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Le coup de foudre de des Grieux pour Manon Lescaut

Commentaire de texte : Le coup de foudre de des Grieux pour Manon Lescaut. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  7 Août 2024  •  Commentaire de texte  •  2 740 Mots (11 Pages)  •  69 Vues

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Clément Durand

Commentaire littéraire :

Problématique : Comment dans cet extrait l’auteur met-il en évidence le coup de foudre de des Grieux envers Manon Lescaut tout en faisant de cet amour un amour impossible ?

Le texte que nous allons étudier est un extrait de l’œuvre « Manon Lescaut », écrite en 1731 par Abbé Prévost. Dans cette œuvre, le personnage principal qui est Des Grieux a un coup de foudre lors de sa rencontre avec une jeune femme qui se nomme Manon Lescaut et des aventures s’ensuivent. L’extrait se déroule au moment de la rencontre, au début de l’œuvre, l’œuvre use du registre pathétique. On peut alors se demander : comment dans cet extrait l’auteur met-il en évidence le coup de foudre de Des Grieux envers Manon Lescaut tout en faisant de cet amour un amour impossible. Il met son amour en évidence car notamment le personnage Des Grieux a un coup de foudre envers Manon Lescaut, il n’a aucun secret pour le lecteur. Mais l’auteur ne dévoile pas les sentiments de Manon Lescaut en faisant de ce personnage un personnage mystérieux mais à double face et pour finir il rend cette amour impossible parce qu’il est voué à l’échec.

En premier lieu, le personnage Des Grieux n’a aucun secret pour le lecteur. Tout d’abord le narrateur parle au point de vue interne, le point de vue interne est un style d’écriture où le narrateur est le personnage principal. Le lecteur est donc dans la tête du personnage principal en l’occurrence Des Grieux, ce qui permet de connaitre non seulement les sentiments mais aussi l’avis du personnage et ce qu’il perçoit comme sensation. Quand Des Grieux parle il utilise « je », ligne une ou « j’», à la même ligne mais quand il s’agit d’un autre personnage comme Manon Lescaut il utilise à chaque fois la troisième personne du singulier « elle », ligne sept,  onze, douze etc. Cela nous conforte le fait qu’il utilise la focalisation interne. De plus, on connait le sentiment de Des Grieux comme : « mon amour naissant », ligne dix-huit, ainsi que « je me suis étonné », ligne vingt-cinq, ce qui accentue encore la focalisation interne du narrateur. Mais encore, on connait aussi son avis personnel sur une situation comme la situation familiale de Manon Lescaut : « je combattis la cruelle intention », ligne dix-huit et « la tyrannie de ces parents », ligne vingt-cinq, encore une fois cela contribue au fait que le narrateur use du procédé du point de vue interne.

En outre, le personnage principal Des Grieux a si peu de secret pour nous qu’on connait tous ces sentiments leur intensité et leur importance. Pour commencer, l’auteur utilise un champ lexical des sentiments : « tristesse », ligne vingt-deux mais encore « embarrassé », ligne douze mais aussi « plaisir », ligne dix-sept et pour finir « tristesse », ligne vingt-deux et plein d’autres sentiments similaires, tous ces émotions montrent qu’il a un coup de foudre pour Manon Lescaut. Mais certains sentiments sont plus fort que d’autre comme : « hardiesse », ligne vingt-six comparé à « curieux », ligne quatre. Il utilise aussi un champ lexical de l’amour : « charmante », ligne sept mais encore « mon amour naissant », ligne dix-huit et « divinité de l’amour », ligne vingt-sept ce qui conforte le fait qu’il a un coup de foudre envers Manon Lescaut. Dans cet extrait, il est subjugué d’émotions différentes, l’amour envers Manon Lescaut mais aussi la tristesse qu’elle soit vouée à devenir religieuse contre son gré et pour finir la colère envers les parents qui lui imposent cela. Quant aux exagérations multiples du narrateur qui utilise l’hyperbole : « J’emploierais ma vie pour la délivrer de la tyrannie de ces parents », ligne vingt-quatre et vingt-cinq puis « volonté du ciel », ligne vingt-une ensuite « l’ascendant de ma destinée », ligne vingt-deux et pour finir une comparaison en plus d’une hyperbole : « ce dessein comme un coup mortel pour mes désirs », ligne quatorze et quinze. On peut donc supposer et même confirmer que Des Grieux est complétement amoureux de Manon Lescaut. L’auteur a utilisé un troisième champ lexical, le champ lexical de l’interprétation : « paraître », ligne douze ainsi que « m’inspirait », ligne vingt-quatre « comme », ligne quinze cela montre aussi qu’il se forme un avis personnel sur Manon Lescaut, étant déjà amoureux d’elle on peut se demander si son avis est erroné par l’amour. Cette citation « moi, qui n’avait jamais pensé à la différence des sexes, ni regardé une fille avec un peu d’attention », ligne sept et huit nous montre que Des Grieux se voit comme quelqu’un de naïf donc qu’il est facilement manipulable par n’importe qui avec un peu d’expérience.

Le point de vue interne et l’intensité de ces sentiments nous permettent de premièrement confirmer que Des Grieux a eu un coup de foudre, car on a un champ lexical de l’amour. Mais aussi des hyperboles destinées à Manon Lescaut, qui permette à Des Grieux de lui prouver qu’il est amoureux d’elle et qu’il veut la libérer de ces parents. Des Grieux n’a pas de secret pour le lecteur du fait du point de vue interne utilisé par l’auteur Abbé Prévost. Ce qui nous permet de voir tous ces sentiments. On peut conclure que Des Grieux a un coup de foudre étant donné les nombreuses émotions exprimées envers Manon Lescaut.

        Deuxièmement, Manon Lescaut est un personnage mystérieux mais à double face car notamment on ne peut pas établir de portrait physique d’elle, mais on peut établir un portrait moral. Des éléments majeurs du physique de Manon Lescaut nous sont alors inconnus comme la couleur de peau, la taille mais aussi si elle est enrobée ou non, tous ces petits mystères peuvent troubler le lecteur. Mais le but de ce mystère est peut-être de laisser l’imagination du lecteur prendre le dessus, en s’imaginant une jeune femme charmante avec un portrait moral bien défini qui pourrait leur faire penser à une personne en particulier. On peut donc supposer qu’elle est belle car pour tomber amoureux en un regard la personnalité ne rentre pas en jeux ni autres choses d’ailleurs.  Pour ce qui est du portrait moral, on peut d’abord constater qu’elle cache quelque chose. Parce qu’elle utilise d’abord « ingénument », ligne treize, puis « sans paraitre embarrassé », ligne onze et douze, ce qui montre qu’elle se contredit dans son comportement Ce qui nous amène à supposer : qui est-elle vraiment ? mais aussi pourquoi on l’a envoyé ici ? De plus, les sentiments de Des Grieux sont toujours exprimés à la première personne : « mes désirs », ligne quinze mais aussi « mes sentiments », toujours ligne quinze, on peut donc supposer que ce coup de foudre n’est pas réciproque et donc que Manon Lescaut use de son charme pour s’échapper du contrôle de ces parents ou d’une autre situation. En somme, le coup de foudre de Des Grieux est à sens unique et Manon Lescaut est une manipulatrice depuis le début, elle cache ces intentions pour ensuite utiliser Des Grieux à son avantage.

        En second lieu, Manon Lescaut est un personnage mystérieux mais à double visage, car pour que le lecteur se forme une opinion sur elle, il faut soit qu’il étudie son comportement mais malheureusement en l’espace de deux minutes c’est impossible. Donc le lecteur doit se référer à une opinion d’une autre personne en l’occurrence Des Grieux. Mais tout ce qui ressort de son avis c’est qu’il la trouve charmante : « Elle me parut si charmante » à la ligne sept. Mais aussi que c’était une personne simple : « ni rigueur ni dédain » à la ligne dix-neuf. Pour l’instant, tout porte à croire que c’est une personne gentille sans histoire. « Elle me répondit ingénument » à la ligne treize, ingénument est une manière de parler : parler de manière naïve. Donc Des Grieux la perçoit comme une personne de nature naïve. Mais le narrateur fait plusieurs allusions à un désastre dans un futur : « Hélas ! que ne le marquais-je un jour plus tôt ! », à la ligne une mais aussi « qui a causé, dans la suite, tous ses malheurs et les miens », à la ligne dix-sept et dix-huit et pour finir « l’ascendant de ma destinée, qui m’entraînait à ma perte », à la ligne vingt-deux et vingt-trois. On peut supposer que le narrateur veut alerter le lecteur que Manon Lescaut cache quelque chose ou manipule complétement le jeune et naïf Des Grieux aveuglé par l’amour.

        En définitif, Manon Lescaut a utilisé le registre pathétique pour manipuler Des Grieux. Le registre pathétique consiste à faire naître un sentiment de pitié et de compassion chez le lecteur envers un personnage innocent victime de son destin. Elle s’est fait passer pour quelqu’un de triste avec un destin cruel et tragique : « elle allait être malheureuse », à la ligne vingt mais aussi « c’était apparemment la volonté du ciel », à la ligne vingt et vingt-un. Tout ça contribue à son registre pathétique destiné à manipuler Des Grieux. L’auteur a aussi utilisé un champ lexical du malheur : « malheur » à la ligne dix-sept, « cruelle » à la ligne dix-huit, « malheureuse » à la ligne vingt et pour finir « tyrannie » à la ligne vingt-cinq. De plus, elle combine son charme à sa tristesse pour séduire Des Grieux : « La douceur de ces regards, un air charmant de tristesse », ligne vingt-un et vingt-deux. On peut donc constater que Des Grieux ne voit pas sa réelle intention à cause notamment de son coup de foudre envers Manon Lescaut mais aussi de sa naïveté et son manque d’expérience. On peut donc confirmer que Manon Lescaut utilise le registre pathétique pour manipuler Des Grieux qui ne se rend compte de rien.

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