Le personnage de Jean Valjean

Les Misérables est un roman de Victor Hugo écrit sur une longue période, de 1845 à 1861. Le fil conducteur de cette œuvre est l'histoire d'une rédemption, celle de Jean Valjean, forçat animé par une haine envers la société, qui grâce en partie au pardon et à la générosité de M. Myriel, arrive à retrouver 'la voix de la sagesse'.

Au long de ce commentaire, nous verrons comment se traduit l'itinéraire de la rédemption de Jean Valjean. En premier temps, nous étudierons le comportement de Valjean avant son passage au bagne, puis son attitude après celui-ci et comment il est aidé pour commencer à se racheter et enfin comment sa réhabilitation est complète à la fin du roman.

Tout d'abord, nous apprenons que Jean Valjean venait d'une pauvre famille et était "d’un caractère pensif mais sans être triste". Il avait perdu ses deux parents et a été élevé par sa soeur ainée. Sa jeunesse s'est déroulée dans un travail rude et mal payé pour aider sa soeur qui élevait aussi ses sept frères et soeurs. Un jour, dans une période de misère, alors que les enfants n'avaient rien pour se nourrir, Valjean vola un pain. Ce vol lui donna cinq ans d'emprisonnement à Toulon. Il est dit que Valjean arriva au bagne en pleurant. Au final, il y reste dix-neuf ans à cause de ses quatre tentatives d'évasion. Au long de son 'séjour' au bagne, Jean Valjean réfléchit et condamne la société pour ce qu'elle lui fait subir et appelle son jugement une "iniquité". En fin de compte "il n’avait d’autre arme que sa haine et résolut de l’aiguiser au bagne et de l’emporter en s’en allant." Il se rend compte qu'avant son arrivée au bagne, il était encore bon mais est devenu "méchant et impie" en condamnant la société et la providence. Il est dit également "qu'il était dans les Ténèbres". Il est rapporté que "Jean Valjean était entré au bagne sanglotant et frémissant ; il en sortit impassible. Il y était entré désespéré ; il en sortit sombre."

Après être sorti du bagne, il est recueilli par l'évêque Myriel, un homme bon, qui le reçoit pour le gîte et le couvert. Jean Valjean, haineux et frappé d'injustice, peu conscient de ses actes, vole l'argenterie pendant la nuit et s'enfuit. Lorsqu'il est arrêté et ramené par les gendarmes chez Myriel, celui-ci lui pardonne et déclare lui avoir offert son argenterie, le sauvant ainsi de la condamnation pour récidive. Il engage Valjean à accepter deux chandeliers supplémentaires contre la promesse qu'il deviendrait un honnête homme "Jean Valjean, mon frère, vous n'appartenez plus au mal, mais au bien. C'est votre âme que je vous achète; je la retire aux pensées noires et à l'esprit de perdition et je la donne à Dieu"

Puis en sortant de chez Myriel, Jean Valjean vole un sou à un petit ramoneur et à la suite de cette action, il prend conscience de son indignité et est terrassé par sa conscience. Ainsi, il se sent « misérable » et regrette : il commence alors sa rédemption.

Pour changer de vie, Jean Valjean change d'identité et devient M. Madeleine, un industriel, qu'on voit comme riche et généreux. Tout au long du roman, il fait le bien autour de lui et s'applique à aider les autres. Il surmonte alors le rôle qui lui était destiné c'est-à-dire être un "misérable" car tout au long des Misérables, Jean Valjean se délivre des actions malhonnêtes qu'il a commises dans le passé.

Par conséquent, il vient en aide aux autres. Il devient héros malgré lui, puisque