La femme dans le théâtre tragique du XVII eme siècle

a) Quelle est la place attribuée à la femme dans le théâtre, en particulier dans la tragédie du XVIIe siècle ?

Le théâtre du XVIIe siècle est un bon instrument pour mesurer le rôle nouveau dévolu aux femmes dans la société. Or, on peut se demander quelles sont ces rôles de la femme à cette époque. Mais la place attribuée à la femme est souvent généralisée au 17e siècle et dans le but de viser celle du pouvoir masculin. Ainsi, le statut de la femme est-il toujours le même au 17e siècle et toujours celui d’une vraie femme de l’époque ou peut-on dans certains cas parler de rôles plus proches des rôles masculins et donc du pouvoir ?

Dans Phèdre de racine per exemple, Phèdre est le mythe d’une femme amoureuse qui refuse de se taire. Si elle s’était tue, la tragédie n’aurait pas eu lieu. Elle a donc un impact sur le pouvoir social dans l’histoire. En aimant le fils du roi d’Athènes, Hippolyte, elle engendre la destitution symbolique du souverain. Elle met en danger les assises sur lesquelles repose le pouvoir masculin et révèle un pouvoir féminin au niveau politique.

La femme est la plupart du temps inférieure à l'homme dans la tragédie du 17ème siècle. Par exemple, à la fin de la pièce du cid, il y a une victoire de l'amour sur l'honneur et le devoir : Chimène abdique de son honneur en pardonnant et en prenant pour mari l'assassin de son père. Mais si son statut de femme l’empêche de sortir victorieuse, elle ne se conforme pas et dans sa dernière tirade elle met en question la justice et défie la société féodale.

Dès lors, les femmes sont vues comme de vraies femmes et non simplement comme l'une ou l'autre jouant des rôles sociaux reconnus, occupant des fonctions publiques et non seulement domestiques. Même si elles ne font toujours pas réellement partie des sphères du pouvoir, celles-ci se rapprochent de plus en plus des hommes.