Le fils, Zeller
Commentaire de texte : Le fils, Zeller. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar gaellepat • 30 Décembre 2020 • Commentaire de texte • 2 013 Mots (9 Pages) • 3 657 Vues
Commentaire, le Fils, Zeller, 2018
En quoi l'impulsivité et l'incompréhension de Pierre empêche-t-elle la relation qu'il souhaite créer avec Nicolas ?
Pierre cherche des explications
Pierre pose un enchaînement de questions à Nicolas, auxquelles Nicolas ne peut pas répondre. On a l'impression que Nicolas joue avec les nerfs de Pierre. Les questions sont très brutales « qu'est-ce que tu cherches ? » veux dire « tu cherches la bagarre ? tu cherches le conflit ? ». Pierre ne comprend pas son fils.
La didascalie « Un temps » montre que Pierre fait une pause et attend une réponse qui ne vient pas. Cette didascalie est d'ailleurs répétée plus bas ce qui montre que Nicolas ne répond pas.
La phrase emphatique, « moi, à ton âge », met le passé du père en relief. Le père utilise ici une accumulation d'évènements passés en utilisant une tonalité tragique ce qui permet à Pierre d'exagérer sur son passé et de vouloir sensibiliser Nicolas et le faire réagir. Cela signifie que « moi à ton âge j'avais des problèmes, toi tu n'en as pas alors pourquoi est-ce que ça ne va pas ? » et « malgré mes problèmes, je me battais » qui est mis en relief par la conjonction de coordination « mais » qui veut aussi dire que Nicolas n'a pas de problème et en plus il ne se bat pas.
La répétition de « je me battais » est utilisée pour bien insister. La conjonction de coordination « et » signifie « et en plus ».
Répétition de « qu'est-ce qui, qu'est-ce que ? » Pierre est vraiment dans l'incompréhension de l'attitude de Nicolas mais ses paroles sont dures ce qui empêche de nouer une relation avec son fils. Il cherche dans son passé ce qui a pu se passer.
« Qu'est-ce qui t'es arrivé, à toi ? » : Le père utilise une allitération en « t » très dure, et met en relief « toi », qui signifie « à toi il n'est rien arrivé alors que moi j'ai souffert, donc tu ne dois pas te plaindre »
Utilisation de l'adverbe « si » pour amplifier l'adjectif péjoratif déjà très fort « dramatique ».
Utilisation du subjonctif « pour que tu ne puisses plus aller » dans une phrase négative.
Comparaison : il compare son fils à « tout le monde ». Pourquoi son fils n'est-il pas comme tout le monde ? Il le marginalise, il le rabaisse
Utilisation de phrase impérative répétitive « réponds moi ! » qui montre l'insistance et l'impatience du père face au mutisme de son fils.
Mise en relief du prénom « Nicolas » avec les virgules pour marquer l'insistance.
Le père a beau poser des questions à son fils il n'obtient aucune réponse et il s'énerve. Ce qui rend le dialogue difficile
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Nicolas répond à son père par une phrase négative brève « Je n’y arrive pas »qui n'apporte pas de réponse concrète et qui montre la difficulté de communication.
Son père reprend d'ailleurs cette phrase « Tu n'y arrives pas » en essayant d'y ajouter des compléments en essayant de comprendre.
Mais cette énumération, qui montre l'incompréhension du père, donne une image de flemmard, une image péjorative de Nicolas « à faire des efforts ? » Ce qui ne donne pas envie de répondre.
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La réponse qui suit, de Nicolas, est choquante « à vivre ». Il répète d'ailleurs ces deux mots accusateurs.
On le sent déprimé et il porte un ton accusateur à son père appuyé par la conjonction de coordination « et » « et c'est de ta faute ».
Nous avons une allitération en « t » très dure. Pierre en est d'ailleurs surpris avec sa question « pardon ? ». Pour l'instant c'est lui qui monopolisait le temps de parole, mais on comprend bien qu'ici il est choqué, il ne comprend pas la réponse de son fils.
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Nicolas continue d'accuser son père, et le rend responsable de sa situation psychologique. La répétition de « c'est de ta faute » montre son insistance.
Mais Pierre ne comprend, il est dans l'incompréhension des accusations de Nicolas par sa série de questions rhétoriques. Il veut tout de même comprendre avec le « dis-moi ».
Les mots de Nicolas sont très forts, Il passe des accusations aux injures, et il ne devrait pas les prononcer, on ne dit pas ça à son père même s'il est en faute « tu me dégoûtes », l'allitération en « t » rend la sonorité de ces phrases très dure.
« Pardon ? (Un temps.) Qu’est-ce que tu as dit ? » montre une nouvelle fois l'incompréhension de Pierre.
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Nicolas révèle enfin ce qu'il reproche à son père « tu nous as abandonnés comme des merdes sans même te retourner ». Le départ de son père, quand il était plus jeune, l'a certainement fait énormément souffrir et ce n'est que maintenant qu'il le dit. Il a gardé cela pour lui pendant plusieurs années.
Il utilise des mots vulgaires, « merdes » ; « salaud » qu'il ne devrait pas mais qui montre sa colère et sa haine profonde envers son père. On ne doit pas parler à ses parents de cette façon.
« Sans même te retourner… » Les 3 petits points expriment une interruption causée par l'émotion, Nicolas n'arrive pas a continué sa phrase et à argumenter ce qu'il a contre son père.
La vulgarité de Nicolas surprend Pierre « quoi ? ». Avec la didascalie kinésique « Pierre essaye de garder son calme » on se rend compte qu’intérieurement il doit bouillir à cause des paroles de son fils.
Nicolas continue ces injures.
« Retire ce que tu viens de dire ! » expriment la stupéfaction de Pierre, sa colère.
« Nicolas » suivi des 3 petits points et de la phrase interrogative courte « tu m'entends ? » puis de la répétition « retire tout de suite ce que tu viens de dire ! » « Le tout de suite » et la ponctuation excessive montrent un empressement, une colère qui monte et qu'il ne va pas pouvoir maîtriser. C'est le début du conflit.
Mais Nicolas insiste et continue ses injures « salaud ! » il a atteint un point de non-retour quant à la discussion avec son père.
En quoi l'impulsivité et l'incompréhension de Pierre empêche-t-elle la relation qu'il souhaite créer avec Nicolas ?
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