Incipit de Charlotte
Commentaire de texte : Incipit de Charlotte. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar ecfns • 22 Avril 2018 • Commentaire de texte • 1 073 Mots (5 Pages) • 2 647 Vues
Proposition d’un modèle de commentaire rédigé par les élèves
de la classe de 1 PES. Ce travail ne comporte ni l’introduction,
ni la conclusion... à vous de les rédiger.
Commentaire de l’incipit de Charlotte
En quoi cet incipit rappelle-t-il les tragédies antiques?
À travers cet incipit, l’auteur dresse le portrait de la famille de Charlotte. Nous allons
mettre en évidence le sombre héritage que cette famille lui a laissé.
Sa mère Franciska et sa tante Charlotte sont deux sœurs très proches. Elles sont présentées
ensemble : « deux sœurs très unies » et elles semblent tout faire à deux : « chantent ensemble,
dansent, rient aussi ». Cette gradation nous laisse bien imaginer le lien fort qui unit les deux sœurs.
Ce lien explique donc la réaction de Franciska, après le suicide de sa sœur. Elle considère d’abord
cet acte comme « un affront à leur union ». Cependant, la colère laisse place à la culpabilité et à
l’incompréhension et en effet la répétition de la négation dans la phrase « Elle n’a rien vu, rien
compris à la lenteur », révèle qu’elle se sent complètement impuissante.
Toutefois, ce mal-être ressenti par Franciska, ne la quittera jamais réellement, et fera donc
grandir la jeune Charlotte Salomon dans une ambiance pesante. C’est donc pour cela que cet incipit
démarre par la phrase « Charlotte a appris à lire son prénom sur une tombe ». On comprend dès la
première phrase du roman que Charlotte passait beaucoup de temps au cimetière. Ces premiers mots
créent une ambiance funeste et annoncent un destin tragique pour la protagoniste dont l’enfance
l’enferme autour de la mort.
Le champ lexical de la mort et de l’obscurité plane tout au long du chapitre avec « tombe »,
« nuit », « noirceur », « lenteur », « ralentit », « dernier pont », « nuit noire », « mort », « suicide »,
« se fige dans le silence ». Personne n’arrive à accepter la nouvelle et Charlotte va ressentir cette
atmosphère pesante dès son plus jeune âge. Trois phrases simples se succèdent pour décrire ce que
ressent chaque membre de la famille, « Le père se fige de dans le silence. La sœur pleure. La mère
hurle de douleur. » Trois phrases courtes qui par leur sobriété en disent beaucoup et montrent qu’il
n’y a pas de mots assez forts pour décrire la souffrance face à la perte d'un être cher.
Ce lourd héritage familial présente à Charlotte un destin tragique à l’image du drame dont
est victime sa famille.
Cet incipit expose donc une tragédie à laquelle toute une famille est confrontée.
En effet, la famille de Charlotte Salomon est composée d’êtres au caractère opposé ; d’un
côté est présenté un grand-père “rigide”, réagit en fuyant la réalité, il « se fige dans le silence ». Il
est pourtant marié à une femme, elle, “plus douce” “mais d’une douceur qui confine à la tristesse”.
Ici on retrouve plusieurs mots de la même famille que “doux” ce qui montre la fragilité de ce
personnage. De plus, sa “douceur” est reliée à la “tristesse”. La grand-mère est donc présentée
comme fragile et mélancolique, un état que partageront ses filles.
Face à ses parents enfermés chacun dans leurs préoccupations si opposées, la tante de
Charlotte sombre à son tour dans une profonde “mélancolie”. Le locuteur utilise le lexique de la
dépression pour décrire la “lenteur” “ravageuse” qui “s’empare” progressivement de la jeune fille.
En outre, “le bonheur” lui semble “inaccessible”. L’auteur ajoute à ce lexique, le vocabulaire de
l’obscurité, “nuit””noire et “noirceur”, et, des adverbes de manière, « lentement »,
« progressivement ». Tous ces procédés illustrent un état sournois et dépressif que personne ne
soupçonne, même le lecteur n’a aucune explication sur cet état et reste lui aussi face à
l’incompréhension.
Enfin, cet état mène la première Charlotte au suicide. Dés la première phrase du roman le
lecteur devine le destin funeste de la tante, “Charlotte a appris à lire son prénom sur une tombe”.
Ainsi l’auteur met l’accent sur cette mort tragique en la décrivant précisément sur plusieurs lignes.
De plus, il s’attarde sur le mot “pont”, répété trois fois, le “dernier
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