Le journal d' Anne Frank Oral
Commentaire d'oeuvre : Le journal d' Anne Frank Oral. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar anonyanne • 23 Juin 2022 • Commentaire d'oeuvre • 1 434 Mots (6 Pages) • 824 Vues
Le Journal d'Anne Frank Oral
Le livre •
Date d'écriture : 12 juin 1942 - 1er août 1944
à Amsterdam dans les Pays-Bas occupés pendant la 2nde Guerre Mondiale
Date d'édition : 1947 grâce à Otto Frank, le père d'Anne
Annelies Marie Frank, plus connue sous le nom d'Anne Frank, est née le 12 juin
1929 à Francfort-sur-le-Main sous la république de Weimar. Les parents d'Anne
, Otto Frank et Edith Holländer (Allemands d'origine juive), et sa sœur aînée
Margot née en 1926 vécurent à Francfort. Otto y était directeur d'une banque.
Mais à cause de la crise économique et de l'antisémitisme croissant, Otto
décide d'émigrer vers les Pays-Bas. Hitler vient d'arriver au pouvoir (chancelier
en 1933) et défend les principes de Mein Kampf et glorifie la race aryenne. Il
instaure un régime de terreur et met les Juifs au ban de la société (ségrégation
à l'école, isolement, magasins boycottés ...)
La famille Frank arriva aux Pays-Bas en août 1933. Otto crée son entreprise
(production et commerce de pectine et d'épices). Anne et Margot apprennent
le néerlandais, langue dans laquelle Anne rédigera son journal.
Cependant, après le krach boursier de 1929, les Pays-Bas, atteints par la
Grande Dépression, la pauvreté et le chômage, connaissent aussi la montée du
nazisme. En 1931, Anton Mussert crée alors le parti néerlandais (N.S.B., le
parti du national-socialisme). En ce qui concerne Anne Frank, ce sont les
hommes de cette section qui participeront à l'arrestation de sa famille et de
ses amis.
En 1940 les Pays-Bas sont envahis par l'Allemagne et les premières mesures
anti-juives seront prises : novembre 1940 : l'exclusion de la fonction publique
et des universités.
20 janvier 1942 : conférence de Wannsee. La « solution finale » y est
décidée. En suit la déportation massive des Juifs, notamment, dès
janvier, vers le camp néerlandais de Westerbork.
Juillet 1942 : 4000 Juifs sont déportés chaque semaine
Ces mesures aboutiront à la déportation et à la mort de la plus grande pa
rtie
de la population juive néerlandaise : sur 140 000 Juifs, il en restera 30 000 à
la fin de la querre.
Sous l'occupation, la ségrégation juive se met en place et Otto ne peut plus
exercer son métier. Il demande à ses associés, MM. Kleimann et Kugler, de lui
servir de prête-noms, pour conserver son usine. Lorsque Margot reçoit une
convocation des SS pour se rendre dans un camp de travail, la famille décide
de se réfugier à l'Annexe. Huit personnes vont y vivre durant plus de deux ans
et sont finalement arrêtées le 4 août 1944, puis déportées.
Seulement Otto Frank revient des camps. Resté à Auschwitz, il fut libéré par
les Russes le 27 janvier 1945 et parvint finalement à publier le journal.
En ce qui concerne la forme :
Il s'agit du journal intime tenu par une jeune fille de 13-15 ans dont les textes
ont la forme épistolaire. Ils sont rédigés à des intervalles très rapprochés
(parfois jour après jour, parfois en l'espace de quelques jours) et relatent les événements que la jeune fille vit ainsi que ses sentiments et réflexions. Il
S'agit donc d'un genre proche de l'autobiographie.
Je vais vous en présenter trois extraits : le tout premier texte du 12 juin 1942,
celui du samedi 20 juin 1942 et la lettre du samedi 11 juillet 1942 et ce dans la
double-perspective suivante :
Dans quelle mesure le journal d'Anne Frank rend-il compte d'une fonction
essentielle de l'écriture : écrire pour soi, se confier à ce double ami que
constitue le iournal?
Comment le journal d'Anne Frank, en tant que témoignage, fait-il de la jeune
fille un témoin de l'Histoire (avec un grand H) ? Comment une simple
adolescente, grâce à son témoignage devient-elle le symbole des millions
d'anonymes de la Shoah ?
Le premier extrait date du 12 juin 1942, l'anniversaire d'Anne Frank. Pour son
treizième anniversaire, Anne reçut un carnet qu'elle avait montré à son père
dans un magasin quelques jours plus tôt. Bien que ce fût un livre
d'autographes, relié avec un morceau de tissu rouge et blanc et muni d'une
petite fermeture à l'avant, Anne avait déjà décidé de l'utiliser comme journal.
Elle commença à y écrire presque immédiatement.
Il s'agit ici d'une sorte de pacte autobiographique. On peut y lire un gage de
confiance. L'auteur du journale qui signera les lettres et les écrit à la première
personne, fait en quelque sorte un pacte avec elle-même et affirme sa
sincérité.
En même temps le journal sera une forme de double qui apportera ainsi du
réconfort à son auteur.
Ce premier texte à la première personne du singulier met cependant déjà en
évidence qu'il s'agira d'un point de vue interne et que les événements relatés
se sont certes réellement passés, mais subjectifs.
Dans le deuxième extrait du samedi 20 juin 1942, nous trouvons cet aspect
personnel, le fait de se confier à son journal intime, mêlé à un témoignage
historique. Anne écrit à la première personne du singulier, utilise le pronom
personnel « je » et fait part de cette nouveauté que constitue le fait d'écrire
pour elle, mais aussi du caractère temporaire quant à l'intérêt d ses écrits.
Elle n'a pas d'autre motivation d'écrire que le fait de s'épancher, d'exprimer ses
sentiments, ses réflexions et ses opinions sur son entourage et les événements
vécus. « J'ai envie d'écrire et bien plus encore de dire vraiment ce que j'ai sur
le cœur une bonne fois pour toutes à propos d'un tas de choses. »
Son journal ne sera écrit que pour elle même et constituera ainsi un double
avec qui elle pourrait avoir une relation de confiance et d'intimité qu'elle n'a
pas avec des amis réels. C'est dans cette optique d'amie
...