En quoi les poèmes du corpus proposent-ils une vision critique de la société ?
Dissertation : En quoi les poèmes du corpus proposent-ils une vision critique de la société ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar leane.chrls • 29 Octobre 2017 • Dissertation • 1 195 Mots (5 Pages) • 2 372 Vues
Le corpus proposé à notre étude est composé de trois textes du XVI et du XVII ème siècle. Ceux-ci sont L’Ecole de maris (1661), répliques de l’acte I scène 1. Molière, grâce à ses personnages que sont Sganarelle et Ariste, parvient à dénoncer la société et surtout à critiquer la mode de cette époque. Le second texte est une lettre de Madame de Sévigné (1691). C’est un extrait de la lettre adressée à son ami M. de Chaulnes. Dans cette oeuvre, Madame de Sévigné critique les effets de mode à la ville comme à la cour. Le troisième texte fut rédigé par le comte Saint-Simon, un philosophe, économiste et militaire français qui a écrit Mémoires datant du milieu du XVIII ème siècle. Ici, il s’agit du tome 17, chapitre V1, dans cette partie il a décidé d’aborder les portraits sans concessions des nobles obnubilés par la mode, comme par exemple celui de la marquise de Charlus.
Lors de notre analyse, nous montrerons quels procédés communs ces trois textes emploient pour faire la satire de la mode.
Nous étudierons, tout d’abord, le fait que la société soit blâmée avec la critique de la bourgeoisie du XVI et XVII e siècle et la dépréciation du pouvoir. Ensuite, nous aborderons la symbolique de la mode et le fait que celle-ci soit satiriste. Aussi, la description péjorative des vêtements joue un rôle important.
D’emblée, nous pouvons remarquer que ces trois textes ont pour convergence la critique de la mode et de la société bourgeoise.
Dans ces trois textes, nous avons pu constater que la critique de la bourgeoisie était fortement mise en avant. En effet, dans l’oeuvre de Molière, celui ci a décidé d’employer des alexandrins afin de montrer au locuteur la tension et l’énervement des deux frères qui sont les deux personnages de ces répliques. Dans ce texte, on constate un niveau de langue soutenu avec “ne voudriez vous point” v.3 et v.7, “une vingtaine d’ans” v.5 ou encore le vouvoiement, ceci montre qu’il s’agit de la bourgeoisie. De plus, nous pouvons remarquer à la ligne 38, l’oxymore “seul” et “tous”, cela signifie que il n’existe pas solidarité dans la société de cette époque. Dans les Lettres de Madame de Sévigné, on constate des représentations religieuses avec celle du château de Versailles, mais également les différents grades évoqués comme “Roi” l.2, “Sa Majesté” l.4 et “Monsieur” l.14. De plus, dans les mémoires de Saint-Simon, on peut la aussi noter les différents titres tels que “madame la princesse de Conti” l.1-2, “M. le prince” l.2, “L’archevêque” l.7-8, 10 et 15, “Mme de Charlus” l.2, 7, 11, 14 et 15. Tout cela montre bien que dans chacun de ces textes, la critique de la bourgeoisie est un thème principal.
Aussi, nous pouvons constater une dépréciation du pouvoir. En effet dans l’Ecole des maris, Molière emploie le champs lexical de la soumission “assujettir” v.1, “m’obliger” v.9, “débiles” v.10 (dans le sens “Faibles”) et “s’accommoder” v.25, ceci permet de démontrer que la société est sous l’emprise de la mode, elle est soumise comme un peuple l’est sous son roi. La bourgeoisie profite de son rang social élevé pour critiquer la société. Aussi, dans la Lettre de Madame de Sévigné, nous remarquons le champs lexical du pouvoir avec “Roi” L.2, “affaire” l.1, “siège” l.2, “Sa Majesté” l. 4 et enfin “conquête” l.5, tout ceux-ci nous fait comprendre qu’il s’agit bel et bien du pouvoir de la bourgeoisie sur la société. Aussi, à la ligne 1 “Cour”, l.2 “Roi”, l.4 “Sa Majesté”, l.13 “Monsieur” et à la ligne 14 “Votre Excellence” ont remarqué des allégories qui met en évidence le rang social des personnages. Enfin dans l’oeuvre de Saint-Simon, nous constatons la mise ne avant du pouvoir religieux, principalement grâce à la répétition du terme “archevêque” (eveque qui dirige plusieurs évêques) à la ligne 7-8, 10 et 15. Tous ces procédés nous montrent qu’il est question de pouvoir dans chacun de ces textes et que la société est soumise a l’évolution de la mode et n’a d’autre choix que de la suivre sous peine d’être critiquée.
Aussi, cette critique de la bourgeoisie et du pouvoir est accentuée avec la symbolique et la satirique de la mode présent dans ces trois textes. Dans l’oeuvre de Saint-Simon, nous observons un champs lexical dominant, celui des chapeaux : “perruque”
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