Les Conflits Théatraux
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Ex. Britannicus de Racine. Exercice tyrannique du pouvoir par Néron, le fils d’Agrippine.
Ex. Phèdre de Racine. En avouant son amour incestueux, Phèdre engendre la colère de Thésée qui tue son fils Hippolyte.
II – Les ressources du texte théâtral.
A – Le monologue.
Occasion pour le personnage d’exprimer ses doutes, les dilemmes qu’il doit résoudre.
Ex. Le Cid de Corneille. Fameux monologue de Rodrigue, qui se voit déchirer entre son amour pour Chimène et l’honneur de son père qu’il doit venger en tuant le père de sa bien-aimée : « Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme ou de vivre en infâme ». . .
B- Le dialogue.
Forme privilégiée du théâtre, elle est aussi l’occasion de débats entre les personnages.
Ex. Antigone d’Anouilh. Antigone et Ismène font un portrait opposé de leur oncle Créon, impuissant selon la première, soumis aux lois du pouvoir selon la seconde. Ainsi sont révélés leur caractère antagoniste : Ismène est faible et soumise, tandis qu’Antigone est une femme libre.
C – Les didascalies.
Indiquent notamment les expressions et gestes qui peuvent exprimer l’agressivité.
Ex. Rhinocéros de Ionesco. La voix rauque et le ton agressif de Jean à l’égard de Bérenger quand celui-ci vient lui rendre visite chez lui le croyant malade.
III – Les ressources de la mise en scène.
A – Le jeu de l’acteur.
Voix, déplacement, gestuelle permettent de manifester une agressivité ou une contrariété.
Ex. Dom Juan de Molière. Remontrances de DJ à Sganarelle.
B- Les objets.
a) Costumes aux couleurs symboliques et antagonistes.
Ex. Dom Juan mis en scène par Mesguich. Opposition du blanc des habits d’Elvire symbole de pureté au noir démoniaque de DJ.
b) Les accessoires.
Ex. Dom Juan par Delcampe. Epée pour lutter contre les voleurs, et éprouver la réalité du spectre.
Ex. En attendant Godot de Beckett. Corde au cou de Lucky, symbole de la servitude de l’homme.
Conclusion.
Ainsi, les conflits théâtraux, propres à chaque genre, comédie ou tragédie, peuvent être signifiés diversement. La richesse des formes d’écriture théâtrale permet au dramaturge de représenter de différentes manières les affrontements, mais ces derniers ne s’expriment pleinement que lorsqu’ils sont mis en scène, servis par le jeu des acteurs et les éléments matériels.
Exemple de rédaction de la partie II. Autre proposition (dialogue, tirade, monologue)
La première des ressources dont dispose le théâtre pour rendre compte des conflits, c’est le verbe. Le dramaturge exprime des tensions par le texte, par l’orchestration de la parole théâtrale. Le genre offre différentes possibilités.
Les scènes de conflit entre personnages sont nombreuses au théâtre. Elles correspondent à un moment de crise qu’il faudra surmonter, résoudre. Le dramaturge utilise alors les ressources du dialogue. Il peut être vif comme lorsque Harpagon, dans L’Avare de Molière, annonce à sa fille qu’il la destine au seigneur Anselme parce qu’il est riche. Dans cette scène où l’un ordonne tandis que l’autre refuse, le dramaturge souligne le blocage de la situation en employant des stichomythies. Dans ces scènes d’affrontement verbal, les auteurs vont utiliser les marques de l’oralité : injonctions, interjections, interrogations, exclamations, apostrophes, injures etc… Mais le dialogue, dans certains affrontements, peut être plus posé. Dans certains échanges, la parole des personnages apparaît plus maîtrisée parce qu’il y a confrontation d’idées. Dans sa pièce Les Justes, Camus met en scène un groupe de jeunes révolutionnaires au temps de la Russie tsariste, au début du 20ème siècle. Les personnages préparent un attentat contre un archiduc. Un des personnages, Kaliayef doit lancer une bombe dans la calèche de l’archiduc mais au dernier moment s’abstient car il a aperçu des enfants dans la voiture. Suite à cet échec, un dialogue argumentatif oppose Kaliayef à Stepan. Le premier estime que tuer des enfants ternirait, voire anéantirait leur engagement tandis que le second pense que l’action révolutionnaire l’autorise dans la mesure où elle vise un idéal par le renversement du despotisme. Camus, à travers ce dialogue argumentatif très tendu, amène ainsi le lecteur à une réflexion politique sur l’engagement.
Dans le dialogue théâtral, la tirade est une réplique qui permet au locuteur un long développement de son propos. Dans le théâtre classique, les confidents, les valets servent souvent de réceptacle, d’oreille aux aveux, aux épanchements des héros. Dans la tragédie de Racine, Phèdre ose avouer à sa nourrice Oenone son inclination interdite pour son beau-fils Hippolyte. Elle exprime ainsi la violence de sa passion qu’elle tente en vain de réfréner : « C’est Vénus toute entière à sa proie attachée. » Le spectateur assiste ainsi au combat intérieur que se livre l’héroïne. A la même époque, Molière exploite lui aussi ce type de réplique dans Dom Juan. Pour pouvoir continuer sa vie de libertin sans être importuné, Don Juan revêt un masque de dévot et feint de se convertir. Il informe son valet Sganarelle de sa stratégie dans une tirade où il fait l’éloge de l’hypocrisie qu’il présente comme un vice de son siècle. C’est l’occasion pour Molière, suite à la cabale
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