Le Contexte Historique, Tous Les Matins Du Monde

e Bures dans le chapitre 1 à la page 10 citation souligné en jaune. Au niveau historique, rien n'existe. Fiche de la prof, nom associé à l'édition de libres pieux et rares, dont la traduction de la Bible par le maître de Sacy(frère d'Angélique Arnaud,abbesse de Port-Royal-des-champs 1613-1684). Peut-être est-il un personnage fictif pour représenter le jansénisme dans l'œuvre. Dans le livre, il apparaît plusieurs fois, notamment page 10, on apprend qu'il loge dans la rue Saint-Dominique-d'Enfer, c'est dans cette rue que les Petites Ecoles de Port-Royal siègent pendant un certain temps avant de revenir à l'abbaye de Port-Royal-des-Champs, ensuite page 19 (chap. 2) " Elles vivaient en compagnie de Guignotte, de monsieur de Pardoux et de monsieur de Bures". Puis page 76 (chap. 15) " Monsieur de Sainte-Colombe avait conservé des liens d'amitié avec Monsieur de Bures". Et page 99 (chap.23) "Elle ne communiait plus, sans qu'il y eût forcément lieu de voir en cela les influences de Monsieur de Bures ou de Monsieur Lancelot". Sainte-Colombe privilégie ainsi, peut-être, une éducation Janséniste. Dans le film, il est interprété par Jean-Marie Poirier. (Photo film,indications scènes)

Monsieur Lancelot, ami de Sainte-Colombe

Dans l'œuvre, ce personnage apparaît à la page 15 (chap.2) "il n'était pas capable d'un entretien suivi avec personne, sauf Messieurs Baugin et Lancelot. Sainte-Colombe avait fait ses études en compagnie de Claude Lancelot". On en déduit qu'il fait parti des seules personnes que Sainte-Colombe reçoit chez lui ou à qui il rend visite, c'est peut-être un ami à lui.

Claude Lancelot a réellement existé, connu comme un religieux janséniste et un grammairien (1615-1695). Il participe à la création des Petites Écoles de Port-Royal à partir de mai 1638. Il est l'auteur de plusieurs méthode d'apprentissage, qui sont une sorte de révolution à l'époque, car avant on apprenait la grammaire latine et grecque, ces principes, dans la langue d'apprentissage et non en français. Il rédige ces principes en français pour rendre l'apprentissage plus facile.

En 1644, la Nouvelle Méthode pour apprendre la langue latine est publiée, puis en 1655 La nouvelle méthode pour apprendre la langue grecque est publiée à son tour. Il a été l'un des précepteurs les plus importants des Petites Ecoles de Port-Royal.

Il n'apparait pas dans le film.

Monsieur Baugin, peintre et ami de Sainte-Colombe

dates: (1612-1663)

Lubin Baugin: Trois périodes peuvent se dégager dans son œuvre: une première de natures mortes (vers 1630), une seconde italianisante (vers 1640-42), et une dernière caractéristique de ce classicisme austère que l'on nomme "atticisme parisien" classicisme rigoureux: personnages aux formes souples, peu de perspective, arrière-plan sombre, premier plan clair et lumineux. ( tableaux des trois périodes )

Baugin passe plusieurs années à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés qui accueillait les peintres provinciaux. Ces artistes peignaient des tableaux destinés à la décoration des intérieures privés. Il est reçu, en 1629, maître peintre de la corporation de Saint-Germain-des-Prés. C'est pourquoi l'on suppose que les natures mortes qui sont parvenues jusqu'à nous, comme la Nature-morte à la coupe d'abricots, la Nature morte à l'échiquier ou le Dessert aux gaufrettes datent de cette période des années 1630-1635. Baugin se rend, entre 1632 et 1640, en Italie. Lorsqu'il revient en France, il est chargé de l'influence des peintres italiens, comme Corrège et Raphaël vers lesquels son inspiration va désormais se tourner. De retour à Paris, titulaire d'un brevet de peintre du roi (vers 1641), il choisit désormais des sujets religieux. En 1643, c'est la consécration: il entre enfin dans la corporation des peintres parisiens, et peut à ce titre pleinement exercer son métier dans la capitale. Fort du titre de "maître peintre à Paris et peintre ordinaire du roi", il peut, dans un style que l'on a nommé l'atticisme parisien, pratiquer les genres les plus nobles, pour une clientèle officielle : grands tableaux de sujets mythologiques, retables et décors sacrés, notamment celui de la chapelle de la Congrégation des Nobles. Il reçoit également la commande de plusieurs tableaux pour orner les chapelles de Notre-Dame de Paris. Il est alors au sommet de sa gloire et entre, en 1651, à l'Académie Royale de peinture et de sculpture, il en est exclu quatre ans plus tard pour absentéisme.

La fin de sa carrière est marquée par un style plus dépouillé, mais qui fait toujours preuve de la même maîtrise technique et du même sens de la mise en scène, comme en témoigne son Christ mort pleuré par deux anges, très sobre, considéré comme son chef-d'œuvre.

p.15 chap.1, 55 chap. 11, chap.12 59, 60, 61, p.107 chap.26

Dans le livre, problème avec les dates historiques, on sait que Marin Marais a quitté la chantrerie le 22 septembre 1672 (chap.8 p.41) qu'il a passait ensuite un an chez monsieur Caignet (chap.8 p. 45) puis Monsieur Maugars l'a fait travailler pendant 6 mois avant de l'envoyer chez Monsieur de Sainte-Colombe. Marin Marais a du arriver chez Sainte-Colombe vers 1673-1674. Lorsqu'ils se rendent ensemble chez le peintre Baugin, l'année qui suivie son arrivée, au niveau historique, Baugin est déjà mort depuis 10 ans.

Dans l'oeuvre le peintre apparaît comme un ami de Sainte-Colombe, on le croit janséniste: citation p.59, ce terme 'ancienne coiffe' nous rappelle la fraise démodé de Sainte Colombe qui montre le détachement des Solitaires avec la cour et sa mode. Dans la réalité, le peintre voulait travailler pour la cour, le jansénisme n'apparaît pas dans sa biographie. QUIGNARD s'est servit des tableaux du peintre et de son identité, mais il l'a transformé et a façonné le personnage qu'il voulait.

Dans le film, il est joué par Michel Bouquet. (photo scènes film)

Philippe de Champaigne, peintre

p.17 (tableaux de champaigne) 1602-1674

Dans le domaine de l’art et du jansénisme, Sainte Colombe connaît Philippe de Champaigne.

Il est l’auteur de nombreuses natures mortes et partage son œuvre entre la cour et les Solitaires de Port-Royal même s’il se rapproche plus d’un peintre de cour au style plutôt baroque. Sainte Colombe n’apprécie pas ses travaux. « Monsieur de Sainte Colombe ne louait pas la peinture que faisait alors Monsieur de Champaigne. Il la jugeait moins grave que triste et moins sobre que pauvre. » (page 17) C'est sa seule apparition dans l'œuvre.

C'est un peintre d'origine belge. Il participe à la décoration du Palais du Luxembourg vers 1626. Champaigne y peint plusieurs fresques des plafonds. Plus tard, il travaille à nouveau pour la reine mère, Marie de Médicis, ainsi que pour Richelieu. Il est le seul peintre autorisé à peindre Richelieu en habit de cardinal : il le représente onze fois en tout. Il est l'un des deux peintres les plus réputés du royaume. Il décore le dôme de la chapelle de la Sorbonne et d'autres bâtiments à Paris, dont l'église Saint-Germain-l'Auxerrois. Il fait plusieurs tableaux pour la cathédrale Notre-Dame-de-Paris dont son vœu de Louis XIII, datant de 1638. Ses talents lui méritent la place de premier peintre de la reine. Il est reçu le 1 février 1648 comme membre fondateur de l'Académie Royale de peinture et de sculpture. À partir de 1648, il se rapproche des milieux Jansénistes et devient le peintre de Port-Royal à Paris, puis de Port-Royal-des-Champs où il exécute une série de tableaux. Il se rapproche des milieux jansénistes car sa fille paralysée a été miraculeusement guérie au couvent de Port-Royal, évènement qu'il célébrera dans le célèbre et pourtant atypique Ex-voto en 1662. À partir de 1654, il participe à la décoration des Tuileries. Ce tableau, aujourd'hui conservé au musée du Louvre, représente la fille de l'artiste avec la mère supérieure Agnès Arnaud. Son œuvre est vaste, il a laissé nombre de tableaux religieux et des portraits fameux et très appréciés: Haute Noblesse, princes de l’Église, grands commis de l’État, parlementaires, toute la Cour et la Ville posent devant lui. Au fil de sa carrière, son style devint de plus en plus austère.

Il n'apparaît pas dans le film.

Madame de Pont-Carré,

p.10, p.15, 17,18,77 (chap. 15)

Dans le livre, elle apparaît comme l'amie de Sainte-Colombe. Elle appartient au milieu janséniste.

Elle n'est pas représenté dans le film.

Monsieur de la Petitière, connaissance de Sainte-Colombe

p.17 Monsieur de Sainte Colombe a connu M. de la Petitière qui est un Solitaire; ayant été « la meilleure épée de France » (épée est assimilée à la noblesse). « Il avait été lié à Monsieur de la Petitière qui avait été garde du corps du Cardinal s’était fait depuis solitaire