Le Monde Vu d'Indonésie

e, celui-ci constituant environ 14% du PIB du pays. Le secteur industriel engrange environ la moitié du PIB (dont la plupart des productions sont destinées aux marchés américains). Le secteur tertiaire (institutions financières, transports, communications) contribue à environ 40% du PIB. Le secteur bancaire est bien développé. Le tourisme est une source importante de revenus mais le secteur souffre de la menace terroriste (on se souvient de l’attentat de Bali en octobre 2002) et des catastrophes naturelles.

Depuis les années 60, la forte croissance démographique du pays a été ralentie par des programmes de limitation de naissances. De 1969 à 1994 un grand nombre de famille (5,5 millions de personnes) a été forcé de migrer dans les îles périphériques en vue de la colonisation agricole ; celles-ci ayant été suivies par des migrants dits spontanés. Cette transmigration porte pour nom la « Révolution verte ».

Les distances culturelles sont très étendues au sein de la population. En effet des peuples fort différents se partagent des héritages linguistiques et culturels parmi les plus pesant du monde, soit indien, chinois, musulman, occidental et chrétien.

II. Liens avec le cercle de l’ASEAN et ses proches voisins.

Tous les pays voisins de l’Indonésie sont membres de l’ASEAN, association économique crée en 1967 mis à part l’Australie. Cet immense archipel détient une place prépondérante entre un Sud-est dynamique et un géant australien qui de par sa situation géographique éloignée des marchés économiques importants, sait apprécier celui que le lui offre l’Indonésie. Pour tous ces voisins l’Indonésie apparait comme un pays stable et de confiance, autant pour un développement d’échanges économiques que pour la sécurité régionale.

En effet, de tout le Sud-Est asiatique l’Indonésie dispose des ressources les plus importantes. De plus il est le seul pays asiatique à être membre de l'OPEP dont il assure 5% de la production. Son seul partenaire important au sein de l’ASEAN est la république insulaire de Singapour (plaque tournante du commerce intra régional).

Le rapprochement entre les trois grandes puissances du Nord-Est asiatique (Japon, Chine, Corée) et l’ASEAN est en cours depuis mars 2000 et la création de l’ASEAN+3, ces trois pays occupant une place de tout premier plan dans le second cercle du monde vu d’Indonésie. En effet l’archipel indonésien devra s’appuyer les échanges avec la république populaire de Chine. La fréquence intensifiée des liens commerciaux entre ces deux grandes puissances est due à l’apaisement du conflit territorial concernant la mer de Chine méridionale riche en hydrocarbures. De plus, les très nombreux ressortissants chinois vivant sur l’archipel indonésien promeuvent le pays auprès de la Chine mais également à Hong Kong.

Si les relations avec la Chine semblent avoir de l’avenir on ne peut pas en dire autant pour l’Inde, autre géant asiatique. Leurs échanges commerciaux qui ne représentent moins de 1% de leur commerce extérieur en est la preuve. Leurs accords sont davantage portés sur la culture comme la production cinématographique. D’autres échanges culturels sont à souligner notamment les compétitions sportives entre les pays membres de l’ASEAN + 3 comme le Singapour, la Malaysia et le Japon. Mais également les contacts universitaires avec les Pays-Bas, l’Australie, les Etats-Unis ou encore le Canada, acteurs essentiels de l’ouverture de la République indonésienne.

III. Le troisième cercle : des échanges spécifiques à chaque continent.

Mis à part ses échanges fructueux avec le Sud-est asiatique, l’Indonésie entretient également, en vue de perspectives économique des relations avec les continents Nord-Américain, Européen et certains pays du golfe persique. Sa principale motivation est surtout de contrebalancer le poids économique et politique grandissant de la Chine qui domine largement le Sud-est.

En nous éloignant du cercle le plus proche de l’Indonésie un arrêt est obligatoire : celui de l’Arabie Saoudite. En effet mis à part les liens qui les relient par rapport à l’OPEP et les investissements que les saoudiens font dans leur industrie pétrochimiques, il faut savoir que le plus grand nombre de musulman non saoudiens participant au pèlerinage à la Mecque vient de l’archipel indonésien (15%).

Le continent européen est considéré comme un important partenaire commercial, et révèle d’importants échanges commerciaux. En effet, des liens forts existent avec les Pays-Bas grâce (même si l’on pourrait dire « à cause ») de la colonisation. Le Royaume-Uni est devant la Hollande en termes d’échange mais aussi d’investissements : cinquième investisseur en Indonésie en 2001. L’Europe est la principale destination des importations indonésiennes en 2005(hors pétrole, gaz). Ainsi les échanges avec l’Europe -notamment le Royaume-Unis et les Pays-Bas cités précédemment mais aussi l’Allemagne et la France et quelques autres pays dans une moindre mesure- représentent 15% de l’ensemble du commerce extérieur du pays. L’Union européenne est aussi un important investisseur en 1997 elle avait investie 11,6 milliards d’euros, et 2 milliards en 2005. De plus l’Indonésie est vue comme un partenaire important sur les questions politiques et sécuritaires grâce à son image de « puissance paisible». Depuis 2006 l’Union européenne a mis en place une stratégie asiatique fondée sur le développement et le dialogue politique. Plusieurs pays dont l’Indonésie perçoivent une aide européenne grâce à un instrument de financement de la coopération au développement. 60% de cette aide n’est pas remboursable. 20% destiné à la gouvernance, 14,5% à l’éducation, 13% à la santé, et 13% à l’agriculture, la pêche, la sylviculture. Le budget total de l’aide était de 216 millions d’euros dont 42.3 millions dédié au renforcement de la bonne gouvernance de l’Etat et 28 millions à la coopération économique. Toutefois ils existent des obstacles dans les échanges commerciaux dus à des problèmes de normalisation et de contrôle de la qualité portant préjudices aux capacités d’exportations des entreprises indonésiennes. L’objectif principal de ce plan d’action est de soutenir les efforts de l’Indonésie