Le Départ

Le Départ

Tout au long du poème, vous pouvez voir reflété le pessimisme qui accompagne l'œuvre de Louise Akermann. La vision du monde comme un lieu où les êtres humains souffrent. Il y a un pessimisme rationnel loin de la sentimentalité. Après Schopenhauer et Leopardi, il crie l'impuissance et la souffrance de l'être humain.

Il voit l'homme comme impuissant face à l'hostilité du monde et se sent impuissant à transformer son destin triste et solitaire en destin partagé.

Axes principaux :

1.- Désespoir et déracinement du monde.

Dans la première strophe, elle nous dit déjà qu'il n'y a rien de bon qui la lie à ce monde en utilisant le mot patrie comme métaphore du monde.

Il nous dit aussi, en utilisant l'expression « expression profonde douleur », que son cœur souffre parce qu'il n'y a rien qui fait mal à partir.

Ackermann utilise la synecdoque poétique « mon œil », au lieu de «ma personne ou, simplement, moi », pour exprimer que rien ne l’unit au lieu de départ (le monde).

Elle assimile son départ à celui de tous ceux qui sont plongés dans le désespoir. Elle n'attend rien de ce monde, un monde qui l'empêche de se donner.

Elle se retrouve déracinée du monde, d'un monde qui la contraint à s'enfermer dans un autre monde (… quelque monde à part poussé à se renfermer), le monde de son intériorité.

2.- Souffrance du cœur et incapacité d'aimer.

Tout au long du poème, son cœur nous est montré comme un cœur souffrant, indifférent « … un cœur indifférent) à tout, un cœur incapable d'aimer (… rassembler tout mon cœur auteur d'un grand amour).

Bien que son cœur soit mort, sans vie, son cœur souffre. (Eh bien que vous coeur soit mort, on en souffre toujours).

C'est le désespoir qui l'empêche de l'aimer et de la déraciner de sa patrie, qui est le monde qui cause toutes ces souffrances du cœur.

3.- L'abandon du monde, la mort.

Dans la première strophe, elle nous dit déjà que dans le poème elle va parler d'une séparation (… quittant la patrie). Mais ce n'est qu'à la dernière strophe que l'on comprend qu'il parle de la mort.

Elle nous dit qu'elle ne la contemple pas (… ne croyez pas qu'avec indifférence) indifféremment. Elle voit la mort comme la fin de sa souffrance, qualifie ce jour-là de (… au plus beau de mes jours).

Elle nous dit aussi dans cette dernière strophe que la mort lui vient en attendant le bonheur (Des bonheurs d’ici-bas la riante espérance). Cet espoir de trouver le bonheur un jour s'éteint.

Analyse du poème.

Poème composé de quatre quatrains de vers alexandrins (12 syllabes), avec hémistiche après la sixième syllabe (6 + 6) sauf dans le premier vers (4 + 8).

Strophe isométrique et verticale