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Guy de Maupassant, Bel-Ami, extrait chapitre 9

Commentaire de texte : Guy de Maupassant, Bel-Ami, extrait chapitre 9. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  3 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  694 Mots (3 Pages)  •  1 014 Vues

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ELISA XAYAVONG  

Commentaire littéraire

Guy de Maupassant est associé au réalisme et au naturalisme. Il recherche sans cesse une « vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même », il sait, à travers un style simple et précis, créer d’authentiques personnages inoubliables. Bel-Ami a été écrit durant le courant du réalisme et du naturalisme. Le registre est pathétique et tragique. L’œuvre va surtout aborder des thèmes sur les classes sociales, l’argent, la condition des femmes, la société… Ce texte est un extrait de l’œuvre de Bel-Ami écrite par Guy de Maupassant. L’extrait se situe dans la deuxième partie de l’œuvre vers la fin du chapitre 9. Dans cet extrait il y a que Mme Walter qui entre dans une pièce et qui regarde un tableau qui lui fait penser à George et à sa fille. Nous allons nous demander quels sont les effets du discours indirect dans le texte ? Pour commencer, je vais parler de l’esprit et des pensées de Mme Walter. Tout d’abord en parlant de l’atmosphère et ses sens confondu, ensuite je vais parler du discours indirect : de la description du contexte vers l’entrée dans sa tête, et pour finir des marqueurs de l’oralité pour accentuer sa crise.

        Dans cet extrait, il y a une grande description de l’atmosphère. Cela renforce le fait que le roman a été écrit pendant le courant du réalisme. En effet le narrateur dit qu’il y a beaucoup d’humidité dans la pièce et que l’atmosphère est pesante. Néanmoins il y a aussi un champ lexical sur les plantes, il utilise ce champ lexical dans la description de ce qui l’entoure, de plus le vocabulaire du champ lexical parait plus scientifique. En effet nous allons retrouver les termes : « dans une forêt d’arbre singulier » ; « Les lourdes plantes des pays chauds épaississaient l’atmosphère » ; « l’air de ce bois étrange […] entrait dans la poitrine avec peine, étourdissait, grisait, faisait plaisir et mal » ; « des plantes extravagantes ». Le fait que le champ lexical et que la description soit plus scientifique relie l’extrait au courant du naturalisme. Toute cette description est tragique et pathétique et nous donne pas vraiment envie d’être dans sa situation. Avec cette description de l’atmosphère pesante, nous pouvons voir que Mme Walter se sent assez perdu, en effet elle commence à confondre son amour pour la religion et son amour pour Georges. Elle compare Jésus et Georges et elle ne sait plus qui est qui. Il y a plusieurs anaphores, quand elle répète plusieurs fois « Jésus ! », elle insiste beaucoup sur Jésus ce qui nous montre la folie du personnage. Le registre des anaphores est pathétique ce qui relie une fois de plus l’extrait au courant puisque le fait que nous voyons le délire du personnage fait un effet de traitement psychologique et qui illustre donc le réalisme et le naturalisme. Nous pouvons voir que le discours est indirect libre. Effectivement il y a beaucoup de marque d’oralité et d’expressivité : « Jésus ! ». Le fait que l’extrait soit au discours indirect libre, nous fait nous rapprocher du personnage, en effet quand elle répète « Jésus » on entend presque sa voix ce qui favorise l’immersion dans l’esprit de Mme Walter, on découvre davantage le personnage et on rentre au plus profond de son être. De plus les temps utilisés sont des temps du passé. Au début et à la fin de la description, il y a deux gradations similaires « Elle prit sa bougie, sortit, et descendit » ; « Sa bougie, renversée, s’éteignit ». Le fait qu’il reparle de la bougie fait un effet de parallélisme et fait comme cela montré le début et la fin de sa crise. Il y a aussi beaucoup de marqueurs d’oralité qui accentuent sa crise. Pendant la description de ses pensées, en effet quand le narrateur dit : « Mais elle pensait à eux… à sa fille et à son amant ! » ; « Elle la touchait … » la ponctuation nous montre qu’elle est à la fois désemparé mais aussi très angoissé.

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