Guerre d'Algérie

des amendes.

3) Mémoire des Harkis : 40 ans plus tard, les Harkis souhaitent la reconnaissance de leur rôle pendant la guerre d’Algérie et le fait qu’ils aient été abandonnés. Jacques Chirac a tenu a leur rendre hommage en signe de réparation, en inscrivant sur une plaque en juin 1994 : « La république française témoigne de sa reconnaissance envers les rapatriés anciens membres des formations supplétives et assimilés ou victimes de la captivité en Algérie pour les sacrifices qu’ils ont consentis. »

4) Mémoire des Pieds Noirs : Ce sont des Français d'origine européenne installés en Afrique du Nord jusqu'à l'époque de l'indépendance. Beaucoup de Pieds-Noirs se sentirent trahis par Charles de Gaulle, qui avait tout d’abord déclaré soutenir l’Algérie, comme par exemple dans le discours de Mostaganem, et qui ensuite approuva le principe du droit à l’autodétermination du peuple algérien. Les Pieds Noirs pendant la guerre sont les principales victimes des Harkis qui se montrent de plus en plus violents envers eux. De plus ils allaient être obligés de quitter leur pays, leur vie qu’ils avaient construite là-bas. Dès leur arrivée en France, ils sont exploités, ils n’ont pas d’argent.

Quarante ans après, alors que le débat fait rage sur les exactions commises par l'armée française, les familles de disparus demandent " vérité, justice et mémoire " sur le sort réservé aux pieds-noirs. Ils ne veulent pas que les membres de leur famille disparaissent une deuxième fois dans l’oubli. Pendant des années, les pieds-noirs n'en ont parlé qu'entre eux ou se sont murés dans le silence face à l'incompréhension de l'opinion qui les désignait comme des fauteurs de guerre. Mais certains ont décidé de briser le silence.

III) « l’exigence de reconnaissance officielle formulée par les victimes progressivement prises en compte par la classe politique et les dirigeants de l’état Français »

1) « La flambée de mémoire » se fait seulement quarante ans après pour de multiples raisons. Tout d’abord, il a fallu de nombreuses années pour que cette guerre soit terminée dans les mémoires des combattants et de leurs familles. Effectivement ce sujet est resté taboue pendant longtemps. Puis des nouvelles générations sont arrivées et ont voulu connaitre l’histoire de leur pays, de leurs origines (aussi bien chez les pieds noirs rapatriés que chez les Algériens). C’est pourquoi certaines personnes se sont mises à parler, à raconter. De plus la guerre civile des années 90 et la fin du FLN réveillent des souvenirs encrés dans les mémoires des anciens. Enfin l’élaboration de nombreuses archives qui retracent cette guerre d’Algérie a permis la « Flambée de mémoire » .

Cette « Flambée de mémoire » s’est traduite par une reconnaissance officielle de la guerre d’Algérie par les autorités Françaises : indemnisation aux rapatriés, une appellation officielle de : « la guerre d’Algérie », une condamnation de la torture qui a été pratiquée ainsi que le dépôt de plaques commémoratives en 2001 et en 2002.

2) – plaque commémorative à la mémoire des travailleurs Algériens assassinés par la police Française en 1961, en 2001 par Bertrand Delanoë

_ Mémorial à la mémoire des soldats Français mort en Tunisie, Maroc et Algérie sur lequel on trouve aussi les noms des soldats Harkis.

_ Monument à la mémoire des victimes de la rafle du Vélodrome d'Hiver inauguré en 1994 par François MITTERRAND, quai de Grenelle .

_ Monument à la mémoire des victimes civiles et militaires tombées en Afrique du Nord, inauguré en 1996 à Paris par Jacques CHIRAC, mais qui n'honorait pas les supplétifs algériens .

_ En juin 2006, l’École normale supérieure Lettres et Sciences humaines de Lyon a organisé le colloque international Pour une histoire critique et citoyenne. Le cas de l’histoire franco-algérienne, auquel ont participé des historiens français, algériens, britanniques, allemands, hongrois et italiens.

_ En mars 1992, à l'occasion du 30ème anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie et des accords d'Evian, la Ligue de l'enseignement et l'Institut du monde arabe avaient organisé un colloque sur le thème « Mémoire et enseignement de la guerre d'Algérie », dont le compte-rendu a fait l'objet d'une publication du Centre national de documentation pédagogique.

_En août 2001 à Paris, l'Université d'été consacrée au thème « Apprendre et enseigner la guerre d'Algérie et le Maghreb contemporain ».

_ En novembre 2004, à l'occasion du 50ème anniversaire de la Toussaint 1954 qui a marqué le début de la guerre d'Algérie, France 5 Éducation a mis en ligne un dossier consacré à l'Algérie 1830-1962 : de la colonisation à l'indépendance.

_En mai