Le Livre Est Il Un Outil De Liberté?
Dissertation : Le Livre Est Il Un Outil De Liberté?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresère. Héro auquel il s’identifie comme nous le montre ici le texte : « En filigrane des aventures d’Ulysse se révélaient les miennes, non pas identiques, mais reprises. Charybde et Scylla, les bœufs du Soleil, le cyclope…j’avais, à ma manière, vécu tout cela. Je pouvais citer les lieux et les dates. Renouer les fils. » Il trouve énormément de points communs avec l’Odyssée, dans le présent comme dans le passé. On peut donc penser qu’il connaît désormais grâce à sa lecture aussi sa vie future. A la fin du livre, c’est en quelque sorte une renaissance pour lui. La lecture de l’Odyssée le guéri de son mal être par son identification au héros.
Nous venons de voir qu’un livre est un outil de liberté. Mais l’ai t-il vraiment dans toutes les situations, même lors des lectures aliénantes ? Non car lire, peut aussi entrainer des projections excessives dans une vie imaginaire. Dans Mme Bovary de Gustave Flaubert, le personnage principal se laisse séduire et se marie. Etant fascinée par ses lectures romantiques et nourrissant une vision exagérément lyrique de l’existence, elle rêve d’une vie qui correspondrait à ses désirs de jeune fille grâce à son mariage. Mais en réalité, sa vie en couple est loin d’être telle qu’elle le voudrait. C’est pourquoi elle recherche désespérément un autre mari qui répondrait à ses attentes. On peut démontrer cela avec des citations du texte comme : « Quels que soient les efforts que Charles fait pour la rendre heureuse, quittant le village de Tostes pour l’installer dans un bourg plus important, Yonville-l’Abbaye, peut-il rassasier cette affamée de bonheur et d’amour ? Pauvre Charles ! » Elle est donc dans une vie imaginaire avec des projections excessives.
Lire peut nous provoquer également des confusions entre la fiction du récit et le réel. Dans L’Enfant de Jules Vallès, un écolier puni lit Robinson Crusoé, un livre trouvé. Etant fortement captivé par l’histoire, nulle ne pouvait le perturber. De telle sorte qu’à l’arrivée soudaine d’une personne, il continu sa fiction en transposant l’histoire de Robinson dans la réalité comme nous le montre bien le texte ici. « Clic, clac ! On farfouille dans la serrure. Est-ce Vendredi ? Sont-ce des sauvages ? C’est le petit pion qui s’est souvenu, en se levant, qu’il m’avait oublié, et qui vient voir si j’ai été dévoré par les rats, ou si c’est moi qui les ai mangés. » Lire lui a donc fait confondre la fiction de son récit avec la réalité.
On a vu jusqu’ici qu’un livre était un outil de liberté. Cependant on a vu aussi qu’il pouvait entraîner des projections excessives dans une vie imaginaire ou encore des confusions entre la fiction et le réel. Mais lire provoque aussi d’autres effets ou fonctions. Nous allons le démontrer. Les livres ont la capacité de nous ouvrir les yeux sur certaines choses. Ils permettent de nous découvrir nous même, nous faire grandir, mûrir. Dans Confessions, Jean Jacques Rousseau date la prise de conscience de son être de l’époque de ses premières lectures. « Je ne me souviens que de mes premières lecture et de leur effets sur moi : c’est le temps d’où date… » Lire lui a donc permis de se découvrir soi-même.
Le livre peut également provoquer un apprentissage. Dans Confessions de Jean Jacques Rousseau, le personnage principal est passionné de livres. A ses intéressantes lectures se produit des émotions indistinctes. Des émotions qui avec le temps se précisent permettent développer le personnage. On peut le vérifier avec des citations du texte en question telle : « Ces émotions confuses que j’éprouvais coup sur coup n’altéraient pont la raison que je n’avais pas encore ; lais elles m’en formèrent une d’une autre trempe, et me donnèrent de la vie humaine des notions bizarres et romanesques, dont l’expérience et la réflexion n’ont jamais bien pu me guérir. » La passion de la lecture lui a
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