Fiche Lucrèce Borgia

 Lucrèce Borgia Texte [pic 1]

Introduction

Amorce

        La 1ère scène de la pièce se situe à Venise, lieu du masque qui dissimule visages et sentiments, où un groupe de jeunes gens de grandes familles et Gubetta, noble espagnol qu’ils ne connaissent pas bien, se font le récit de l’assassinat de Jean Borgia par son frère César, qui fut précipité dans le Tibre. Il l’aurait tué car amoureux de leur sœur. Seul Gennaro, qui n’a pas connu ses parents mais reçoit des lettres de sa mère, se tient à l’écart de la discussion et s’endort.

        Cette scène est nécessaire pour montrer que ces jeunes gens ont eu à souffrir de Lucrèce d’une part, et d’autre part la détérioration qu’ils éprouvent à son égard. Tous sauf Gennaro tjrs endormi et Gubetta vers lequel se dirige Lucrèce qui entre en scène masqué

        Projet

        Nous montrons que l’échange entre Gubetta et Lucrèce permet de brosser un portrait de Lucrèce qui vient compléter l’exposition de la scène.

        Plan

        Les paroles de Luc la révèlent au spectateur dans une sorte d’autoportrait auquel vient se heurter les répliques de Gub qui donnent à voir une autre facette du personnage. Enfin, nous verrons que le rapport de Luc et Gub au personnage muet enclenche l’action.

1. Autoportrait de Lucrèce

a.    1ère réplique = 1 phrase très longue avc pr but de persuader Gub       l’accu de procédés montre importance qu’elle donne à ce qu’elle dit[pic 2]

b.   Essaie de le persuader qu’elle est triste      portrait d’elle avec concession : « haïe, méprisée, abhorrée, maudite des hommes, damnés du ciel, misérable tte puissante » (avec oxymore sur le dernier),[pic 3]

c.    Elle veut changer :

• pour l’homme qu’elle aime, cherche chez l’autre le cœur qu’elle n’a pas : rythme ternaire « racheter mon passé, de laver ma renommée, d’effacer les taches »
• aspire à être ce qu’elle n’est/n’a pas : tendresse, estime, liberté « gloire », « pénitence », « vertu ».

Transition : Luc veut être vue différemment, dépouillée de l’image que l’on a d’elle, et obtenir son rachat « Je crois que le bon va enfin l’emporter ». Cela va faire apparaitre la bonté qu’elle a jusque là masquée et qu’elle continu à masquer même à Gubetta qui est son confident.

1. Portrait de Luc par Gub

Gub = confident de Luc ont lui permet de parler franchement + avc un peu d’insolence.

        a. Narration de la situation dans laquelle elle se trouve : épouse d’Alphonse d’Este qui est amoureux et jaloux ; ment à son mari car change destination ; rappel cadre spatio-temporel « Ferrare », « Venise » et Depuis un mois situation : « secrètement »

b. Attitude : sans suite, déguisé, sous un « faux nom », s’isole de Gub, cours les bals, « masquée », « secrètement », « mascarade », « métamorphosé » (gradation, rythme ternaire, polyptote) + (champ lexical du secret)

c. Gub vexé : insolent et questionne « je m’y perd », « je ne vous comprend plus » ; déçu d’être délaissé « me parlant à peine entre deux portes », « se sépare de moi, et m’ordonne de ne pas la connaitre »

Transition : La véhémence de Gub force Luc à sortir partiellement au moins de son secret, elle sort de leur tête à tête pour y inclure le pers. Muet de la scène. La didascalie « vivement montre l’intérêt que Luc porte à Gennaro.

1. Le déclanchement et l’action

La valeur dramatique de la scène repose sur un quiproquo sur Gennaro

a. Tout ce que dit Luc sur Gen est laudatif : « je l’aime » avec emphase « si tu savais » ; « je voudrais tant le savoir heureux » ; « Quelle noble figure »