Jules Vallès
Note de Recherches : Jules Vallès. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiressponsabilité individuelle sur l'autorité du souverain, fut-il le peuple.) et des républicains(le XIXème français se caractérise par un mouvement continuel vers la république, qui se définit comme un régime où le ou les chefs d'État sont temporairement élus par la volonté nationale), le peuple de Paris à la suite d’une fusillade, se soulève à nouveau et parvient à prendre le contrôle de la capitale . Louis Philippe, refusant de faire tirer sur les Parisiens, est donc contraint d’abdiquer en faveur de son petit fils, Philippe d’Orléon, le 24février. Les Révolutionnaires proclament la Deuxième République le 25 février 1848 et mettent en place un gouvernement provisoire républicain, mettant ainsi fin à la Monarchie de juillet
Comme tout jeune homme mordu par l'ambition littéraire, il a longtemps hésité avant de trouver le genre le mieux adapté à son génie si étrangement personnel. Tour à tour, et avec des fortunes diverses, il s'essaya dans la poésie, dans le théâtre, dans la chronique, dans le pamphlet et dans le roman.
Arrivé dans la capitale à l'âge de seize ans, Vallès avait connu la République bâtarde de Louis-Napoléon Bonaparte, le Coup d'État, le Second Empire avec ses guerres et ses fastes, les désastres de 1870 et les drames de la Commune.
C'est comme chroniqueur que Vallès connut ses premiers succès. La chronique, avec son cadre, sa technique, son objet, répondait mieux, en effet, à son tempérament, elle lui laissait plus de liberté dans le choix des sujets ; elle s'accommodait fort bien du pittoresque, de l'ironie et de la confidence ; elle permettait à son audace révolutionnaire plus de licence, du fait même qu'elle passait pour anodine aux yeux des censeurs. Dès 1857, au “Présent”, la signature de Max apparaissait fièrement à côté de celles de Baudelaire et de Leconte de Lisle ; mais c'est au “Figaro” que s'épanouit, de 1858 à 1868, son talent. Il collabora aussi à “L’événement” où écrivait aussi Émile Zola.
Il se lassa bien vite de son métier d’«amuseur du boulevard». Mais, déjà, encouragé par ses triomphes, Vallès ne voulait plus se contenter du rôle de chroniqueur. Il rêvait d'un organe de combat bien à lui, rien qu'à lui, où il pourrait attaquer à sa guise (jusqu'à la prison, inclusivement), les ridicules ou les injustices de son temps. Il lança avec brio l'une des feuilles les plus curieuses du Second Empire : “La rue” (1867), la formule de l'hebdomadaire d'avant-garde, essentiellement littéraire l'habile pamphlétaire s'entoura d'une équipe ardente de collaborateurs.
Polémiste sans concession, il mettait de la politique partout, la politique n'étant cependant, à ses yeux, jamais l'excuse de la médiocrité : il voulut ouvrir l'horizon à toute force, il préféra parfois une droite farouche aux tièdes de la république. Pamphlétaire soucieux de formules hautes en couleurs, féroces mais d'une étonnante justesse d'oreille, il déclara, par exemple, son hostilité d'avant 1871 envers Hugo : «Je souffre à voir finir dans les sabots de Polichinelle celui qui avait chaussé les souliers du Dante» ; il attaqua Baudelaire, en 1867 : «Il n'avait pas la santé d'un débauché et avait dans son enfer une petite porte masquée par où l'on pouvait remonter au ciel» ; il se moqua de Thiers : «Soixante-douze hivers et quatre pieds dix pouces». Il réunit ses différents articles dans “Les réfractaires” (1865) et “La rue” (1866) où il montra un enthousiasme sincère pour les prolétaires. Il donna plusieurs récits d’inspiration autobiographique, notamment "Jean Delbenne" (paru en feuilleton dans “L’époque” en 1865) et "Testament d’un blagueur" (paru en feuilleton dans “La parodie” en 1869). La Commune dont il fut un des membres, siégeant à l’Hôtel de Ville, montrant alors un souci de justice et de modération, jouant sa partie dans le premier gouvernement populaire qui tenta d’exister dans l’Histoire, et qu’il défendit dans son journal, “Le cri du peuple”, qu’il appela «la grande fédération des douleurs», lui donna enfin le sentiment de connaître liberté et spontanéité. Durant la Semaine Sanglante, il fit preuve d’un héroïsme tranquille sur les barricades. Condamné à mort à la fin de l’insurrection, il se réfugia à Londres où, habitant un grenier, donnant quelques leçons, lisant dans les salles du “British Museum”, il connut la misère.
Mais où il devint aussi un romancier, les drames de la Commune l'ayant obligé à faire un retour sur lui-même. Les souffrances de l'exil aidant, il put évoquer dans son amère solitude, avec une intensité et une émotion accrues, ses impressions
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