La Justice Et La Force

à quitter l’endroit où ils ont vécu et la terre qu’ils ont travaillé des années durant. Ils sont opprimés par un système injuste et tyrannique qui ne leur laisse pas de choix. Les Okies sont victimes de violences : « Un type m’a dit qu’il y en avait là-dedans qu’ont vu leurs affaires brûler plus de vingt fois » (Al, p.510). Ils sont ballotés de lieu en lieu et leurs camps sont souvent brûlés par des Shérifs ou des vigiles.

- Eschyle : Les Erinyes imposent par la force leurs décisions ; elles harcèlent Oreste pour lui faire payer son crime. Leur justice, que l’on peut rattacher à la loi du Talion essentiellement basée sur la vengeance, est considérée par Pascal comme une tyrannie. En effet, les Erinyes accomplissent les sentences de Zeus, qui est réputé pour son désintérêt du sort de l’humain. Les dieux grecs ne sont d’ailleurs pas un bon modèle de morale.

- Pascal : « Il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi ». Ceci renvoie à l’idée de "force d'oppression". On ne alors pas l’éviter ; on la suit nécessairement, on n’en a pas le choix. Ceci est nécessaire pour maintenir un ordre social mais sans justice, nous nous soumettrions à toutes les moindres volontés d’un quelconque supérieur, ce qui conduirait à un régime politique tyrannique.

II. L’équilibre est à l’endroit où force et justice se rejoignent :

1) La Force au service de la justice :

- Eschyle : Athéna utilise son autorité et sa position de déesse pour faire respecter une justice : « Ma querelle en vue du bien est victorieuse à tout jamais » (Eum., v.976).

Elle utilisera son pouvoir lors de l’égalité des voix et décidera qu’Oreste est innocent.

- Steinbeck : La révolte approche et est inévitable. « Dans l’âme des gens, les raisins de la colère se gonflent et mûrissent, annonçant les vendanges prochaines » (p.492). Cette révolte est au service de la justice car les gens pourront enfin s’exprimer et ne plus subir l’oppression de ce système injuste qu’ils ne comprennent pas. Les migrants trouvent alors leur force dans l’union et vont ainsi rendre justice à eux-mêmes.

- Pascal : « Le chancelier est grave et revêtu d’ornements, car son poste est faux. Et non le roi : il a la force. Il n’a que faire de l’imagination. » Le roi est au pouvoir et utilise ce pouvoir pour maintenir un ordre social. La justice se doit donc d’être entre les mains de celui-ci et non pas entre celles du peuple car le roi a les moyens nécessaires pour imposer cette justice alors que le peuple ne les a pas ; une révolte ne servirait donc pas. Il faut donc que ceux qui possèdent le pouvoir s’efforcent d’être justes.

Aussi, « La justice est sujette à dispute, la force est très reconnaissable et sans dispute. Ainsi on n'a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit qu'elle était injuste, et a dit que c'était elle qui était juste. Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste ».

2) La justice au service de la force :

- Steinbeck : Les banques utilisent les lois pour expulser les agriculteurs vers l’Ouest. Ces lois représentent alors cette justice au service de la force. Le pouvoir ne se déplace donc pas. La justice est entre les mains de la