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L'Acte De Langage, Le Refus

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efuser. Dans le même dictionnaire, le verbe refuser est définit comme : 1. ne pas consentir à accorder (ce qui est demandé) ; 2. ne pas consentir à (faire quelque chose) ; 3. ne pas accepter (ce qui est offert). Toutes les entrées du dictionnaire définissent le refus par une phrase négative.

L’acte de refus est un acte de type assertif, à savoir c’est l’acte qui transmet l’expression d’une intention.

Notre analyse du refus dans le cadre de l’interaction s’appuie sur le modèle proposé par Kerbrat-Orecchioni dans Les interactions verbales. (1995). A partir de ce modèle, le refus sera étudié dans le cadre des « situations communicatives particulières », à partir d`un corpus d`exemples

1. 1. L’interaction verbale

L`interaction verbale est une suite d`interventions, une communication de type langagier. Le système des interactions verbales, comme tout autre, se réalise en respectant des règles sous entendues, si la situation les imposent, ou bine des règles qui s`imposent au cours du déroulement de l`interaction. A partir de ce principe, les adhérents à la discussion soit ils se soumettent aux amendements implicites au cas où le cadre les prescrit, ou, par contre, dans le discours informel, ils peuvent eux-mêmes négocier les termes dans lesquels la discussion va se développer.

Les participants sont toutes les personnes qui se trouvent dans le même temps dans un cadre spatial donné, mais seulement les « participants ratifiés » sont ceux qui sont vraiment engagés dans la conversation, en attestant leur participation par des signes spécifiques. En se rapportant à deux moments différents, la participation ne doit pas être la même pour tous les participants, parce que les personnes peuvent abandonner une discussion et s`engager dans une autre, ou participer à deux discussions une après l`autre, ou même participer à deux discussions à la fois. Les participants à l`interaction n`occupent pas tous la même position, soit parce qu`ils s`imposent d`avantage que d`autres, soit parce que le cadre leur offre ce statut, en dépendance de l`intérêt de chaque participant, donc de ce qu`il veut gagner de la discussion.

Kerbrat-Orecchioni a fait une classification des spectateurs d`une interaction verbale, et elle les a divisés dans les catégories suivantes: les participants ratifiés , qui sont une partie essentielle du groupe conversationnel, et qui peut-être ils ont été même des participants actifs à la discussion, ou bien des personnes qui sont intéressées de manière directe ou indirecte du sujet touché dans la discussion, spécifiant que les destinataires directs sont reconnus par le locuteur comme partenaire dans l`interaction; à l`autre pôle sont les spectateurs de la discussion, qui ne sont pas intéressés de ce qui se parle, et ils sont divisés entre ceux qui sont remarqués par l`émetteur, et les intrus, qui s`accrochent au cadre et leur arrive un message qui n`est pas adressé à eux, parfois cette situation peut toucher l`indiscret au moment où une troisième personne entend un secret relevé entre deux personnes.

Le sujet d`une interaction n`est pas nécessairement unique dans une conversation, parce qu`il y a des conversations « à bâtons rompus », comme les définit Kerbrat-Orecchioni (1995:216). Ces ruptures thématiques se caractérisent par une modification des domaines dont les locuteurs en discutent, il tient à eux de faire des « barrages » pour que la discussion ne glisse pas trop loin du sujet initial et de ses sous thèmes. De toute manière, l`interaction doit avoir essentiellement, comme trait fondateur, la continuité, Kerbrat-Orecchioni dit «Pour qu`on ait affaire à un seule et même interaction, il faut et il suffit que l`on ait un groupe de participants modifiable mais sans rupture, qui dans un cadre spatio-temporel modifiable mais sans rupture, parlent d`un objet modifiable mais sans rupture » (1995:216).

Kerbrat-Orecchioni identifie les trois composants d`une discussion car toute interaction est composée de la séquence d`ouverture, d`un corps d`interaction et de la séquence de clôture.

1. 1. L`ouverture de l`interaction

L`ouverture d`une discussion suppose inévitablement l`intrusion d`un locuteur dans le territoire spatial et temporel d`un allocutaire à qui il adresse une invitation à une discussion. Il est difficile d`initier une conversation et de créer un canal de communication entre deux ou plusieurs personnes, d`établir le contact physique et psychologiques, car tout de suite, la négociation commence et il faut établir les termes avec lesquels l`interaction opérera, et les locuteurs doivent convenir sur plusieurs aspects qui la composent. Ces aspects sont établis en fonction des conditions du contexte, du type d`interaction dont il s`agit, du but des interlocuteurs, de la durée, de la relation qui existe entre les interlocuteurs, de la conjoncture de rencontre, de la fréquence des rencontres des interlocuteurs, du niveau social et cultural des personnes impliquées, etc.

1.1. 2. Le corps de l`interaction

Le corps de l`interaction et aussi déterminé et fortement influencé par le degré de culture des participants à la discussion et encore plus par la société et la civilisation qui les définissent, autrement dit, par le cadre. L`organisations du corps de l`interaction est beaucoup plus aléatoire et polymorphe que les séquences d`ouverture et de clôture qui sont fortement « ritualisées » avec un structure stéréotypée ayant une fonction essentiellement relationnelle. Pour commencer à parler du corps de l`interaction, il faut présenter le cadre dans lequel l’interaction peut avoir lieu ; d`après le modèle avisé par Kerbrat-Orecchioni la situation communicative se compose de la «scène », qui est composée à son tour du site et du but, et des « participants ».

Le site est le cadre spatio-temporel, qui peut être privé ou public, ou peut être défini et limité à ce que les participants peuvent comprendre avec le regard. En tout cas, l`espace est relatif car les limites ne sont pas nécessairement antérieurement données, et aussi il dépend de quel point de vue on regarde cet aspect, parce qu`on peut utiliser le nom d`un bâtiment non pas pour son acceptation spatiale mais pour ce qu`il signifie, socialement parlant. De toute façon, une discussion peut continuer même si ses participants changent de lieu. De l`angle de la temporalité l`interaction est seulement une coïncidence, une concordance de sujet et de temps entre les participants.

Selon Kerbrat-Orecchioni, il y a deux types de buts : le premier le « maxi-but », le but global ; et le second les « mini-buts », qui se réfèrent à chaque but de chaque acte de langage. Entre ces deux buts, comme position conceptuelle, il y a la « séquence ». Une deuxième distinction faite par C. Kerbrat-Orecchioni c`est qu`elle décompose le but entre les «buts préexistants » (1995:80), qui sont négociés et parfois divergents entre les participants, et au niveau plus étendu les buts accomplis avec finalité externe, comme les négociations commerciales, et les buts inaccomplis, parler pour parler, par exemple les discussions.

1. 3. La clôture de l`interaction

La clôture est aussi sensible que l`ouverture, parce que il faut conclure et finir une discussion en trouvant des instruments linguistiques qui n`altèrent point la relation entre les participants. Dans l`organisation de l`achèvement de l`interaction les excuses de départ et les remerciements sont des éléments clés, d`eux dépendent une future rencontre souhaitée par les personnes engagées dans la conversation.

1. 1. 4. La séquence

Le refus sera étudié dans le cadre d`une séquence qui est constituée d`un acte initiatif et d`un acte réactif. L`acte initiatif, dans la séquence que nous avons délimitée, est : une demande de faire, une demande de dire ou une proposition. Cet acte initiatif peut se réalisé de manière directe, indirecte, sous-entendue (ou allusive). L`acte réactif, dans notre cas c`est le refus, exprimé par un acte direct, indirect ou implicite. La séquence, sera souvent plus ample, plusieurs interventions, pour justifier ou expliquer le refus, si l`analyse l`impose. On peut dire que le refus est un acte réactif qui se trouve dans le corps d`interaction.

Le refus est un acte agressif c`est pourquoi il est presque toujours accompagné par des actes subordonnés de type excuses, justifications, etc. Se trouvant dans l`impossibilité de répondre affirmativement à une demande ou à une proposition, le locuteur du refus veut sauver ses faces, et, en même temps protéger les faces de son interlocuteur. En conséquence il s`excuse ou donne une justification, une explication pour motiver son refus.

(1) « -Mais je ne vois pas trop comment nous y parviendront, répondit le chasseur qui craignait pour ses armes ; à moins que l`un de nous se décide à se sacrifier, à rester en arrière… et, q mon tour, je réclame cet honneur.

-Par exemple ! répondit Joe ; est-ce que je n`ai pas l`habitude…

-Il ne s`agit pas de se jeter, mon ami, mais de regagner à pied la côté d`Afrique ; je suis bon marcheur, bon chasseur…

-Je ne consentirai jamais ! répliqua Joe.

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