette brûlure » que Meursault fait « un mouvement en avant », ce qui provoque une réaction hostile de l’Arabe, la sortie d’un couteau. Agressé par le reflet du soleil sur la lame, Meursault sort alors le revolver et tir.
→ On constate une multiplication d'hyperboles épiques.
« pleuvoir du feu » , « la mer a charrié un souffle épais et ardent » ou
« plage vibrante de soleil »
→ Le soleil exerce une emprise à laquelle il est impossible d'échapper. Meursault l’énonce clairement : « je ne me débarrasserais pas du soleil en me déplaçant d'un pas ». Il ne peut que ressentir ses terribles effets.
B. Le soleil, une source de souffrance
→ Le malaise de Meursault est exprimé par les termes : « Me faisait mal », « je ne pouvais plus supporter », « m'atteignait », « douloureux » =>, il va jusqu’à l’idée d’une agression avec trois images qui assimilent l’éclat de la lumière à une « lame », « un glaive » et à « une épée » => caractère agressif de la lumière renforcé par des verbes exprimant une action brutale « giclé », « jaillit ». Cette souffrance se transforme en une véritable torture : « rongeait », « fouillait ».
→ La souffrance que produit la sueur => évoquée deux fois : « la sueur amassée dans mes sourcils », « J'ai secoué la sueur » et une fois pas le biais d'une métaphore « ce rideau de larme et de sel ».
→ « J'ai secoué la sueur et le soleil » => Allitération
Le soleil est une présence douloureuse pour Meursault, qui ne cesse d'exprimer son mal, sa douleur. Ce soleil est la cause d'un aveuglement de Meursault, au sens propre et figuré.
II - Un tournant tragique
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