L1Agriculture

on européenne ; une « préférence communautaire» pour favoriser les échanges entre les Etats membres ; une « solidarité financière » pour couvrir les dépenses gérées sur la base du Fonds européen d’orientation et de garantie agricole (FEOGA).

La PAC a constitué pour la France un facteur essentiel de modernisation. Elle a contribué à l’amélioration du revenu des agriculteurs, à l’accroissement des investissements et donc à l’augmentation rapide de la production. Le FEOGA octroie des aides importantes à l’aménagement de l’espace rurale, à la modernisation des exploitations et à la bonification des terres. Il accorde aussi un soutien régulier à l’agriculture des montagnes et des autres régions défavorisées. La France bénéficie chaque année de plus de 55 milliards de francs ( 9 milliards de dollars) d’aides diverses du FEOGA.

Pourtant, le revenu des agriculteurs diminue depuis une quinzaine d’années. La baisse des revenus est un des signes les plus importants de la crise que traverse actuellement l’agriculture française. Parmi les autres symptômes, on observe le vieillissement de la population agricole (40% des paysans ont plus de 55 ans), son endettement, la surproduction chronique et surtout l’effondrement du marché foncier. En d’autres termes, les prix de la terre baissent : ils ont perdu 40% depuis 1978. Pourquoi la terre perd-elle de sa valeur ? Parce que les paysans, ses traditionnels acquéreurs, l’achètent moins et que les épargnants investissent dans les placements plus rentables(les actions, l’or, la pierre).

Actuellement, certaines terres de mauvaise qualité ne trouvent pas d’acquéreurs et sont donc à l’abandon. Des responsables agricoles n’hésitent pas à évoquer, pour certaines régions, le retour aux friches (qui représentent déjà 6 % du territoire) et la dévalorisation d’une partie importante du domaine foncier. Il faut dans l’immédiat accepter que des centaines d’hectares de terres agricoles reçoivent une vocation autre. Même si cela peut choquer, des zones à faible densité de population passeront à l’état de réserves naturelles.

A l’évidence, l’agriculture française vit une mutation profonde. Le paysan traditionnel est désormais en voie de disparition et de plus en plus remplacé par l’exploitant agricole. Incollable sur les « montants compensatoires monétaires » de l’Europe verte, une « nouvelle race » de paysans programme sur les ordinateurs les quotas laitiers qui lui permettent de faire face à la concurrence internationale. Les agriculteurs de demain ne posséderont plus que quelques dizaines de milliers d’exploitations ressemblant de plus en plus à d’immenses enreprises mécanisées, mais ils devraient faire partie des producteurs et des exportateurs les plus efficaces de ce pays.

I. Traduisez le fragment, apprenez les mots soulignés:

Le FEOGA octroie des aides importantes à l’aménagement de l’espace rurale, à la modernisation des exploitations et à la bonification des terres. Il accorde aussi un soutien régulier à l’agriculture des montagnes et des autres régions défavorisées. La France bénéficie chaque année de plus de 55 milliards de francs ( 9 milliards de dollars) d’aides diverses du FEOGA

II. Répondez aux questions :

1. A quel rang mondial est située l’agriculture de France?

2. Quel est le poids de l’agriculture française dans l’économie nationale ?

3. Par quoi s’expliquent les progrès de l’agriculture française ?

4. Qu’est-ce qu’on appelle « le pétrole vert » et pourquoi ?

5. Qu’est-ce que