La Farce De Maistre Pathelin
Compte Rendu : La Farce De Maistre Pathelin. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireserger, conformément à la ruse préparée, il simule la bêtise et répond en bêlant. Le juge, devant un fou et un idiot, n’y comprend rien du tout, et renvoie les deux partis. Heureux, Pathelin réclame alors son salaire au berger, qui ne répond que : « bee ».
La pièce se présente comme une satire* sociale, une comédie de mœurs et de caractères. Maître Pathelin est l’avocat miséreux, qui prétend se tirer d’affaire par ses ruses malhonnêtes. Sa rhétorique* efficace est au service de ses intrigues, mais il commet une petite erreur : il sous-estime l’intelligence du berger, qui retourne contre lui la ruse dont celui-ci s’était servi pour défendre celui-là – c’est l’histoire de l’arroseur arrosé. Guillaume est le marchand avide, vaniteux et crédule. Il pense faire une bonne affaire au détriment de Pathelin, et c’est lui qui, à la fin, est doublement trompé, et par l’avocat, et par le berger, grand vainqueur de la journée.
La composition dramatique, rigoureuse et bien rythmée, fait converger ces deux intrigues, assurant l’unité d’action et d’intérêt.
Le comique de la pièce résulte à la fois des situations loufoques mises en scène, feintes, péripéties, reconnaissances, imbroglios, retournements, et des facéties langagières, le « bee » de Thibault, le faux-délire de Pathelin en limousin, en flamand, en normand, son plaidoyer astucieux. Cette euphorie verbale fait de Pathelin un ancêtre du Panurge de Rabelais.
↑ Richard T. Holbrook, Guillaume Alecis et Pathelin, University of California press, 1926, cité par The Modern Language Journal, Vol. 13, No. 8 (May, 1929), pp. 688-690 [archive]
↑ C'est le cas de Jean Deroy dans son ouvrage François Villon, coquillard et auteur dramatique, Nizet, Paris, 1977.
↑ (in-4° et petit in-4°, goth.)
↑ (Paris, pet. in-4°, goth. fig. sur bois)
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