La beauté dans Les Fleurs du Mal
Commentaire d'oeuvre : La beauté dans Les Fleurs du Mal. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Edouard Jausions • 17 Janvier 2019 • Commentaire d'oeuvre • 1 468 Mots (6 Pages) • 5 545 Vues
La beauté dans Les Fleurs du Mal
Charles Baudelaire est un auteur majeur de la littérature française, considéré comme le précurseur de la modernité poétique. Il est fortement influencé par le monde qui l’entoure notamment par son voyage aux Indes. Ses relations amoureuses l’ont aussi beaucoup inspiré.
Pour traiter du thème de la Beauté, nous allons étudier plus particulièrement la section Spleen et Idéal du recueil de poèmes : Les Fleurs du Mal. Nous nous demanderons comment la beauté est évoquée dans cette section. Dans un premier temps, nous étudierons la beauté de la femme puis celle de la nature retranscrite dans ces poèmes.
I. La beauté de la femme
La relation amoureuse
Le poème numéro V-5 traite du thème de la relation amoureuse et passionnelle entre Baudelaire et la femme aimée. Notamment avec les vers 3 et 4 : « Alors l’homme et la femme en leur agilité jouissaient sans mensonges ».
Cette relation est liée, au vers 5, « ciel amoureux » à l’immensité du ciel et donc pour le poète, à l’infini du bonheur et du rêve apportés par la femme.
Ainsi, au vers 9, le nom commun « tendresses », à connotation affective renvoie aussi à l’amour et l’attachement entre le poète et la femme.
Beauté du mal
Dans le poème XXII-22, au vers 9 et 10 : « Et je chéris, ô bête implacable et cruelle, jusqu’à cette froideur par où tu m’es plus belle », le poète animalise la femme avec le nom « bête » péjoratif ou mélioratif selon le contexte, ici suivi de 2 adjectifs ayant une portée négative, thématique du malheur repris par le nom commun « froideur » mais qui reste en contraste avec l’adjectif « belle » à la fin du vers. Tout ceci renvoie à la beauté du mal.
Dans le recueil Les Fleurs du Mal, Baudelaire divinise la femme, image de la beauté. Elle est sa muse. Pourtant, dans les poèmes comme le XXVII-27, Une Charogne, on peut remarquer que la femme fait l’objet du malheur et de la douleur du poète. Aussi, au vers 5, la « femme lubrique » renvoie à l’idée de débauche et de luxure, soulignée comme des péchés par l’Eglise. Ceci a donc un caractère péjoratif que Charles Baudelaire met en avant dans le poème.
La femme est souvent associer à des animaux tout au long des poèmes, à un Serpent puis un éléphant dans le 26ème poème, ou dans Le Chat (33ème poème de la section) à un félin. Le chat était lié à la féminité dans la période de la Renaissance. Au vers 1 et 2, la phrase « Viens mon beau chat, sur mon cœur amoureux ; retiens les griffes de ta patte » met en relation la beauté du chat, image de la femme et les sentiments amoureux du poète. Le poème présente la femme avec sa beauté ainsi qu’avec le malheur et la souffrance qu’elle peut infliger.
Le corps féminin
Dans le poème Le Serpent qui danse (XXVIII-28), Baudelaire décrit les formes de la femme ainsi que les mouvements que celle-ci exerce. Pour cela, le poète utilise une floraison d’images et d’adjectifs du corps humain comme « Ton corps si beau » au vers 2 et « ton corps se penche et s’allonge » au vers 25.
Le poète amoureux fait son ode à la femme. La beauté de l’œuvre de chair est présente de part l’épanouissement de la femme décrit par Charles Baudelaire dans le poème La Géante (XIX-19). En effet, le vers « Dormir nonchalamment à l’ombre de ses seins » révèle que le poète s’imagine la concrétisation de la relation avec la femme aimée.
Mais on observe, en contraste avec la beauté des formes et des mouvements du corps, dans le poème Une Charogne XXVII-27, que le poète affuble à la femme une beauté répugnante et un idéal morbide. Il fait dans son poème une description immonde de la personne autrefois aimée au vers 17 « les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride ». Sa beauté est donc extraite du mal, ce qui permet au poète d’échapper au Spleen.
II. La beauté de la Nature
L’intermédiaire entre l’homme et la Nature
Dans ce recueil de poèmes, Baudelaire est subjectif vis-à-vis de la Nature. Le poète se sert de la Nature afin d’atteindre l’Idéal.
Dans le sonnet Correspondances IV-4, on peut voir que le poète, après avoir montré les côtés négatifs dans l’Albatros II-2, veut renouer avec la Nature. A l’aide de figures d’images telles que des comparaisons et des métaphores comme, au vers 3 « L’homme y passe à travers des forêts de symboles », Baudelaire nous fait entendre que seul lui et ses comparses sont aptes à la compréhension de la Nature. Cette familiarité peut rappeler la Pythie de Delphes en Grèce Antique.
Aussi, l’allusion aux « longs échos » au vers 5, permet de nous rattacher à la fonction du poète en tant qu’intermédiaire entre l’homme et la Nature. On peut, avec le nom commun « échos », observer une personnification de la Nature par Baudelaire ; celle-ci à la capacité
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